de l'importance des piqures d'hormones

Je n'en disconviens pas.
Toutefois ce qui conduit à un poulain ce n'est pas tant le comportement de pisseuse que la présence d'un follicule croissant qui ovule.
Et l'un ne va pas TOUJOURS avec l'autre, même si c'est rare que les deux phénomènes soient dissociés.

Comme ne sont pas ultra fréquentes les gestations débutées en novembre décembre. Et cela pour pour plusieurs raisons dont la saisonnalité décidée par l'homme pour obtenir des produits au printemps (ce qui, par ailleurs, est fort compréhensible "in the wild" pour des raisons d'accès à la nourriture).

tout a fait

mais en general les juments repartent pleines donc ...

ce serait d'ailleurs un sujet de these veto "sympa" de suivre les taux hormonaux de la jument qui arrive depuis le depart, l'arrivée, le moment où elle entend chanter les males, et jusque 12 ou 24 heures apres ... je suis sur que les hormones crevent le plafond



pour les gestations d'hivers tu as raison, mais tu vois, comme quoi .....

Germain me racontait toujours que les poulains de trait naissaient très tôt en saison pour qui'ls soient vite vendables (et sans doute ne tirent pas trop sur la mère qui travaillait aux champs). Il aimait bien raconter le cas d'une jument qui avait eu deux produits dans l'année : un en janvier et l'autre en décembre suivant.

cath. a écrit:

Germain me racontait toujours que les poulains de trait naissaient très tôt en saison pour qui'ls soient vite vendables (et sans doute ne tirent pas trop sur la mère qui travaillait aux champs). Il aimait bien raconter le cas d'une jument qui avait eu deux produits dans l'année : un en janvier et l'autre en décembre suivant.

c'est vrai que nous on essaye de faire naitre au moment de la pousse d'herbe, mais autre milieu/autres contraintes ... (naitre au plus pres du 1° janvier pour les courses, dans la "morte saison" pour les chevaux de travail etc)

je suppose que pour avoir une jument qui prenne systematiquement en decembre/janvier/fevrier, il devait y avoir une recherche là-dessus ... car il y a surement des souches plus aptes que d'autres au dessaisonnement

Tu appelles ça une recherche ???
Moi j'appelle ça un tri. Les mauvaises partaient au couteau.
Le mode de sélection était vraiment basé sur une nécessité économique. Ce qui n'est plus guère le cas aujourd'hui.
En revanche, on voit bien que chez les bovins, le calcul commence à évoluer. Je vois de plus en plus de taureau Holstein dans les troupeaux. Le dernier vu m'a même fait marrer, c'était un taurillon qui faisait bien freluquet au milieu de ces dames.

effectivement, je pense que certaines juments sont plus aptes au désaisonnement mais c'est surtout le lieu d'elevage qui prime. On est a 1000M d'altitude, je commence la saison de monte au plus tôt debut mai et je sias pourquoi. Cette année des clients ont voulu amener leure jument (vivant au pré) mi-avril j'était pas trop ok mais bon. Chaleures nulles, la jument est repartie vide. Ils commenceait a pas sentir le truc il l'on ramené mi-mai après la mise a lm'herbe. Pleine sur 1er saut..... Les miennes je les mets début juin pas avant et ça marche du premier coup.

Cette année, qd j'ai parlé au veto de la saillie de la jument en fevrier, il m'a dit.. ohla, ca ne sert a rien de la saillir avant debut mai.. d'abord parcequ'avant, c'est pas sure qu'elle tombe en chaleur, et ensuite pas la peine de faire naitre trop trop tot un poulain qui ne vivra que dehors.

D'un autre côté, si tu commences mi mai, avec l'intervalle entre ovulations, tu as intérêt à ce que tout fonctionne nickel chrome si tu ne veux pas rester sur le carreau.
Ben oui après le 15 juillet les étalons quittent leur station de monte pour rentrer au dépot.

La fertilité par chaleur moyenne n'est pas de 100%.
Avec un taux de 50% (qui peut paraitre bas mais qui n'est pas si éloigné de la moyenne) tu as
50 % de chances d'avoir une jument pleine en 1 chaleur
75 % " " " 2 chaleurs
87,5% " " " 3 chaleurs

Il te reste donc une proba de plus de 10% d'avoir une jument vide après 3 chaleurs. Après tu es joueur ou pas.
Exploiter le plus grand nombre possible de chaleurs est donc un moyen d'augmenter la probabilité de succès fin de saison.

Sans compter celles qui sont pleines à 14j mais qui coulent dans la foulée et que l'on peut rattraper si l'on s'en aperçoit assez tôt.

ou alors tu as un étalon privé qui accepte après le 15 juillet, une jument fertille et un étalon qui a encore qq sptz mobiles!!!!!!

herve a écrit:

D'un autre côté, si tu commences mi mai, avec l'intervalle entre ovulations, tu as intérêt à ce que tout fonctionne nickel chrome si tu ne veux pas rester sur le carreau.
Ben oui après le 15 juillet les étalons quittent leur station de monte pour rentrer au dépot.

La fertilité par chaleur moyenne n'est pas de 100%.
Avec un taux de 50% (qui peut paraitre bas mais qui n'est pas si éloigné de la moyenne) tu as
50 % de chances d'avoir une jument pleine en 1 chaleur
75 % " " " 2 chaleurs
87,5% " " " 3 chaleurs

Il te reste donc une proba de plus de 10% d'avoir une jument vide après 3 chaleurs. Après tu es joueur ou pas.
Exploiter le plus grand nombre possible de chaleurs est donc un moyen d'augmenter la probabilité de succès fin de saison.

Sans compter celles qui sont pleines à 14j mais qui coulent dans la foulée et que l'on peut rattraper si l'on s'en aperçoit assez tôt.

*

c'est pourtant ce que faisiaent nos anciens ...

si tu envoies au couteau toute scelles qui ne sont pas pleines a la fermeture des HN, ben ... rapidement tu as troupeau qui prend en 1 ou 2 cycles maxi (comme moi)

Tu gardes celles qui prennent, OKAY.
Mais VU QUE LA FERTILITE N'EST PAS TRES HERITABLE, tu ne crées PAS ainsi une population de jument "génétiquement" ultra fertiles.
Tes juments sont aussi maintenues dans un environnement et des pratiques d'élevage qui font que tu as ce résultat (bon, apparemment). Or le milieu...

Tu ne feras jamais l'expé car c'est contre ta religion mais es tu certain que les filles de ces juments sélectionnées pour le remplissage dans le milieu "Philippe ++ " (MN avec plusieurs étalons à la maison pour stimuler la libido) seront nettement et indiscutablement supérieures aux filles de juments traitées à l'IA et aux hormones si on changeait le modus operandi et si on inséminait tout le monde en IAC sans étalon à 2 km à la ronde ?
Et inversement, peut être que les filles de juments "handicapées du cul" à l'IA pourraient prendre très rapidement lors d'un séjour chez toi...

Tu vois Hervé, je pense que tu viens de pointer là LE gros souci : quand les chevaux vivent comme des chevaux (dehors, troupeau, étalons proches), comme par hasard la fertilité telle que tu l'as définie est meilleure.

Ca pose quand même tout simplement la question de conditions de vie que l'on impose à nos chevaux. Et je suis quasi certaine que si l'expérience que tu décris était faite, le résultat serait immédiat et évident. Pour le moment du moins !

RQ : en canin, à force de sélections et d'inséminations, il y a des races complètes ou des lignées chez certaines races (type golden retriever par exemple) qui ont totalement perdu tout instinct de reproduction, les étalons ne réagissant nullement aux femelles en chaleur (prélèvement obligatoire). Prémonitoire pour le cheval ?

J'ai racheté une jument maiden cet hiver pour etre pouliniere. Si elle ne prenait pas au terme de la saison, je ne l'aurais pas gardé. Apres qu'elle mene sa gestation jusqu'au terme est encore un autre probleme, a mon avis à moisn qu'elle coule systematiquement a XXjrs. Mais seul l'avenir et/ou l'experience (comme celle de Flicka) pourra le dire.
Apres, la vie en troupeau, en toute logique, quand on fait de l'elevage, les chevaux vivent ensemble et a l'année longue..