Publications scientifiques frauduleuses ?

Citation :

Le Dr Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet (- une revue médicale des plus estimées -) a récemment fait une annonce disant qu’un nombre scandaleux de publications d’études sont au mieux, peu fiables, quand elles ne sont pas complètement mensongères, en plus de frauduleuses : « Une grande partie de la littérature scientifique, sans doute la moitié, pourrait être tout simplement fausse. Affligée d’études avec des échantillons réduits, d’effets infimes, d’analyses préliminaires invalides, et de conflits d’intérêts flagrants, avec l’obsession de suivre les tendances d’importance douteuse à la mode, la science a pris le mauvais tournant vers les ténèbres. »

http://www.brujitafr.fr/2016/10/declaration-choc-d-un-initie-de-big-pharma.html

Mêmes propos rapportés dans par exemple :
https://fr.express.live/2015/06/02/une-grande-partie-des-etudes-medicales-peut-etre-la-moitie-pourrait-etre-fausse-exp-213834/

et en anglais dans la revue « the Lancet » :
http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140-6736%2815%2960696-1.pdf

Et même quand elles sont faites/menées/racontées objectivement... on ne pense jamais à tout, absolument tout, ce qui peut faire varier un résultat... donc elles sont toutes approximatives... mais on fait comme on peut pour faire avancer la science...

Je ne suis pas vraiment surprise et il y a, malheureusement, des exemples récents dans le domaine des produits pharmaceutiques

Quand on sait que les laboratoires pharmaceutiques continuent de vendre des produits moyennement efficaces pour forcer à en acheter plus et sur un plus long terme, alors même qu'ils seraient en mesure dès à présent de commercialiser des médicaments de meilleure qualité, plus respectueux de notre organisme et à consommer moins longtemps pour être guéri, il y a de quoi avoir la haine.

C'est très bien que l'on commence à se scandaliser du biais scientifique induit par les grandes entreprises complètement inhumaines. Espérons que l'opinion publique se réveille... et puisse y faire quelque chose.

Il y a un paquet d'assos ou de personnes qui se font passer pour scientifique. J'ai vu un chercheur l'autre jour dénoncer cela, en disant qu'effectivement, quand on n'est pas du milieu, difficile de discerner le vrai du faux. D'autre part, il y a de véritables chercheurs qui sont manipulés par les Etats ou entreprises car leurs résultats ne conviennent pas aux objectifs de vente. Ils sont contraints de publier n'importe quoi. Il me semble que du côté de la recherche, ce n'est effectivement pas une nouveauté.

Un jour, alors que j'étais excessivement malade (5 fois par an) alors que normalement je suis très résistante, ma mère m'a conseillé d'aller voir un homéopathe. Mon frère, intoxiqué à même pas dix ans (ça en dit long) en avait consulté un. Peut-être que j'étais moi aussi intoxiquée. Je suis allée voir celui du bout de la rue : si j'avais su, je n'aurai pas perdu tout mon argent. Il me dit "le but, c'est quand même que vous ne reveniez pas"!! Puis, après avoir vérifié l'état de mon nez, il m'a prescrit de quoi rebooster mon système immunitaire un peu paresseux à force de traitements de cheval. Ça fait un an que je ne suis pas tombée malade. Si tous les médecins étaient comme lui....

Les médicaments homéopathiques constituent en effet d'excellents placebos

Intégrité scientifique : quand la France va-t-elle combler son retard ?

Citation :

Paris, le samedi 29 avril 2017 – Depuis quelques années, la nécessité de protéger et de promouvoir l’intégrité scientifique, notamment dans le cadre de la diffusion de l’information scientifique, a été l’objet de nombreux rapports et résolutions. Il s’agit de lutter tout autant contre les cas de fraudes avérées que contre les pratiques dévoyées, favorisées par certains diktats économiques et académiques. Cependant, de la déclaration d’intention aux actions réelles, il y a souvent un gap. Un nouveau déclic paraît enfin s’imposer notamment en France, longtemps demeurée en retrait sur ces questions.

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Le Secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche a demandé au Pr Corvol un rapport intitulé Bilan et propositions de mises en œuvre de la charte nationale d’intégrité scientifique. Ce rapport du 29 juin 2016 est consultable sur le site du ministère
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid104249/remise-du-rapport-de-pierre-corvol-bilan-et-propositions-de-mise-en-oeuvre-de-la-charte-nationale-d-integrite-scientifique.html.

Les propositions de ce rapport sont mises en œuvre  avec la création officielle il y a un mois d’un Office Français de l’Intégrité Scientifique.

Chaque université, chaque organisme de recherche devrait avoir un référent intégrité scientifique ("référent déontologue"), et cela commence lentement. Quand vous rencontrez un chercheur, demandez-lui le nom du référent intégrité de son université ! Peu de chercheurs répondent à cette question !

Les délégués à l’intégrité doivent être jeunes et non pas des retraités qui nagent dans un tissu relationnel complexe et sont soumis à des influences "amicales".

Est-il acceptable qu’un délégué à l’intégrité dise en public qu’un journaliste a été embobiné pour cacher une fraude médicale ? L’introduction d’un article de Mediapart du 5 février 2015 affirmait ainsi : « Lors d'un séminaire tenu à l'université Pierre-et-Marie-Curie, le délégué à l'intégrité scientifique de l'UPMC a mentionné une controverse exposée par Mediapart. En laissant entendre que le président de l'université nous aurait livré une version arrangée de l'affaire. »
https://www.mediapart.fr/journal/france/050215/luniversite-pierre-et-marie-curie-les-soupcons-de-fraude-et-le-journaliste-embobine.

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Est-ce que la France va vraiment combler son retard ? Oui mais dans une génération !

Tant qu’une caste dirigeante et vieillissante continuera à croire qu’il faut former les jeunes chercheurs pour avoir plus d’intégrité en recherche, la culture ne changera pas.

C’est la culture et le système qui doivent bouger. Il faut évaluer différemment les chercheurs, leur demander de la qualité plutôt que de la quantité, faire de la ‘science lente’, etc.. et arrêter ces courses à la fausse innovation pour nommer des chercheurs ayant des résultats positifs.

Faudra-t-il une ou plusieurs générations pour faire émerger l’intégrité scientifique ?

http://www.jim.fr/medecin/jimplus/tribune/e-docs/integrite_scientifique_quand_la_france_va_t_elle_combler_son_retard__165187/document_edito.phtml

rochellou a écrit:

Les médicaments homéopathiques constituent en effet d'excellents placebos

+1

et le discours de l'homéopathe un excellent tranquillisant

Cela dit, tout produit 'actif' a forcément des effets collatéraux, certains très rares, d'autres fréquents......
on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs......

Il faudrait gérer ça de façon honnête, mais ni les labos..... ni ceux qui font profession de dire la Vérité (en les critiquant) ne sont prêts à le faire....

Il faut aussi revoir plus globalement le financement de la recherche publique.
Aujourd'hui c'est "publish or perish". Si tu ne publies pas tu es mort, tu n'es pas visible tu n'existes pas. Ta carrière ne progresse pas, tu n'as pas de crédits donc tu peux encore moins chercher et publier.
Avec l'ANR tu as un taux de réussite inférieur à 20%. Tu passes des plombes à remplir des dossiers de demande de financement, en anglais, avec un cadre qui change d'un appel d'offre à l'autre,et tu te fais bouler très fréquemment. Parfois dès le départ, parfois quand on t'a demandé de dépasser le cadre de la déclaration d'intention et quand la rédaction t'a VRAIMENT pris du temps. C'est très décourageant.

Donc inflation de publications sur des dispositifs moins performants qu'initialement prévu, faute de moyens.

Ensuite il y a la question plus fondamentale du test statistique de significativité. Je ne suis pas assez expert mais j'ai lu un article expliquant que la "P-value" figurant dans quasiment chaque analyse était mal calculée dans la majeure partie d'entre elles. Donc on tire un résultat qui ne devrait pas être publiable. Pas en l'état en tous cas.

Appliqué à des dispositifs construits à l'économie, ça peut effectivement donner des publications foireuses et non reproductibles, même dans des revues reconnues.

En plus au nom de la sécurité ou de l'éthique (en elles-mêmes, respectables) on entrave certains projets atypiques. Exemple: le coeur artificiel Carmat. Sauf erreur, je crois que les tests d'implantation chez des malades sont arrêtés en France. Parce que TOUS les sujets implantés sont décédés...... .

Pas surprenant, c'étaient des patients très graves, dont cet appareil était la seule chance de prolonger la vie, un peu au moins, et dans des conditions tolérables..... donc quand ce n'était pas une défaillance de l'appareil non encore documentée du dispositif, c'était des complications de leur état qui entraînaient l'issue fatale.
De toutes façons aucun coeur artificiel ne rend éternel
Alors que ce truc, ce me semble une réussite technologique (système électro-mécanique super-miniaturisé pour la puissance demandée, fiabilité, et surtout biocompatibilité pour un système complexe et avec paries mobiles et contraintes en permanence) Je n'ai même pas entendu parler d'hémolyse, alors qu'avec les premières valves cardiaques c'était un effet permanent. Z'ont pas non plus parlé de thromboses, etc....