Je suis plus de l'avis de Bulle. Avec quelques nuances pour satisfaire Lisou
Oui le principal bénéficiaire c'est l'étalonnier qui peut vendre bien plus de contrats avec le même stock de paillettes.
Vous me direz "si ça marche pareil pour l'éleveur, where is the bad ???".
J'en conviens sauf que justement ce n'est pas pareil...
La plupart des études scientifiques sérieuses réalisées sur des échantillons significatifs dans des conditions normalisées montrent que la fertilité en prend un sacré coup dans la tronche si on réalise UNE (seule) IA haut de corne avec 50 millions de spz vs. une dose de 400 millions à l'entrée du col.
Mais alors, le vétérinaire de Lisou serait-il magicien ?
Non ! simplement il est adroit (et visiblement pas spécialement intéressé par l'argent si on juge ses tarifs).
On peut obtenir des bons résultats en travaillant en post ovulatoire avec une paillette. Mais il faut être très bien équipé et cela suppose un suivi extrêmement pointu de la jument. Tu multiplies les actes invasifs donc tu multiplies les risques d'accident. On l'accepte en laissant la jument au centre de MEP. Il est d'epsilon par acte isolé. Mais si on répète cet acte...
Il existe aussi des juments pour lesquelles l'introduction d'une quantité importante de sperme (et de diluant) dans l'utérus peut provoquer une réaction antigénique. Pour celles là, mieux vaut y aller paillette par paillette. Ces juments ne peuvent souffrir le traitement commun (protocole HN qui prévoit 2 IA à 400 millions, réalisable avec un simple suivi "basique").
Enfin je crois avoir déjà évoqué ici l'existence de dilueurs/cryoconservateurs peu répandus malgré des performances qui font rêver (au moins au stade expérimental). Ils permettent d'améliorer sensiblement la fertilité par chaleur, après une seule IA.
Pour conclure je dirais qu'un bon procédé doit permettre d'obtenir un poulain. S'il ne s'agit que de faire gagner des sous à un ou deux des trois acteurs (étalonnier, centre de MEP, éleveur) je m'en détourne à toute vitesse. D'autant que, vous l'aurez deviné, l'éleveur est rarement gagnant. Et jamais l'unique gagnant.