Jument et pouliche qui ne se laissent pas rapprocher

J'ai déjà mentionné dans le carnet rose, mais pour plus de visibilité préfère ouvrir un poste :

Depuis que la jument se trouve dans une grande pâture de 4ha, elle ne se laisse guère rapprocher, genre elle se barre direct quand on arrive, et reste aussi éloignée que possible. Sa pouliche de 6 semaines la suit bien sûr. Après la naissance de la pouliche elle est restée une bonne semaine en petite pâture, rentrée la nuit, et on l'attrapait sans souci.

Alors, devrais-je juste les laisser tranquille jusqu'en novembre quand j'avais prévu de le rentrer, ou risquent-elles de devenir complètement sauvages et de plus en plus difficiles à reprendre?

Déjà, comment est la mère quand elle n'est pas suitée? Se laisse-t-elle approcher, papouiller?
Une mère avec un bb, c'est pas facile. Si on connait bien la mère, pas de souci.
J'ai eu le cas avec ma vieille morue, Elsa. Je l'ai eu à 5 ans, elle a passé 10 ans en club/box 24h/24h. Quand je la mettais au paddock, elle ne demandait qu'une chose: rentrer dans sa boite. A 15 ans, je l'ai mise en semi-retraite chez un copain, au pré 24h/24h. De ce jour là, l'attraper est devenu une misère. L'année dernière, elle m'a fait une colique. Je l'ai mise dans la stabu, le temps d'aller chercher une picouse de calmagine, stressée d'être enfermée dans 30m2, la colique était passée.
Quand elle a eu sa première pouliche, en 2010, à 18 ans, j'ai eu le même problème que toi. Pas moyen de les approcher, ni l'une, ni l'autre. Le pire était que si on arrivait à toper Elsa, elle disait clairement à sa pouliche de se barrer. La solution fut de les enfermer et j'ai agrandi le paddock au fur et à mesure que j'arrivais à attraper Aranel sans difficulté. Je me suis foutu de la mère qui s'était vite aperçu que je ne faisais aucun mal à la pouliche et surtout que je n'essayait même pas de l'attraper, elle.
Une fois que la pouliche a été bien sociable, je les ai remises avec le troupeau. Comme d'autres venaient se faire papouiller, la pouliche venait aussi.
En fait, le fait de se faire "attraper" stresse tellement Elsa qu'elle disait à sa fille de ne surtout pas se laisser approcher par les 2 pattes. Donc, je me retrouvais avec une jument hystérique au bout de la longe et une pouliche de 2 jours à l'opposé dans le pré! Super facile comme situation! On a du les rentrer en faisant un long couloir en ruban du pré jusqu'à la stabu et en les rabattant avec du ruban tendu le pré. Ce fut grandiose et pourtant, ce n'était pas un troupeau de mustangs!

j'ai eu le problème de juments qui se prenaient pour des mustangs dès qu'elles poulinaient, je les ai eu par l'estomac !
les miennes sont dans de grands prés dès la naissance et ne rentrent pas au box, donc tous les jours à heure fixe je leur porte une petite ration (en l'occurence avoine (très) applatie et j'appelle (même si elles sont à côté) pour que les petits intègrent bien ;
je ne les embête pas je reste juste à côté le temps qu'elles mangent... je trouve que ça a plein d'avantages pour moi, maintenant que je ne marche plus très bien tous mes chevaux viennent à l'appel c'est plus pratique, .. ensuite les bébés se mettent vite à grignoter avec les mères et apprennent à manger une ration, j'ajoute l'orge ou la luzerne et au sevrage ils aiment tout...
pour ceux qui n'ont pas de ration j'utilise le pain sec - quand on appelle on donne, une papouille ça ne vaut pas un croûton !

Même souci avec ma jument, un peu pénible à attraper en temps normal alors avec un poulain ... c'est in-envisageable d'oser s'approcher à moins de 100 mètres (au moins les 3 premiers mois) !

Avec sa 1ère pouliche, j'étais enceinte donc par facilité je me suis dit qu'on verrai ça au sevrage. Grosse erreur : on a récupérer une furie-sauvage (la pouliche) et une furie de 6 mois quand tu n'as pas d'infrastructure apropriée (type boxes) ... c'est super galère !
Du coup, pour la 2ème pouliche, je n'ai pas fait la même erreur et tout le monde est resté en paddock le temps que la mère soit coopérante et le temps d'être sûr que la pouliche soit bien familiarisée avec les 2 pattes ! La pouliche était un vrai amour et super sociable.
Et pareil, j'ai amadouée les deux (mère et fille) par l'estomac ...

Ben j'ai eu de gros pb avec daicha super mauvais caractère et mère complètement sauvage lorsqu'elle avait un bb qui ne supportait pas qu'on touche la pouliche ; heureusement, je les rentrais le soir au box mais la petite ne supportait même pas qu'on la touche, lorsque j'ai voulu lui mettre un licol, elle se jetait par terre (ou sur les murs) de rage
Franchement ça a été galère, le passage chez lenormand pendant quinze jours a bien aidé car il s'en est occupé personnellement et m'a rendu une pouliche qui marchait à peu près en longe et qui se laissait panser (à la descente du camion, elle s jetée sur le sol parce que les palefreniers ont tenté de la tenir en longe)
L'autre soeur, moins dominante, a été un peu moins difficile mais pas non plus très aisée à amadouer
Aujourd'hui, la première est ma jument de coeur, j'en fais ce que j'en veux (elle a gardé son caractère fier) et la deuxième une vraie gentille...

En temps normal la jument est déjà assez indépendante, en petite pâture elle se laisse à attraper, au pire un seau de grain ça aide... Les papouilles, disons qu'elle supporte mais ça n'a pas l'air de lui plaire plus que ça.

Quand la pouliche était née, elles sortaient la journée dans une petite pâture et on continuait à les rentrer la nuit. On pouvait facilement les approchait et attraper. La mère très attentionnée, mais pas sur-protectrice : elle garde la pouliche toujours à l'oeil et à ses côtés, mais laisse très bien la manipuler sans agressivité ou inquiétude.

Et le jour qu'on les a lâché, elle s'est directement éloignée, et ne s'est plus jamais laissée rapprocher. A la distribution de grains le monsieur qui les nourrit a une fois su la toucher, sans essayer de l'attraper. Aux grains maintenant elle vient avec les autres, mais dès qu'ils la chassent elle s'en va. J'aiessayé de lui raùener de grains plus loin, mais elle s'est barrée très loin.

ah oui ça c chiant, lorsqu'on les laisse et qu'ils ont ce qu'il faut pour vivre, ils montrent qu'à l'évidence, ils n'ont pas besoin de l'homme et qu'ils retournent à leur état primitif très facilement (je les comprends) ; j'ai pas beaucoup de terrain (deux trois ha) mais ça a au moins l'avantage de les avoir tout le temps sous la main et qu'ils me voient aussi sans arrêt (une carotte, une caresse...)