Année sabbatique

Qui a déjà fait ?
Ou a renoncé après y avoir pensé ?

Je reviens (encore séduit) d'un séjour au Canada.
Le Canada est une terre d'immigration.

J'ai un peu papoté avec des français immigrés et des canadiens en marge du congrès de génétique auquel j'ai participé et il m'a été fait mention de postes non permanents (en général 1 an), en ajoutant que cela pourrait, de façon fort compréhensible, constituer un frein pour un départ.

D'un autre côté il me semble qu'un salarié français, y compris dans le privé, peut (sous certaines conditions mais lesquelles ???) demander et obtenir une disponibilité en conservant son poste.
Ceci peut donc, sur le papier, constituer un cadre idéal.
Genre cela permettrait de mesurer son adaptabilité sans être obsédé par la question du lendemain. Avoir de la pression c'est stimulant mais trop de pression peut paralyser. D'autant que s'il s'agit de traverser un océan il y a d'autres contraintes.

J'ai pleinement l'impression d'avoir visité l'appartement témoin. Vancouver c'est LA ville "arc en ciel" (tu peux te balader main dans la main sur la plage, être en couple dans la rue tout en étant transparent, mais ce n'est pas un ghetto, c'est ultra mélangé, même s'il y a la culture des blocs dans les villes, à l'américaine), c'est très "côte ouest" et il a fait beau...

"
"I love your shirt" m'a-t-elle dit. Ce que j'ai pris pour le compliment d'une experte !  
Il est, en tout cas, plus facile là bas d'aller vers les gens. Même pour moi, qui tente de soigner mon syndrome d'asociabilité.

Si c'est Vancouver il faut connaitre l'automne et le printemps (pluvieux), si c'est ailleurs au Canada (le Québec ou Toronto) il faut connaitre l'hiver AVANT de se déclarer "en amour avec le pays".

Donc l'idée de passer au moins un an sur place pour se faire une idée me semble très séduisante.

Yapuka. Donc je suis à l'écoute de tous les retours d'expérience possibles.

Sachant que j'ai 44 ans. C'est maintenant, pas dans 15 ans que je pourrai le faire.

Excellent

Même interrogation pour moi qui rentre d'Afrique du sud ...

De mémoire, ton employeur ne peut pas te refuser un sabbatique (il peut te le décaler en revanche) et il doit te réintegrer dans un poste équivalent à celui que tu avais en partant (si tu reviens!)
Il s'agit d'une supsension de ton contrat de travail, tu peux donc travailler ailleurs et être rémunéré par une autre entreprise
Il me semble aussi que tu gardes tes droits d'assurance maladie quand tu es en sabbatique (à reconfirmer)

Pour ma part j'y retourne au mois de mars pour voir si je me décide

Mes cousins (38 ans chef de son resto, 32 ans informaticien) sont partis vivre à Montréal, ils sont ravis... j'avoue que je suis également parfois tentée...

Pourquoi pas ?
Pour le secteur privé, les conditions sont ici : congé sabbatique

J'ai vécu 2 ans au Québec et peux répondre à tes questions si besoin.

C'est vrai que Vancouver fait rêver !

Une amie étudiante vient de passer 1 an à Montreal (Erasmus), après avoir vécu plusieurs mois sur d'autres continents, et elle en garde une grande nostalgie, elle dit que c'est l'endroit où elle aimerait bien vivre ; mais qu'il faut y supporter l'hiver de 6 mois.

passenger a écrit:

C'est vrai que Vancouver fait rêver !

Une amie étudiante vient de passer 1 an à Montreal (Erasmus), après avoir vécu plusieurs mois sur d'autres continents, et elle en garde une grande nostalgie, elle dit que c'est l'endroit où elle aimerait bien vivre ; mais qu'il faut y supporter l'hiver de 6 mois.

Bah, on s'en approche en France

J'ai beaucoup aimé les 2 hivers au Québec, même si le 2ème était assez moche côté météo.
Sans conteste ça ne serait vraiment pas un frein pour moi pour y émigrer !

merci

Bon je vois que le congé sabbatique c'est entre 6 mois et 11 mois.
Je peux comprendre que les entreprises n'aient pas à se tenir à la disposition d'un employé qui conserve son  poste au chaud pendant un temps infini.
11 mois... il ne faut pas se louper.
Mais c'est déjà ça, c'est sûr.

Merci de ces quelques avis et tuyaux. A étudier.

J'avoue qu'une année sabbatique me tente .... mais pas pour travailler ...

J'hésiterai pas une seconde ! enfin si, mais on l'a fait avec 3 loupiots de 6,7 et 14 pour aller en Polynésie (j'ai eu un poste de cpe, éducation nationale), mon mari a créé sa boîte (il était sans boulot en France) et ... d'un séjour de 2 ans ,on y est resté 8 !
C'est stimulant, vivifiant, ça nous ouvre les yeux, les gamins font preuve d'une grande adaptabilité et aujourd'hui, jeunes adultes, nous disent merci pour cette expérience...
bon, c'était pas le froid hein
Je pense que c'est une expérience qui se tente surtout si tu es sûr de retrouver ton poste ce qui n'était pas tout à fait le cas pour nous, faut être joueur

j'ai vécu un an à Montréal après mon DUT, c'était en 94/95.
Mon avis te sera donné avec le filtre du "grand amour" rencontré en France 2 mois avant de partir… Donc je n'avais qu'une envie, repartir en France.

Mais objectivement, il fait bon vivre à Montréal, au Canada en général.
L'hiver est long et rigoureux, mais il fait beau et sec. Il faut être équipé pour la neige, mais dès qu'on a ce qu'il faut c'est nickel.
Je dirais que parfois les québécois sont un peu distants avec les français. Mais j'y étais dans un contexte étudiant, donc c'est assez différent du monde adulte.

Je connais aussi des français très enthousiaste sur le Québec plus particulièrement.

Côté anglophone, je connais peu. J'ai une cousine qui travaille à Calgary depuis quelques années. Elle me dit que c'est beau et tout, mais qu'il est difficile de s'y faire des amis. Après elle est mexicaine, donc le racisme y est pour quelque chose.
Côté culturel, elle me disait aussi que c'était un peu limité, les gens sont très tournés vers les sports d'extérieur dans ces zones-là.
Une de mes amies a vécu 18 mois à Montréal, elle est revenue, ça ne lui convenait pas.
Elle est très parisienne, fan de culture, de théâtre, d'arts.
Elle a eu du mal à se faire des amis, elle m'a dit que c'était très superficiel, que c'est très "parties and béer".

Je dirais qu'il faut aimer le grand air, les grands espaces et comprendre que l'Europe est une autre culture, même si proche.
Après c'est une question d'envies, de bons moments pour changer.

Je dirais qu'il faut pas trop réfléchir si t'es motivé et que t'as pas d'attaches sentimentales en France. Si t'as l'envie et l'opportunité, fonce, l'adrénaline fera le reste