HAD - questions pratiques

Ptéroïs a écrit:

Depuis septembre 2014, le CHU (centre hospitalier universitaire, autrement dit l'énorme hôpital) de Clermont-Ferrand, a décidé d'autoriser ses patients en fin de vie à boire du whisky .

Et non seulement ça, mais l'hôpital a décidé de créer un bar à vin, dans lequel pourraient bientôt être servis des grands crus, c'est-à-dire des vins issus d'une vigne reconnue pour son exceptionnelle qualité, dans une atmosphère conviviale.

Au nom de quoi vouloir empêcher un patient en fin de vie de manger ce qu'il aime, même si c'est « mauvais pour la santé », voire – vous allez voir que j'ose tout – manger du poulet rôti avec la peau grillée, avec des frites et de la mayonnaise (avec les doigts), du steak saignant au barbecue avec plein de béarnaise, se bourrer de « banana split » (avec double crème chantilly) fumer une cigarette, ou même… des cigarettes, si le patient aime ça, et s’il le peut bien sûr ? Et voir des films drôles !

Quand je serai en fin de vie, je veux qu'on m'emmène au CHU de Clermont-Ferrand, avec les bouteilles de Bourgogne de ma cave et 1 bouteille de Cardhu, et puis je veux une blanquette de veau (avec plein de crème dans la sauce), du magret de canard avec des girolles, une côte de boeuf au barbec et des St Jacques poêlées avec une salade de mâche au vinaigre balsamique, quitte à crever autant que ce soit en se faisant plaisir les derniers jours ! Voire même si ce n'est pas abuser une belle tranche de foie gras de canard avec des toasts de pain de mie aux figues....

Cà c'est un service de fin de vie comme je le conçois, chapeau à sa directrice !!!

bulle de fay a écrit:

Ptéroïs a écrit:

Depuis septembre 2014, le CHU (centre hospitalier universitaire, autrement dit l'énorme hôpital) de Clermont-Ferrand, a décidé d'autoriser ses patients en fin de vie à boire du whisky .

Et non seulement ça, mais l'hôpital a décidé de créer un bar à vin, dans lequel pourraient bientôt être servis des grands crus, c'est-à-dire des vins issus d'une vigne reconnue pour son exceptionnelle qualité, dans une atmosphère conviviale.

Au nom de quoi vouloir empêcher un patient en fin de vie de manger ce qu'il aime, même si c'est « mauvais pour la santé », voire – vous allez voir que j'ose tout – manger du poulet rôti avec la peau grillée, avec des frites et de la mayonnaise (avec les doigts), du steak saignant au barbecue avec plein de béarnaise, se bourrer de « banana split » (avec double crème chantilly) fumer une cigarette, ou même… des cigarettes, si le patient aime ça, et s’il le peut bien sûr ? Et voir des films drôles !

Quand je serai en fin de vie, je veux qu'on m'emmène au CHU de Clermont-Ferrand, avec les bouteilles de Bourgogne de ma cave et 1 bouteille de Cardhu, et puis je veux une blanquette de veau (avec plein de crème dans la sauce), du magret de canard avec des girolles, une côte de boeuf au barbec et des St Jacques poêlées avec une salade de mâche au vinaigre balsamique, quitte à crever autant que ce soit en se faisant plaisir les derniers jours ! Voire même si ce n'est pas abuser une belle tranche de foie gras de canard avec des toasts de pain de mie aux figues....



Cà c'est un service de fin de vie comme je le conçois, chapeau à sa directrice !!!

+ un petit peu d'Alzheimer pour pouvoir recommencer sans fin et y prendre toujours autant de plaisir.

Maman a envoyé promené la diététicienne qui voulait imposer un régime à papa.
Elle lui a répondu qu'elle lui ferait à manger ce qu'il désirait même si ce n'était pas bon pour sa santé.

Pour le cas des enfants autour de papa, il a eu ses petites enfants en visite jusqu'au bout et même le dernier jour. mon petit neveu de 5 ans a tenu à l'embrasser et a dit au revoir papy, amuse toi bien dans le ciel.

Merci La-Marie, effectivement mes enfants aussi regardent le ciel autrement depuis quelques mois

Je suis rassurée, j'ai l'impression que les côtés pratiques s'effacent vite et ne prennent pas (trop) la tête.

On a rdv mercredi avec l'assistante sociale. J'espère que ça ira vite ensuite, de jour en jour j'ai la vilaine impression qu'il part tout doucement. Il a toute sa tête, c'est ce qui compte.
C'est quand même une drôle de période. Quand on croise des personnes qui nous disent qu'ils ont perdu leurs parents récemment on se rend pas toujours compte du bouleversement. Enfin moi je me rendais pas compte du truc quoi

..... m'étonnerais qu'on s'en rende compte.
j'essaie qq fois de me dire que ... bon quoi ...mais je n'y arrive pas

Mon mari se prépare de plus en plus avec son père, il avance en juin son séjour annuel en  octobre on parle parfois de comment on va gérer le moment venu, y' a pas, il faudra traverser la France en cata, mais malgré cela pas sur que l'on soit prêt à lui dire au revoir.
Il faut dire que sa mère est partie en 2 mois, et que son père lui ayant caché sa maladie, il n' a pas eu le temps de descendre

Mon fils ainé, m'a dit "c'est une chance de savoir qu'il va partir, vous allez pouvoir lui dire tout ce que vous n'avez pas osé. Vous avez le temps de le faire et de lui dire au revoir ; ce n'est pas donné à tout le monde de faire de vrais adieux et de ne pas avoir de regrets"
Quelque part c'est vrai, on a pu lui dire qu'on l'aimait et qu'il allait nous manquer.
Mon frère qui était a Tahiti a eu le temps de revenir passer quelques jours avec lui et je pense que c'est bien qu'il lui ait dit au revoir, s'il ne l'avait pas revu, cela aurait été atroce à vivre.

On a beau se préparer, c'est difficile. Je n'ai pas encore réussi à craquer pour le moment, cela reste en suspens, je n'ai pas vraiment réalisé je pense. Il fallait que je sois forte pour les autres étant l'ainée et je me rends compte que je n'ai pratiquement pas pleuré. C'est enfoui profond. On verra bien...

Tant qu'on est pas confronté au deuil, on ne peut pas imaginer à quel point c'est dur.
J'ai perdu ma soeur il y a 6 ans, nous savions depuis des mois qu'elle était condamnée, mais les médecins ne lui avaient pas dit à elle.
C'est absolument destructeur comme situation. On ne peut pas dire au revoir alors qu'on sait qu'on doit.
Mes parents ont 75 et 76 ans, je leur suggère régulièrement de se rapprocher de moi, ils ne sont pas prêts. Qd il faudra le faire, je ferai tout mon possible. C'est une certitude issue de mon expérience avec ma soeur.

Bon courage à ceux qui vivent ça..

Sandrine, je te souhaite de pouvoir les faire se rapprocher de toi.
Nous, on a tout essayé avec beau papa, à la mort de sa femme, il y a 17 ans, mais rien à faire. il a juste vendu l'appart de Narbonne plage et a voulu rester sur Montpellier ( ce n'est pas comme si il avait vécu 13 ans sur Rouen ).
Ils ont tjs crû que leur jeune fils descendrait, mais pas de chance, il s'est marié avec une Normande
Ils sont descendus jeunes retraités, alertes, rejoindre sa famille à lui, il est le dernier. et à 95 ans et toute sa tête, en temps qu'ancien Lieutenent colonel, je peux vous dire qu'on en fait pas ce qu'on veut !!!!!!

Mets les bouchées doubles maintenant

Sandrine, je ne savais pas que ta soeur ne savait pas Ca doit être dur pour les proches, j'ose pas y penser

Le rdv approche. Je stresse. Pas pour le rdv en lui-même, mais il commence à y avoir des tensions de plus en plus fortes liées bien évidemment au compte bancaire de mon père.
C'est bien chiant, c'est le dernier truc auquel on veut penser mais il faut.
Mon père, trop sympa ( ), m'a demandé de m'en charger, qu'il n'arrivait plus à gérer, que je m'en occupe
Je le fais mais c'est très désagréable, j'ai un frère un peu spécial qui réclame, réclame, j'ai l'impression qu'il a peur pour l'héritage. Super, surtout que voilà quoi, on n'est pas les Rotschild…
Et puis aller voir les infirmières pour demander un témoin pour une signature c'est une impression bizarre, je sais pas. Mais je préfère, je demande même à ce qu'ils voient mon père seuls à seuls pour confirmer son consentement, histoire qu'on nous reproche pas des trucs. Au moins c'est carré, verrouillé.
J'imagine qu'ils sont habitués.

Relou, relou, relou

Gritou, il faut que tu arrives à faire une réunion de famille avec tout le monde autour de ton père.
Mes tantes et ma mère se sont déchirés lors d'un héritage car une seule avait eu les parents en fin de vie et avait tout géré.
Il faut que tout soit clair, c'est déjà très difficile à vivre alors se battre entre frères et sœurs en plus, c'est inconcevable.
Un conseil : régler les problèmes entre "propre sang" ne pas faire intervenir les conjoints, c'est souvent source à embrouilles, j'en parle en connaissance de cause.

Pour que tout se passe au mieux, tu dois avoir l'aval de tous ou au moins de la majorité et être prête aussi toi, à supporter les critiques qui ne manqueront pas et au pire à te fâcher avec certains membres de ta famille.

gritou a écrit:

Sandrine, je ne savais pas que ta soeur ne savait pas Ca doit être dur pour les proches, j'ose pas y penser

Le rdv approche. Je stresse. Pas pour le rdv en lui-même, mais il commence à y avoir des tensions de plus en plus fortes liées bien évidemment au compte bancaire de mon père.
C'est bien chiant, c'est le dernier truc auquel on veut penser mais il faut.
Mon père, trop sympa ( ), m'a demandé de m'en charger, qu'il n'arrivait plus à gérer, que je m'en occupe
Je le fais mais c'est très désagréable, j'ai un frère un peu spécial qui réclame, réclame, j'ai l'impression qu'il a peur pour l'héritage. Super, surtout que voilà quoi, on n'est pas les Rotschild…
Et puis aller voir les infirmières pour demander un témoin pour une signature c'est une impression bizarre, je sais pas. Mais je préfère, je demande même à ce qu'ils voient mon père seuls à seuls pour confirmer son consentement, histoire qu'on nous reproche pas des trucs. Au moins c'est carré, verrouillé.
J'imagine qu'ils sont habitués.

Relou, relou, relou

au pire faire nommer un tuteur curateur exterieur ca peut limiter les problemes
j'ai vu ily a quelques annees un membre de la famille d'un dececde venir voler des objets sur le corps heureusement qu'on avait deja fait l'inventaire pace les suivants sont venus reclamer les dits objets (montre et alliance si je me souviens bien ) immonde

lisou a écrit:

au pire faire nommer un tuteur curateur exterieur ca peut limiter les problemes
j'ai vu ily a quelques annees un membre de la famille d'un dececde venir voler des objets sur le corps  heureusement qu'on avait deja fait l'inventaire pace les suivants sont venus reclamer les dits objets (montre et alliance si je me souviens bien ) immonde

Ca , si tu as besoin d'une pompe à frique sans retour,( sinon un compte rendu par an des dépenses).
Fais un prévisionnel de ce que ça coûterait en milieu spécialisé; ça peux te donner un argument de plus. Sans oublier un état actuel des finances et prévoir les frais de sépulture.

Quand les choses sont bien claires, c plus facile
Il faut avoir le courage de mettre les choses à plat devant toute la famille et leur faire dire qu ils sont d accord pour que tu gères les affaires de ton père
Le mieux serait que ton père te le demande devant tout le monde
Le pire est le non dit parce qu on hésite à aborder les choses tous ensemble
De mon expérience perso:
A sa demande après la mort de ma belle mère , j ai géré, avec l assentiment de ses 5 enfants, les affaires de mon beau père pendant 10 ans, et je me suis occupée de la succession à son décès
Nous l emmenions avec nous tous les WE et toutes les vacances (il était valide et a gardé sa tête jusqu'au bout)
C'était admis par tous ses enfants, ça s est passé sans heurts

OK, ça marche !
Je garde tout ça en tête, on part dans 5mn pour le rdv.
J'espère que ça se passera bien… J'angoisse, j'angoisse !!

Une question gritou
Ta mère va aussi venir chez toi ?
Si tu t entends bien avec elle c'est rassurant
Dans le cas contraire ça peut compliquer les choses
Va falloir apprendre à composer😉

Des nouvelles de votre réunion Gritou ?

Pour la curatelle ce n'est pas si simple à mettre en place, suffit qu'il manque une signature pr que le dossier ne passe pas. La voisine est en plein dedans avec la HAD pour sa mère et un frère qui perd la tête ( au même domicile, donc accessoirement il bénéficie des infirmières et de l'ADMR de sa mère ), les sœurs font la sourde oreille et rien ne bouge

Hello !

je passe rapidos, les enfants "rangent" la salle de jeu qui sera la chambre de leur Papi. Faut quand même surveiller !

Ca s'est bien passé. On n'a pas parlé argent, c'était vraiment pour savoir si tout le monde était OK pour l'HAD.
J'avoue que j'étais crevée, et qu'on est rentrés à la maison juste après.
On en parle demain de cette histoire de virement… Ca me met la boule au ventre, mais il faut !

etiquette : oui ma mère viendra mais pas tout le temps. Elle viendra la journée, pas forcément tous les jours. Je ne m'entends pas spécialement bien avec elle, mais depuis quelques semaines nos relations se sont apaisées. De toute façon je pense qu'elle ne souhaite pas vivre avec mon père, elle est trop stressée.
En février elle l'a récupéré d'une hospit' une semaine, et la nuit elle mettait son réveil toutes les heures invivable au quotidien…! Même pour mon père qui le vivait mal (ils sont séparés, mais toujours mariés, et avaient repris la vie commune en décembre sentant que mon père déclinait).

J'ai pensé à la curatelle effectivement. Mais là pour le coup c'est un peu trop. Je crois que mon père veut garder une certaine maîtrise de ce qui se passe autour de lui même s'il ne souhaite plus s'en occuper à part entière.

Le seul truc qui a un peu coincé, c'est le fait que j'ai expliqué aux enfants que leur Papi allait mourir. Ma soeur n'a pas trouvé ça à son goût. Elle a peur qu'ils en parlent à notre père tout le temps et que ce soit mauvais pour lui. Elle a choisi de dire à ses enfants (à peu près même âge que les miens) que leur GP était malade, et c'est tout. Mais s'ils viennent à la maison et que les miens leur parle ça va être compliqué.
Mas ça reste du détail (pour moi en tout cas) même si ma frangine a vraiment méchamment coincé là-dessus.

Comme cela a été écrit plus haut, et en mp, fais gaffe à ce que la gestion financière soit faite dans les règles ou alors en toutes transparence, sinon tu pourrais avoir des ennuis plus tard si vous n'avez pas tous une entente parfaite...   N'hésite pas à téléphoner à ton notaire pour avis.

Les aides à la gestion financier : un récapitulatif bien fait ici :
http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Aides_legales_BD_01_2011-6.pdf

De façon très pratique, les mesures comme la protection de justice, la curatelle et la tutelle c'est du "lourd", elles sont décidées par un juge, avec un certificat médical d'un médecin agréé, attestant que la personne n'a plus ses capacités. Je ne pense pas que l'une d'elle serait acceptée maintenant. Et je ne sais pas si les démarches seront assez rapides le jour où ce sera le cas...
Le mandat de protection future, pourquoi pas, car il est préparé à l'avance, par la personne saine d'esprit, pour le cas où. S'il est passé devant notaire il n'y a pas besoin de passer par le juge. La personne décide librement qui elle veut nommer.
Mais lorsque la personne n'est plus en état de gérer il faut aussi consulter un médecin agréé qui fera le certificat nécessaire pour activer le mandat. La personne ne perd pas ses capacités juridiques et il n'y a pas de publicité (d'inscription sur le registre d'état civil). Il faut produire un inventaire des biens au début de la gestion, et le notaire surveille la gestion. Si le mandat n'est pas passé devant notaire, c'est le juge qui assurera la surveillance (il faudra envoyer un état des comptes tous les ans au greffe du tribunal, comme pour une tutelle) ; quand le mandat dure, bien sûr.

Merci pour ces précisions passenger, ça aide à faire le tri.

Vendredi j'ai eu l'assistante sociale qui m'a dit effectivement que ma démarche n'était pas mal mais qu'il manquait un détail d'importance.

Je rappelle que mon père et ma mère ont leur propre compte, pas de compte joint, et que mon père souhaite augmenter le montant d'un virement mensuel.
La banque que j'ai eue, m'a dit de faire un papier puisqu'il ne peut se déplacer et de faire signer.
Ca m'a semblé léger, et j'ai demandé à l'hôpital que ce soit approuvé par le vaguemestre (la personne autorisée à approuver les signatures).
L'AS m'a dit qu'il fallait que j'ai la procédure écrite par la banque : et oui ! la banque m'a dit tout cela à l'oral

Hier je n'ai réussi qu'à laisser un message à la gestionnaire du compte, elle devait me rappeler, j'attends toujours.
Je dois rappeler lundi.
En plus la soeur de mon père décédée il y a 2 ans a laissé une succession avec des dettes qu'on doit tous refuser. Ca a été fait, mais là c'est la mairie de Paris qui redemande un papier de renonciation… Alors que ça a été fait une 1re fois aux greffes.
J'ai pas trouvé de mail pour les greffes, donc je vais devoir aller au TGI pour demander une copie de la renonciation de mon père qu'ils me donneront pas parce-qu'il faut qu'il se présente mais il peut pas
Je découvre que les tribunaux et les greffes se sont pas mis à internet…
Le notaire a fait le pont, je patiente jusqu'à demain.

C'est crevant, j'avoue que là j'accuse le coup. Mais je suis allée vite fait voir mon père cet aprèm, et je l'ai trouvé avec son journal, le truc de fou; ça faisait 4 mois que je l'avais pas vu lire

Du coup après avoir fait les bandages de Victoire je suis venue donner qq nouvelles en écrivant à la vitesse de l'éclair !

Ca me change de mon rythme d'avant où je me la coulais méga douce

Isabel, j'ose pas imaginer quand la curatelle se passe comme pour l'affaire de ta voisine, ça doit être horrible

Je reviens vers vous avec quelques questions

Je suis très étonnée que déjà la prise en charge prenne autant de temps, apparemment en règle générale ça va vite…

Après le rdv avec l'assistante sociale la semaine dernière, nous avons vu l'infirmière coordinatrice hier.
Déjà le coup de massue : elle est là pour recueillir les infos et les donner au médecin coordinateur afin qu'il donne son accord… ou pas !!

Je pensais que l'accord sur la faisabilité se faisait en amont avec le médecin de l'hôpital.

La dame m'a dit que l'HAD rentrait dans un process très strict de critères à respecter, pas forcément médicaux, mais de coût, vu qu'ils sont financés… blablabla, j'ai perdu le fil

Elle m'a dit que normalement c'est ok, mais qu'elle est obligée d'être réservée.

Après pour le matériel, j'ai trouvé ça bizarre, mais elle a tenté de gratter un peu. Alors pourquoi pas, mais il me semblait que le matériel ils le récupéraient après et que le but est que le patient soit bien.
Quand elle a demandé si j'avais un fauteuil (de type articulé), j'ai dit non, et bien sûr mon père a dit "sisi, j'ai un fauteuil que j'ai acheté à ma gardienne d'immeuble"…
Bon le truc a 20 ans, tout moisi…
Donc je vais me faire suer à le transporter de Paris sud à Paris Est, bref bref.
Le "bon côté", c'est qu'ensuite elle m'a dit que puisque nous fournissions le fauteuil, elle pourrait nous fournir un fauteuil roulant… Ah. OK. Sinon, non ?

Ensuite il n'est prévu qu'un passage par jour J'avoue j'ai pas compris pourquoi si peu. Du coup pour changer ses protections, je m'en occuperai, ce n'est pas un souci, mais j'imaginais qu'il y avait plus d'aide pour la famille. Dans le sens où hors la toilette et le changement de protection le matin, je pensais être soutenue pour le repas, et surtout avoir 3 passages par jour pour m'aider à lever mon père afin qu'il aille au fauteuil ou au fauteuil roulant

Elle m'a dit de pas essayer de le faire seule. Mais oui bien sûr ma jolie, je sors mon père de l'hosto pour qu'il reste cloué au lit, la blague
J'ai dit après à mon père qu'on se débrouillera, je le porterai m'en fous, j'ai des écharpes de portage, on va se bidouiller un truc.

Je suis assez déçue, je savais qu'il y avait des choses en moins par rapport à l'hosto, mais je pensais qu'on aidait au mieux pour que le malade se sente bien. Et mon père veut aller au fauteuil, que je le balade, aller au jardin; alors avec 1 passage…

M'enfin c'est pas si grave, j'y arriverai.

Mais est-ce que c'est un truc normal ? Pour ceux qui ont eu affaire à une HAD, on vous laissait un peu tout seul à porter votre malade et à le changer ? Encore une fois ça me gêne pas, mais dans la durée je me dis que ça ferait du bien d'avoir un coup de main supplémentaire. Moi qui pensait que l'HAD était moins cher que l'hôpital en fait je me rends compte que non vu qu'ils rognent sur tout.

Malgré tout on avance - avec lenteur - mais on avance. Arrivée normalement la semaine pro !!!

Les HAD sont probablement organisées différemment suivant les zones géographiques, selon le Service de soins infirmiers qui le gère.

Le grand truc de l'HAD c'est qu'ils s'occupent des soins. Perfuser, pansements, et toilette 1 fois par jour, etc. Les transferts (changements de position), le nursing, c'est à part. S'il y a qqn de la famille sur place et qui peut assurer, ils ne vont pas se précipiter. Un service de soins infirmiers, c'est aussi une machine administrative.

(C'est pour ça que je te disais que des infirmières libérales peuvent parfois être d'un plus grand secours, et que beaucoup se défoncent pour leurs patients).

Si les transferts de ton père sont difficiles, n'hésite pas à demander pour un lève-personne, puisqu'une aide soignante ne peut pas passer dans la journée. C'est impressionnant qd on n'est pas habitué, mais cela peut t'économiser ton dos +++. Cela sert à passer du lit au fauteuil, et inversement. S'agirait pas que tu te fasses un lumbago en le soulevant, vous auriez tout gagné... Cela veut dire aussi que la chambre soit assez grande, au moins d'un côté du lit.

Quand on mon GP était rentré chez lui ce n'était pas une HAD donc il y avait le SSIAD qui faisait 2 passages par semaines. Du coup ma mère avait fait appel à une société d'aide à la personne pour 2 passages par jour afin de faire toilette/change le matin et préparation à la nuit le soir.
Elle aurait pu faire + (ménage, repas du soir, descendre les poubelles...) mais ma GM a refusé...

Alors on avait fait ce choix car ma mère est handicapée +++ donc à part de la compagnie elle ne pouvait pas faire grand chose d'autres mais je pense que dans ton cas, ça pourrait être un soulagement par ex un soir ou 2 par semaines afin de te préserver des temps pour toi et ta famille (indispensable pour tenir le choc à moyen et long terme).
Mon GP avait le droit à une allocation du département, il y avait le crédit d'impôt et avec ma soeur on a également participé au financement pour que ça ne revienne pas trop cher à chacun.

Le kiné venait 2 fois par semaine et entre temps mon GP faisait des exercices seul (il était prof de gym) et a du coup a retrouvé "rapidement" une tonicité lui permettant de participer à sa mise au fauteuil.


Mais le retour à la maison avait été aussi assez long à organiser côté hosto le temps de passer toutes les étapes et RDV.

Alors bonne idée le lève-personne !! J'ai téléphoné et elle a dit oui

J'ai aussi contacté mon CCAS pour voir s'ils ont des personnes dispos actuellement.

Le nursing c'est quoi en fait ? Moi je croyais que c'était des comme des câlins (les infirmières me disaient qu'elles faisaient des massages doux)
Parce-qu'à chaque change apparemment faut faire des massages et mettre des crèmes pur éviter les escarres (en plus des changements de position). Pour moi cette partie s'apparente à des soins infirmiers, mais je me trompe pê. Et il me semblait qu'on changeait la personne régulièrement (à l'hosto je crois que c'est au moins 2 fois).

Sinon pour l'infirmière libérale j'ai actuellement eu un refus poli de l'infirmière. Elle me dit qu'ils ont leurs équipes et qu'ils gèrent. En même temps j'imagine que si chaque famille veut imposer le personnel c'est ingérable pour eux.
Pour l'instant je ne sais pas comment est composée l'équipe, si c'est des personnes en libé ou pas. Je vais sagement attendre et pas trop m'imposer pour voir comment ça se passe

Concernant les infirmieres et leurs massages doux , je confirme    (mais je ne dois pas etre le seul a pouvoir confirmer !)

Hou là fais gaffe, crime de lèse majesté !!  

Si c'est HAD, c'est obligatoirement un service de soins infirmiers (SSIAD) qui gère ces "lits" (agrément ARS et tout et tout) ; donc pas d'infirmières libérales !
Sauf dans certains coins paumés de France, où il peut arriver que le SSIAD "sous traite" des gestes techniques à une infirmière libérale.
Ce sont les coordinateurs du service (médecin et/ou infirmière) qui décident du nombre de passage par jour, WE ou non, et par qui, du matériel à mettre en place, etc.

Par contre lorsqu'il n'y a pas d'HAD : ce sont alors des gestes infirmiers prescrits par un médecin, qui marque la fréquence et les jours :  là tu peux faire appel,
   - soit à un cabinet d'infirmiers(es) libérales
  - soit à un SSIAD (qui t'enverra une aide soignante) ; rarement le WE, et pas toujours le soir. (Relis mon message page 1).
(note En France il n'existe pas d'aides-soignantes en libéral ; pour le domicile elles ne peuvent qu'être salariées d'un SSIAD.


Le "nursing" :
Terme courant pour l'ensemble des gestes toilette, prévention d'escarre, positionnements, éventuellement changes. Ce sont/c'était des gestes d'infirmières. C'est de plus en plus fait par des aides-soignantes; sous la responsabilité d'une infirmière. Donc en SSIAD ce sont des aides-soignantes qui passent tous les jours. Sinon les infirmières libérales continuent à le faire.
Par contre s'il y a un pansement compliqué (escarre, plaie, etc), c'est obligatoirement une infirmière qui le fait.

A savoir : maintenant, au domicile, on le laisse de plus en plus faire à des auxiliaires de vie (service d'aides au domicile), voire à la famille... les services d'aide au domicile économisent le passage de leurs aides-soignantes. Pourtant d'après les textes les auxilliaires de vie ne peuvent pas faire qu'une aide à la toilette, pas une toilette complète ; et pas de prévention d'escarre.
Par exemple ici les services de soins à domicile délèguent de plus en plus d'actes à une aide à domicile (auxiliaire de vie diplômée, ou non, voire membre de la famille), financé par le département (allocation APA), ou par l'allocation de soins palliatifs (voir mon 1er post).

A savoir aussi, certains SSIAD demandent la présence obligatoire d'une 2e personne pour assister leur aide-soignante dans la toilette et le transfert. Je ne sais pas si on te l'a demandé. Dans ce cas, certaines familles et/certains départements doivent financer une aide à domicile pour assister l'aide-soignante : le plus souvent 1h par jour à financer rien que pour ça.