mazel galop 7
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| Sujet: Assurances, mutuelles et mise en place de « solvabilité 2 », un problème ? Jeu 7 Juil 2016 - 14:04 | |
| Un conseiller en assurances m’a appelée ce midi et m’a parlé, entre autre, de « Solvabilité 2 ». Après quelques recherches pour essayer de croiser ses informations, j’ai trouvé ça par exemple sur le site de la Mutualité Française : - Citation :
- Votée en avril 2009, la directive Solvabilité 2 va s'appliquer au 1er janvier 2016 à tous les opérateurs d'assurance européens, dont les mutuelles. Ce cadre réglementaire de prudence définit les exigences de capital nécessaires à l'activité d'assurance en Europe. Les mutuelles et les coopératives d'assurance protègent des millions d'adhérents dans l'union européenne. Ces sociétés de personnes ont fait la preuve de leur résistance face à la crise économique et financière de 2008.
Les nouvelles exigences de fonds propres requises par Solvabilité 2 sont plus élevées qu'auparavant. Ces garanties représentent un avantage pour les adhérents, à condition qu'elles soient adaptées au risque santé et à la taille des organismes. Elles peuvent également avoir une incidence sur le montant des cotisations. Rappelons que les mutuelles ne font pas de bénéfices et ne rémunèrent pas de capitaux. Les éventuels excédents sont réinvestis au profit des adhérents.
http://www.mutualite.fr/actualites/directive-solvabilite-2-des-etapes-cles-apres-janvier-2016/ mais aussi sur ça, plus inquiétant dans « Les Echos » : - Citation :
- Au 1er janvier et dans l'indifférence générale, une grande réforme financière s'est mise en place : Solvabilité II. Elle oblige les assureurs européens à calculer leurs risques selon des principes communs pour en déduire le montant de capital censé couvrir une catastrophe.
Cette réforme est une catastrophe industrielle : elle a pris 13 ans, coûté (indirectement) aux assurés des centaines de millions d'euros, pour... copier la réglementation bancaire, dite Bâle II ! Solvabilité II repose sur le même principe vicieux que Bâle II : imposer aux assureurs de calculer leurs risques sur des modèles statistiques complexes (donc manipulables), faux (car sous-estimant les risques catastrophiques), et à courte vue : les données imposées ne pouvant pas être retrouvées dans le passé, les nouveaux modèles ne raisonnent que sur les dernière années. Les conséquences attendues de Solvabilité II illustrent ses dangers. Le secteur de l'assurance va encore se concentrer : les petits assureurs n'arriveront pas à s'adapter à une réglementation aussi complexe. La même course à la taille que dans la banque produira des assureurs plus gros, donc plus dangereux en cas de crise, quand la réforme à l’origine était supposée encourager la concurrence.
Les assureurs sont encouragés par la nouvelle réglementation à prendre un peu de tous les risques plutôt qu'à se spécialiser : « l'assureur universel » comme il y a la banque universelle. Le refus de la spécialisation est pourtant une idée dangereuse en matière de gestion fine des risques. Le matelas de sécurité de l'assurance européenne va se réduire car les assureurs vont pouvoir « optimiser » leurs modèles. A partir du moment où Bâle II s'est mis en place, les banques ont commencé à avoir besoin de moins en moins de capital, pour le même volume d'activité. Le plus grave est la déresponsabilisation des dirigeants que favorise la nouvelle réglementation. Aujourd'hui, un patron d'assurance doit connaître le détail de ses risques et il est responsable de ses scénarios catastrophe. Après dix ans de Bâle II, un patron d'une grande banque universelle n'a plus cette responsabilité : il s'intéresse à la seule mesure réglementaire de ses risques et à leur coût réglementaire en capital. Quand la catastrophe arrive, plus grave que ce que prévoyait le fameux modèle, personne ne peut le lui reprocher, puisque le modèle est imposé par la réglementation.
Il faudra écrire l'histoire de cette lente faillite collective, mais plusieurs éléments ont joué : le prestige de la banque a pesé (avant la crise...), les grands du conseil (qui ont touché une grande part du coût de la réforme) ont su bâtir les bons argumentaires, les régulateurs sont tombés amoureux de ce jardin à la française, de nouveaux spécialistes se sont emparés de l'outil dans les compagnies, et tout a basculé quand les grands assureurs ont compris ce qu'ils pouvaient en tirer, en autonomie et en force de frappe contre les concurrents plus petits... Jérôme Cazes Jérôme Cazes est fondateur de MyCercle
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/15/01/2016/LesEchos/22108-046-ECH_assurance---la-catastrophe-de-solvabilite-ii.htm#GwYDsASFtRHbxcFm.99 | |
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