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| Quand la Chine, pendant ce temps là... | |
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mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
| Sujet: Quand la Chine, pendant ce temps là... Jeu 20 Déc 2018 - 4:06 | |
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| | | mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... Sam 29 Déc 2018 - 3:52 | |
| Le « système de crédit social » (SCS) que le gouvernement chinois entend mettre en place à compter de 2020 ressemble à un épisode de la série d’anticipation dystopique Black Mirror.
Les détails de ce que l’on présente couramment comme un système unifié de notation des citoyens, fonctionnaires et entreprises chinois sont encore flous. Et pour cause : Pékin expérimente encore plusieurs options avant d’en choisir la meilleure pour la déployer dans tout le pays. Actuellement, plusieurs dizaines de systèmes différents coexistent et permettent d’entrevoir les grandes lignes du système qui sera choisi par les autorités. L’économiste Antonia Hmaidi, doctorante à l’université allemande de Duisbourg et Essen, les a présentés lors d’une conférence à la 35e édition du Chaos Communication Congress, la grand-messe annuelle des hackeurs qui se tient à Leipzig (Allemagne) jusqu’au 30 décembre.
La légalité et la moralité passées au crible « L’idée est de collecter des centaines de données sur les individus et les entreprises, depuis leur capacité à tenir leurs engagements commerciaux jusqu’à leur comportement sur les réseaux sociaux, en passant par le respect du code de la route », résumait en octobre la sinologue Séverine Arsène dans une tribune au Monde.
Seront donc passées au crible la légalité et la moralité dans les domaines économiques, sociaux et politiques, avec pour but un score dont découleront des récompenses ou des sanctions. Les Chinois pourront se voir ainsi restreindre l’accès à certains emplois, prêts, écoles ou transports publics. De telles « listes noires » existent déjà, par exemple dans le transport ferroviaire.
« En Occident et en Chine, ce système est perçu complètement différemment, explique en préambule Antonia Hmaidi. Ici, on le voit comme une grande dystopie orwellienne. En Chine, ils estiment plutôt que la technologie va régler les problèmes de la société. »
Et de rappeler que l’objectif-clé de ce projet du gouvernement chinois est de rétablir de la « confiance » au sein de la société, et ce, afin d’assainir les transactions économiques. « Il s’agit globalement de diviser ses citoyens en deux catégories : d’un côté, les personnes de confiance, de l’autre, ceux qui la rompent. »
Soixante-dix projets pilotes Pour tenter de comprendre à quoi va pouvoir ressembler le système de crédit social et ses possibles conséquences dans le futur, Antonia Hmaidi s’est penchée sur trois projets pilotes, les plus aboutis parmi les soixante-dix déployés par le gouvernement. En effet, Pékin a désigné des villes-tests mais aussi autorisé des entreprises comme Alibaba, concurrent d’Amazon, à développer leur propre système de notation. Centralisé ou hyperlocal, reposant sur des logiciels informatiques ou plutôt sur un vaste catalogue de règles, la Chine n’a négligé aucune possibilité.
La suite là :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/en-chine-un-système-de-notation-des-citoyens-encore-flou-mais-aux-ébauches-effrayantes/ar-BBRxOJM?li=BBoJIji | |
| | | mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... Dim 30 Déc 2018 - 15:06 | |
| https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/sciences-comment-la-chine-vise-lexcellence/ar-BBRANFP Sciences, comment la Chine vise l’excellence : - Citation :
- Depuis 1995, le gouvernement chinois investit massivement dans ses facs pour qu’elles atteignent l’excellence en matière de recherche. Et les résultats sont là.
Installé à deux pas de l’ancien Palais d’Eté, le campus de Tsinghua est aujourd’hui une pépinière de talents en science, technologie, ingénierie et mathématiques. En nombre d’articles publiés dans les plus prestigieuses revues scientifiques mondiales, l’université pékinoise pourrait même dépasser d’ici cinq ans le célèbre MIT. Il faut dire que depuis 1995, le gouvernement chinois investit massivement dans ses meilleures facs pour qu’elles atteignent l’excellence en matière de recherche. Et les résultats sont là : en 2017, Tsinghua a décerné 1 385 doctorats, contre 645 au MIT.
Son essor a véritablement commencé en 1978, lorsque Deng Xiaoping a décidé d’envoyer des dizaines de milliers de jeunes étudier à l’étranger. « C’est un moyen essentiel pour améliorer notre enseignement scientifique », martelait-il. Certains responsables communistes craignaient que beaucoup d’entre eux choisissent de ne pas revenir. Le président estimait qu’il en reviendrait suffisamment. Il avait raison.
Méthodes américaines Quarante ans plus tard, Tsinghua et d’autres grandes facs du pays récoltent les fruits de cette politique. Les retours de scientifiques dotés d’une solide éducation se multiplient. Le gouvernement chinois a dégagé des ressources supplémentaires pour les attirer. L’université pékinoise offre ainsi des postes avec des salaires correspondant à des montants à six chiffres en dollars. La façon de gérer le personnel a également évolué. Les carrières déterminées par les relations personnelles et les affiliations politiques ont laissé place à des parcours inspirés des méthodes américaines : six années de recherche, puis un bilan des performances. Résultat, les universitaires travaillent dur. A Tsinghua, les lumières restent fréquemment allumées toute la nuit.
La rapidité avec laquelle ces nouvelles méthodes ont poussé l’université vers le haut est impressionnante. De 2006 à 2009, elle était classée à la 66e place pour la recherche en informatique et mathématiques. Aujourd’hui, elle caracole en tête. Mais des écueils subsistent. Notamment parmi les ingénieurs : leurs talents ont joué un rôle essentiel dans la modernisation du pays, mais parce qu’ils ne produisent que relativement peu de résultats en recherche avancée, ils sont quelque peu délaissés par le nouveau régime. D’autres regrettent que Tsinghua ne soit pas encore assez en pointe. La Chine n’a obtenu qu’un prix Nobel en sciences, contre 23 pour le Japon et 282 pour les Etats-Unis. « Publier un article dans une revue mondiale est certes important sur le court terme, souligne le vice-président de Tsinghua, Yang Bin, mais cela ne favorise pas nécessairement les grandes innovations, ni la pensée non orthodoxe. Trop de chercheurs sont timorés. Je les exhorte à montrer davantage d’audace »
Barrière de la langue Mais si les facs chinoises brillent dans les sciences dures, elles accu-sent un indéniable retard en sciences sociales. Les grandes revues mondiales sont en effet en anglais, ce qui ne pose pas de problème majeur pour les sciences dures, dont les auteurs communi-quent essentiellement par symboles, mais beaucoup plus pour les sciences sociales. En outre, le conseil de M. Yang à ses chercheurs se heurte à un autre obstacle : les contraintes pesant sur la liberté d’expression. En 2013, le gouvernement a décrété que sept sujets (parmi lesquels l’indépendance du judiciaire et les erreurs passées du PCC) ne pouvaient être abordés par les chercheurs. « Dans une grande université, remarque William Kirby, professeur d’études chinoises à Harvard, aucun sujet ne saurait être tabou. »
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| | | flika maitre pipelette
Nombre de messages : 18516 Age : 73 Localisation : Sud Ouest Date d'inscription : 18/10/2005
| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... Sam 5 Jan 2019 - 3:44 | |
| J'avais regardé le documentaire. Sous ses airs débonnaires, le personnage est plutôt inquiétant, comme le confirme cet éditorial de la Charente Libre : http://www.charentelibre.fr/2019/01/04/chine-le-grand-boum-en-avant-le-point-de-vue-de-cl,3367532.php | |
| | | flika maitre pipelette
Nombre de messages : 18516 Age : 73 Localisation : Sud Ouest Date d'inscription : 18/10/2005
| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... Dim 6 Jan 2019 - 15:12 | |
| Et pour ceux qui n'auraient pas vu le documentaire, voici un article qui résume la situation : https://www.nouvelobs.com/monde/20181218.OBS7346/le-monde-selon-xi-jinping-on-est-bien-au-dela-d-orwell.html?fbclid=IwAR2P2yXOauc_gBN2xByh0muckPbKskWSxSBrgDHfPhx7x14CPi-JOf1GJLY | |
| | | mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... Dim 6 Jan 2019 - 15:41 | |
| - flika a écrit:
- Et pour ceux qui n'auraient pas vu le documentaire, voici un article qui résume la situation :
https://www.nouvelobs.com/monde/20181218.OBS7346/le-monde-selon-xi-jinping-on-est-bien-au-dela-d-orwell.html?fbclid=IwAR2P2yXOauc_gBN2xByh0muckPbKskWSxSBrgDHfPhx7x14CPi-JOf1GJLY Merci ! Dans le temps, on parlait du « péril jaune » mais c’est encore pire aujourd’hui : - Citation :
- On est bien au-delà d’Orwell. Je crois que les gens ne se rendent pas vraiment compte du péril que nous affrontons. Pour beaucoup, la Chine, c’est encore un pays exotique et inoffensif. Qui sait par exemple que la Chine a acheté 10% des capacités portuaires de l’Europe ? Elle n’a pas perdu de temps pour traduire son poids économique en pouvoir politique : il y a en France même des hommes politiques – un ancien premier ministre, un ancien ministre des Affaires étrangères... – qui sont devenus des porte-parole de la Chine. En échange de quoi ? On ne le sait pas.
De façon surprenante, ils se font les avocats d’un régime totalitaire. Ce film est un signal d’alarme pour dire : la Chine est là et elle ne nous veut pas du bien. Quand je dis "la Chine", je ne parle ni du peuple chinois ni de la civilisation chinoise. Je parle d’une dictature fermement décidée à diffuser son virus et saper l’Etat de droit. J’espère que ce film pourra réveiller les hommes politiques français et européens. Dans un discours en Nouvelle-Calédonie l’année dernière, Emmanuel Macron a mentionné deux fois "l’hégémonisme chinois." C’est une formule très forte. Mais dans l’ensemble en France, on sommeille encore… En Europe, on voit un début de prise de conscience et même un début de lever de bouclier. Le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, l’a clairement dit dans un de ses discours : vous croyez que les nouvelles routes de la Soie sont une sorte d’aventure à la Marco Polo ? Pas du tout. C’est une volonté de contrôler le monde et de saboter l’idéal démocratique sous toutes les latitudes, a-t-il expliqué.
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| Sujet: Re: Quand la Chine, pendant ce temps là... | |
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