Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: « L’argent gouverne le monde » Lun 9 Déc 2019 - 16:55
Libération le 09/12/2019 par Luc Peillon, Jacques Pezet :
Citation :
Est-il vrai que Macron a rencontré le groupe BlackRock, spécialisé dans les fonds de pension ?
Les représentants du plus grand fonds d'investissement au monde, très intéressés par la loi Pacte et la réforme des retraites, ont déjà rencontré à plusieurs reprises le président de la République. Le lobby dont fait partie BlackRock en France, l'AFG, a également multiplié les actions d'influence sur la loi Pacte auprès des dirigeants français.
Question posée par Trialon le 09/12/2019
Bonjour,
Alors que le Parisien révèle que le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, n’avait pas mentionné sa fonction d’administrateur au sein d’un Institut de formation de l’assurance (Ifpass) dans sa déclaration d’intérêts à l’HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), de nombreux internautes et le site « Arrêt sur images » pointent du doigt les proximités entre Emmanuel Macron, son gouvernement et BlackRock, «fonds extrêmement attentif aux opportunités des réformes du système des retraites en France». Et de dénoncer une réforme qui aurait été dictée par le lobbying du géant américain.
La suite là : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/est-il-vrai-que-macron-a-rencontré-le-groupe-blackrock-spécialisé-dans-les-fonds-de-pension/ar-BBXZWcc?li=AAaCKnE
. [Disponible jusqu'au 16/12/2019]
En dehors de Wall Street, qui connaît BlackRock, le plus puissant gestionnaire d’actifs de la planète ? Enquête sur un acteur discret mais influent de la vie économique et politique mondiale.
Si l’argent ne fait pas le bonheur, il ouvre sans nul doute les portes du pouvoir. Une maxime que le groupe de gestion d'actifs BlackRock, avec ses 6 000 milliards de dollars américains passés, soit plus de deux fois le PIB de la France, connaît bien. Sociétés, gouvernements et banques centrales : l'entreprise tentaculaire ne cesse d'étendre son influence dans toutes les directions, depuis sa création, en 1988, par Larry Fink. La force de ce géant américain de la gestion réside dans les milliards de dollars que lui confient ses clients, pour la plupart des gros poissons de la finance : multinationales, institutions financières et fonds d’investissement ou de pension. Grâce à cette manne financière, le groupe a mis le grappin sur de nombreuses multinationales. Actuellement, BlackRock est entre autres présent dans le capital d’Apple, de Microsoft, de Facebook, de McDonald’s, de Siemens, ainsi que de nombreuses entreprises du CAC 40. Non content d’investir dans les entreprises les mieux cotées du monde, le gestionnaire d'actifs est aussi dans les petits papiers de gouverneurs de banques centrales, de ministres des finances et même de chefs d’État, à qui il prodigue de précieux conseils. Et pour cause : il dispose non seulement des meilleurs experts financiers, mais aussi d’un algorithme de prévision conjoncturel sans égal, Aladdin. Lors de la crise financière de 2008, de nombreux gouvernements proches du naufrage avaient fait appel au groupe de Larry Fink, ce qui lui a permis de renforcer son emprise sur l’économie mondiale et de présenter à tous le visage d'une entreprise providentielle…
Documentaire complet de Tom Ockers (Allemagne, 2019, 1h30mn)
A noter que 2% de la population française regarde ARTE...
flika maitre pipelette
Nombre de messages : 18516 Age : 73 Localisation : Sud Ouest Date d'inscription : 18/10/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Mer 18 Déc 2019 - 3:34
Mazel, je voudrais te remercier pour toutes tes publications qui, certes, ne figurent pas parmi les plus lues ou les plus commentées, mais qui sont destinées à nous alerter sur les dysfonctionnements de la vie politique et/ou économique (qui se confondent souvent). J'y ai ajouté aujourd'hui ma petite contribution avec les sujets sur l'eau. Personne ne voit ou ne veut voir le danger et je n'ose imaginer ce que sera notre société dans moins de 50 ans...
Laura galop 4
Nombre de messages : 448 Age : 37 Localisation : Belgique Date d'inscription : 12/08/2009
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Mer 18 Déc 2019 - 5:32
flika a écrit:
Mazel, je voudrais te remercier pour toutes tes publications qui, certes, ne figurent pas parmi les plus lues ou les plus commentées, mais qui sont destinées à nous alerter sur les dysfonctionnements de la vie politique et/ou économique (qui se confondent souvent). J'y ai ajouté aujourd'hui ma petite contribution avec les sujets sur l'eau. Personne ne voit ou ne veut voir le danger et je n'ose imaginer ce que sera notre société dans moins de 50 ans...
Tout pareil: merci à Mazel et gloups pour les années toutes proches à venir ...
Patricia maitre pipelette
Nombre de messages : 12897 Localisation : 60 MOUY Date d'inscription : 25/07/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Ven 20 Déc 2019 - 0:03
Ne rien lâcher …
@+
Patricia.
mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Lun 23 Déc 2019 - 4:37
Merci
LeVieux galop 5
Nombre de messages : 582 Age : 75 Localisation : 03400 Date d'inscription : 06/01/2014
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Lun 23 Déc 2019 - 15:03
dans un autre domaine, même si ça paraît très technique, voici: https://www.college-de-france.fr/media/yann-lecun/UPL4485925235409209505_Intelligence_Artificielle______Y._LeCun.pdf
Myriam maitre pipelette
Nombre de messages : 11579 Age : 56 Localisation : Abbeville Date d'inscription : 22/11/2007
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Mar 24 Déc 2019 - 4:26
Je ne commente guère toutes tes publications, celles de Flika etc... tellement j'ai le coeur serré mais effectivement, quel drôle de monde on prépare... Très honnêtement, moi qui ai longtemps pleuré le fait de ne pas avoir eu d'enfants, j'en suis à me dire "tant mieux". Triste réflexion en ce jour mais quelle inquiétude pour l'avenir
LeVieux galop 5
Nombre de messages : 582 Age : 75 Localisation : 03400 Date d'inscription : 06/01/2014
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Mer 1 Jan 2020 - 15:19
ça y est.... le copain de Black Rock est décoré de la Légion d'Honneur... https://www.egaliteetreconciliation.fr/Retraites-et-fonds-de-pension-Jean-Francois-Cirelli-et-BlackRock-en-embuscade-57358.html Etant énarque, Cirelli a d'ailleurs déjà travaillé pour la France avant l'épisode actuel... https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Cirelli
Néanmoins, meilleurs vœux à toutes et à toutes... .. sans oublier nos amis à 4 jambes .... Bonne et heureuse année ... si possible...... malgré les vents mauvais.....bien sûr... ...
cath. maitre pipelette
Nombre de messages : 23177 Age : 55 Localisation : A l'est, au frais... Date d'inscription : 25/07/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Jeu 2 Jan 2020 - 2:58
Les fonds de pensions... y'a pas plus anti développement durable...
lol Myriam. si j'ai jamais eu la fibre pour avoir des enfants, j'en suis doublement convaincue maintenant. Même déjà faire reproduire ma jument m'interroge. Quel avenir donne-t-on aux nouvelles vies ?
cath. maitre pipelette
Nombre de messages : 23177 Age : 55 Localisation : A l'est, au frais... Date d'inscription : 25/07/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Jeu 2 Jan 2020 - 4:17
Quand les "ingénieurs du chaos", sèment les germes de la guerre civile et tentent de fusionner extrême droite et extrême gauche 01/01/2020 Les manipulateurs d'opinion sont à l'oeuvre, afin de déstabiliser nos démocraties. Cyniques et experts en technologies numériques; ils sont vraiment dangereux. L’auteur du troisième livre que je voudrais recommander à nos auditeurs en ce début d’année, est un habitué de cette émission, Giuliano da Empoli. Il a publié, cette année, chez Lattès, un ouvrage, vivant et clair, très éclairant sur les technologies de manipulation de l’opinion. Son titre : Les ingénieurs du chaos. C’est une enquête fort bien menée sur les fameux « spin-doctors » ou « technologues de la politique », comme on dit en Russie.
Les nouveaux docteur Fomalour de la politique Ces gens, qui se nomment Steve Bannon, Milo Yannopoulos, ou Arthur Finkelstein sont parvenus à faire triompher aux élections des thèmes ou des candidats inattendus et invraisemblables. L’auteur les appelle « les nouveaux docteurs Folamour de la politique. »
Agréger les colères et les peurs. Ce sont d’abord des champions de l’algorithme, puis des géomètres des passions populaires, experts en théories complotistes. Le fond de leur technique consiste à agréger des colères et des peurs, afin de les transmuer en mouvements d’opinion. Mais leur arme capitale, c’est la dérision, la bouffonnerie, contre laquelle l’argument rationnel ne peut que venir s’écraser. On pense à l’épisode de Black Mirror, intitulé le Show de Waldo, qui montre l’impuissance des politiciens classiques, normaux, face à l’humour déstabilisateur d’un personnage virtuel, sarcastique, vulgaire et méchant – en l’occurrence, un petit ours manipulé par un comédien raté, en quête de revanche sur la vie.
5 Etoiles et le "laboratoire italien". L’Italie a été le laboratoire politique du monde, explique da Empoli. Il n’est donc pas étonnant que son livre commence par ce pays. Car c’est là qu’ont été expérimentés, en avant-première, par un informaticien, Gianroberto Casaleggio, les nouvelles techniques de manipulation de masse.
Il a conçu un software qui permettait d’organiser des discussions sur le thème de la corruption des élites. Un algorithme repère les slogans les plus repris. L’allure générale du site paraissait entièrement libre et déstructurée. En réalité, Casaleggio contrôlait son architecture de manière obsessionnelle. Sa théorie ? « Une fourmi ne doit pas savoir comment fonctionne la fourmilière. »
« Les algorithmes mis au point par les ingénieurs du chaos, écrit da Empoli, donnent _à chacun l’impression d’être au cœur d’un soulèvement historique_, d’être enfin devenu acteur de l’histoire. » Ainsi naquit le Mouvement 5 Etoiles. »
Une vocation totalitaire. « Le mouvement 5 Etoiles a une vocation explicitement totalitaire, écrit Giuliano da Empoli, dans le sens qu’il prétend représenter non pas une partie, mais la totalité du peuple. » Il ne cherche pas vraiment à entrer dans le jeu parlementaire classique – un système qu’il juge dépassé, mais à « conduire l’Italie vers un nouveau régime politique : la démocratie directe, dans laquelle les représentants des citoyens disparaissent » et où les décisions sont censées émaner directement du « peuple », qui s’exprimerait à tout moment, grâce aux sites... contrôlés par le mouvement.
Comme on sait, à présent, les Cinq Etoiles ont pâli en Italie. Et c’est un populisme plus classique, clairement situé à l’extrême droite, celui de Matteo Salvini, qui a directement bénéficié de la désaffection de ses électeurs.
La rage, le levier grâce auquel installer des populistes aux commandes... Pour prendre le pouvoir, ils misent sur à la rage, selon da Empoli, « l’affect narcissique par excellence, qui naît d’une sensation de solitude et d’impuissance. » Plus les gens se sentent menacés par des phénomènes qu’ils ne comprennent, ni ne contrôlent, plus ce ressort est puissant.
L’art des spin-doctor populistes consiste à amplifier cette rage et à la diriger contre ce qu’ils appellent « les élites » - élus, experts, représentants d’une institution, porteurs d’uniformes… Le jeu de massacre prend pour cible tout détenteur d’une autorité.
La rage est un bon moyen d’accrocher l’attention des surfeurs de l’Internet. « Là, vous allez être vraiment scandalisé », leur promet-on ici. « Attendez-vous au pire avec cette histoire », ailleurs. Les réseaux sociaux entretiennent spontanément l’indignation et la colère. Les ingénieurs du chaos connaissent l’art d’exacerber les conflits, leur objectif, c’est la polarisation. Ils sèment les germes de la guerre civile, afin de récolter les fruits du ressentiment. Les « épidémies de colère » qui déstabilisent nos démocraties sont entretenues par des opérateurs parfaitement conscients de ce qu’ils font.
Une droite radicale nouvelle, vulgaire, outrancière et disruptive. Prenez Steve Bannon, le maître ès-com de Trump ; ou Milo Yannopoulos. Voilà des personnages authentiquement disruptifs. Ils adorent choquer, transgresser, scandaliser. La droite radicale nouvelle, celle de l’ère d’Internet ne ressemble en rien à celle d’autrefois. Elle cultive la vulgarité, fanfaronne, défie les conventions. Et ça plaît !
Le plus grand danger qui menace nos démocraties libérales, conclut l’auteur de ce livre, Les ingénieurs du chaos, c’est la fusion des populismes d’extrême droite et d’extrême gauche. Et dans le contexte chaotique qui est à présent le nôtre, il suffit d’un événement infime, inattendu, d’un cygne noir, pour précipiter ce cocktail. Il peut se révéler détonnant.
LeVieux galop 5
Nombre de messages : 582 Age : 75 Localisation : 03400 Date d'inscription : 06/01/2014
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Jeu 2 Jan 2020 - 12:58
Ils jouent avec le feu, ils sont des facteurs de graves désordres. Ils peuvent précipiter les catastrophes majeures sans même apporter aucune amélioration à terme......
Mais ce sont bien les tares et mensonges du système actuel qui provoquent viscéralement chez certains un rejet instinctif ....
Pire, avec la présentation médiatique adéquate, la présence de ces "méchants" sert de justificatif aux actions autoritaires ou rampantes du système (pour préserver sa suprématie....)
mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: « L’argent gouverne le monde » Lun 6 Jan 2020 - 15:47
Autre pépite, à propos de l’eau... Gisement pour un nouvel eldorado pour appétits féroces :
https://arte-magazine.arte.tv/article/2888
Citation :
Au fil d’une investigation très documentée, le réalisateur Jérôme Fritel dévoile la financiarisation en cours de l’eau, ressource vitale qui se raréfie et aiguise l’appétit des marchés. Entretien.
Pourquoi l’eau s’est-elle mise à intéresser les marchés financiers ? Jérôme Fritel : En raison du réchauffement climatique et des sécheresses de plus en plus régulières, l’offre tend à se raréfier tandis que la demande augmente. La population mondiale se développe et les classes moyennes des pays émergents, en Chine ou en Inde, consomment davantage. Par conséquent, les Nations unies estiment que la demande en eau va croître de 50 % d’ici à 2030 et que 40 % de la population mondiale souffrira de pénuries. Pour des marchés financiers régulés par la loi de l’offre et de la demande, l’eau est donc logiquement en train de devenir la ressource le plus convoitée de la planète, car il y en aura de moins en moins et sans doute pas pour tout le monde.
Vous parlez même d’une tentative d’OPA… Face à cette pénurie annoncée, la question est de savoir comment répartir l’eau entre ses principaux consommateurs, à savoir l’agriculture, l’industrie, les villes, la planète... La philosophie libérale prône la solution des marchés. En Australie, le pays le plus avancé dans cette marchandisation de l’eau, des quotas sont ainsi attribués chaque saison. Libre ensuite à chacun de revendre ses excédents ou d’acheter plus d’eau sur des bourses ouvertes à tous. Des investisseurs spéculent, faisant monter les cours à la hausse, avec cet effet pervers attendu : la loi du marché est celle du plus fort. Les petites fermes familiales australiennes, qui n’ont pas pu lutter, ont dû cesser leur activité. On se met à raisonner avec l’eau, comme avec le pétrole, le charbon ou le blé.
Faire du profit avec l’eau est-il plus immoral ? Dans ce débat complexe, il faut se garder de tout manichéisme. L’époque de l’eau naturellement disponible, potable et gratuite est révolue. Toutefois, il ne s’agit pas d’une marchandise comme les autres, mais d’une ressource vitale, nécessaire pour produire l’alimentation de la planète. On peut se priver d’essence et de voiture, pas d’eau. C’est pourquoi certains estiment qu’elle doit être considérée comme un droit universel, et échapper à toute logique de marché. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, des pays ouverts à la marchandisation de l’eau, des études prévoient déjà l’émergence de water poor, des personnes en précarité hydrique, dans l’incapacité de payer leurs factures. Elles estiment que 35 % des ménages britanniques et américains risquent de se retrouver dans cette situation d’ici à 2035. C’est alarmant.
Étrangement, les écologistes anglo-saxons sont favorables à cette financiarisation, qui permettra selon eux de protéger la nature... Absolument, car dans les pays anglo-saxons, les écologistes ne sont pas du tout hostiles au libéralisme. Pour ces organisations, souvent assez riches, qui se veulent pragmatiques, les marchés constituent un formidable outil, grâce auquel elles achèteront de l’eau pour la restituer à la nature. Pourtant, pour préserver l’eau, d’autres solutions existent : les économies et le recyclage évitent également de puiser dans les nappes phréatiques. C’est la voie prônée par ceux qui sont opposés aux marchés.
Quelle est la position de l’Europe ? Même si la question de la marchandisation de l’eau commence à faire débat, l’UE apparaît encore comme une forteresse. Lancée en 2012, une initiative citoyenne européenne appelant à reconnaître l’eau comme une ressource publique et collective a recueilli près de 2 millions de signatures. Par ailleurs, les villes réagissent ces dernières années à la privatisation de leur système de distribution d’eau. Paris a été pilote dans ce domaine en écartant en 2009 Suez et Veolia pour créer la régie publique Eau de Paris. Elle a montré qu’elle était capable non seulement de gérer ce secteur, mais aussi de fournir une eau de bonne qualité à moindre coût. Cet exemple a inspiré d’autres cités, comme Berlin, qui a rompu son contrat avec Veolia pour remunicipaliser son service de l’eau. L’Europe inverse actuellement cette tendance vers la marchandisation.