l'ourse Franszka tuée ds 1 accident de voiture

vu sur les infos chez "Orange"

L 'ourse slovène Franska, qui cristallisait une bonne partie du mécontentement provoqué par la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, a été tuée accidentellement tôt jeudi matin par une voiture sur une route nationale des Hautes-Pyrénées proche de Lourdes.

L'accident ayant entrainé le décès de l'ourse, confirmé par le secrétariat d'Etat à l'Ecologie, a eu lieu sur la RN21, près de Viger, à environ 5 kilomètres au sud de Lourdes, a indiqué la gendarmerie.

L'ourse a été écrasée en traversant la deux fois deux voies reliant Lourdes à Argelès-Gazost, longeant le gave de Pau, alors qu'elle venait du massif du Pibeste et se dirigeait vers le massif de Hautacam.

Elle a été accrochée vers 06H30 par un premier véhicule qui se dirigeait de Lourdes vers Argelès-Gazost et projetée de l'autre côté de la route où elle a été écrasée par une seconde voiture, selon des témoignages reccueillis sur place.

Son chauffeur, un militaire, n'a pas été blessé mais le véhicule est hors d'usage, a indiqué la gendarmerie.

Franska, introduite en avril 2006 dans les Pyrénées et ayant hiberné dans la région, avait déjà été aperçue traversant cet axe routier. Son retour dans la région avait était signalé ces derniers jours.

Cette ourse avait été lâchée sur la commune de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Elle avait attaqué depuis des troupeaux à plusieurs reprises, tuant près de 150 brebis, ce quilui avait valu d'être cataloguée comme "ourse à problème" par nombre de responsables locaux.

"Si on nous avait écoutés, Franska vivrait des jours heureux et paisibles en Slovénie", a commenté, en apprenant sa mort, l'un des opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, Bernard Moules, secrétaire général de la FDSEA de Midi-Pyrénées.

De nombreux éleveurs, relayés par les élus, réclamaient avec virulence la capture de ce plantigrade et son retrait du massif pyrénéen. Cette éventualité avait été rejetée fin juillet par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, lors d'une rencontre à Toulouse avec les professionnels concernés par le problème de la réintroduction de l'ours brun dans le massif pyrénéen.

La secrétaire d'Etat avait annoncé une nouvelle expertise sur Franska en faisant appel à des spécialistes étrangers et indépendants.

Quatre autres plantigrades slovènes avait été lâchés dans les Pyrénées en même temps avec Franska. L'une de ses congénères, Palouma, avait été retrouvée morte quelques mois plus tard, apparemment victime d'une chute accidentelle.

Mme Kosciusko-Morizet a promis pour l'automne une évaluation "à mi-parcours" du plan de restauration de l'ours dans le massif pyrénéen, s'étendant de 2006 à 2009.

Avant l'arrivée des ours slovènes, les Pyrénées ne comptaient plus que 14 à 18 ours. Ils étaient des centaines il y a unsiècle.

la dépêche AFP:

L'ourse slovène Franska tuée accidentellement dans les Pyrénées
09 août 15:23 - LOURDES (AFP) - L'ourse slovène Franska, qui cristallisait depuis 2006 une bonne partie du mécontentement provoqué par la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, a été tuée accidentellement jeudi par une voiture, sur une route près de Lourdes (Hautes-Pyrénées).

Des gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage près de Franska, le 9 août 2007, sur la route où elle a été tuée près de Lourdes

AFP - José Navarro

L'ourse a été percutée successivement par deux voitures vers 06H30 en traversant la RN21 qui longe le gave de Pau, près de Viger, à 5 km au sud de Lourdes. L'accident n'a fait aucune victime humaine.

Introduite en avril 2006 dans les Pyrénées et ayant hiberné dans la région de Lourdes, Franska avait déjà été aperçue à plusieurs reprises traversant cet axe routier. Son retour dans la région avait été signalé dimanche.

La dépouille du plantigrade a été transportée à l'Ecole vétérinaire de Toulouse afin d'y être autopsiée.

La capture et le retrait de la région de Franska, qui avait attaqué des troupeaux à plusieurs reprises, tuant près de 150 brebis, étaient demandés avec véhémence par nombre d'éleveurs et d'élus des Pyrénées.

Les anti-ours, dont certains avaient participé à des traques contre cette ourse, armés de fusils, se sont félicités de sa disparition, alors que les partisans de la réintroduction de l'ours s'en désolaient.


L'ourse Franska à Bagnères-de-Luchon

AFP/HO/Archives -
"C'est une immense satisfaction, un grand soulagement pour les éleveurs du département", a déclaré à l'AFP Marie-Lise Broueilh, présidente de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen des Hautes-Pyrénées (ASPP-65), qui estime incompatible les activités humaines et la présence de l'ours dans la région.

"On a subi un préjudice énorme avec Franska, qui était une ourse dévoreuse de moutons, qui tuait pour tuer et traumatisait les bêtes restantes. L'affaire est classée, c'est l'apaisement, l'été se finira dans le calme, c'est très important pour nos troupeaux", a ajouté Mme Broueilh, réaffirmant l'opposition des anti-ours à l'introduction de nouveaux plantigrades.

"C'est une triste nouvelle", a pour sa part déclaré François Arcangeli, maire d'Arbas (Haute-Garonne) et président de l'association Pays de l'Ours-ADET, qui a estimé "indispensable de remplacer par deux nouveaux lâchers" les ourses Franska et Palouma. L'ourse Palouma, l'un des cinq ours slovènes lâchés en 2006, s'était tuée accidentellement en août de la même année.

"La population d'ours reste fragile dans les Pyrénées, malgré le succès des renforcements opérés en 1996, 1997 et 2006. Sans ces opérations de lâchers, les Pyrénées ne compteraient plus que deux ours (mâles) alors qu'il y en a actuellement une vingtaine. Cet effectif amputé de deux femelles ne permet plus de garantir la présence des ours à long terme dans les Pyrénées", a indiqué l'ADET.

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait rejeté une éventuelle capture de Franska, lors d'une rencontre fin juillet à Toulouse, avec les professionnels, élus, éleveurs et responsables concernés par la réintroduction de l'ours brun dans le massif pyrénéen.

"Les acteurs locaux considèrent que cette ourse est une ourse à problèmes, et ceci est contesté par les experts et par l'équipe (de suivi) de l'ours" dans les Pyrénées, avait-elle déclaré.

La secrétaire d'Etat avait annoncé une nouvelle expertise sur Franska, en faisant appel à des spécialistes étrangers et indépendants, sous la responsabilité de l'équipe de suivi de l'ours de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Elle avait alors confirmé que Franska était en fait âgée de 17 ans, contrairement à ce qu'affirmaient les autorités slovènes ayant évalué son âge à sept ans.

encore un animal tué par la "connerie" humaine.... que c'est triste....

Ca va faire débat je le sens.. mais je pense que les éleveurs là bas vont etre soulagés !

.....L'accident aurait pu être plus tragique......

Je n'y connais rien en ours....... Mais à quoi sert-il en Montagne ?

@+

Patricia.

Sincèrement, à quoi bon dépenser de l'argent pour réintroduire des animaux qui n'ont plus leur place dans des régions de plus en plus colonisées par l'homme.
Voilà encore un animal victime de l'utopie de certains inconscients...

Moi, je propose qu'on réintroduise le loup en Bretagne. Les derniers ont disparu en 1914, ce n'est pas si loin.

On ne saura jamais la "réalité vraie" des massacres de troupeaux attribués à Franska.
Entre les "pro-ours" aveuglés par leur envie de naturel qui attribuent le tout à des chiens errants et les "anti-ours" qui crient sus à l'ursidé dès qu'une bête s'égratigne, on n'est pas franchement en terre d'objectivité.

Disons qu'il y avait des ours dans les Pyrénées, plus beaucoup, et surtout, comme c'est mentionné, uniquement des mâles. Qui, cela dit n'embêtaient personne. D'ailleurs du côté espagnol ils sont je crois un peu + nombreux et personne ne s'en plaint. D'où l'idée de réintroduire des femelles pour que les mâles puissent se reproduire et ainsi permettre la continuité de l'espèce dans les pyrénées.
Il y a un intérêt quand même : comme un peu partout en France, la chasse en suffit pas nécessairement à réguler la population des massifs, d'autant plus que les Pyrénées, c'est pas forcément ce qu'il y a de plus accessible pour les chasseurs. Pas de bol, l'ours a préféré (enfin Franska, parce que les autres...) s'attaquer aux troupeaux, car plus faciles d'accès et non protégés.
Quand j'ai randonné dans les pyrénées, les éleveurs avec qui j'ai parlé qui avaient des patous (les Montagnes des pyrénées, comme dans Belle et Sébastien) ont eu des frayeurs parce que l'ours a approché, mais il n'a finalement pas attaqué.
Les bergers italiens n'ont d'ailleurs pas de problèmes avec les loups, à ce que je sache...
Pourquoi en France, on a des problèmes?

cath. a écrit:

Moi, je propose qu'on réintroduise le loup en Bretagne. Les derniers ont disparu en 1914, ce n'est pas si loin.

ils seraient capables de mettre les mortalités en élevage de cochons sur le dos du loup
voire la chute du cout
je suis déjà sortie >>>>

Cilia il ne faut pas comparer les conditions d'élevage espagnoles : italiennes avec les conditions françaises.
Dans le 1° cas il s'agit de brebis laitières qui sont rassemblées pourêtre traites 2 fois par jour, donc main d'oeuvre importante, forte présence humaine, animaux parqués et surveillés.

En france, il s'agit d'un élevage très extensif de brebis dédiées à la production d'agneaux (elles ne sont d'ailleurs pas suitées lorsqu'elles estivent) De très grands troupeaux (2000 brebis) sont confiées pour la saison à un berger qui travaille seul avec ses chiens.

L'utilisation des Patous est sans doute une solution, mais elle a aussi des inconvénients, en particulier leur instinct de défense et leur agressivité ne s'éxerce malheureusement pas qu'à l'égard des loups ou des ours mais aussi de tout supposé prédateur qui constitue une menace pour le troupeau (promeneurs, enfants du proprio, voire le berger lui même)

Je n'ai personellement pas d'avis tranché sur la question et il est évidemment bien difficille de faire entendre raisons aux deux catégories d'intégristes ci dessus décrites.

Le seul truc que j'ai trouvé concret et positif, c'est les ecolos bénévoles qui passent 3 mois en montagne attachés à un troupeau pour prévenir les attaques

oui, les conditions d'élevage sont certainement aussi liées à la quantité d'attaques du troupeau, suis OK avec toi.
En fait, j'ai pu étudier la question avec les "gens du cru" parce que j'ai pas mal randonné dans le pays de Bigorre, là où se font les lâchers.
Les patous, on en a croisé, qui étaient plutôt bien dans leur peau : distants, mais n'attaquaient pas et aboyaient en faisant les petits cercles typiques des chiens de bergers. Les bergers nous ont dit qu'ils étaient réellement efficaces.

Après, poru la réintroduction à proprement parler, je suis mitigée :
- ma propension naturelle à "brigittebardotiser", associée à l'observation d'une réalité nécessaire pour l'écosystème (grands prédateurs régulateurs) m'inciterait à militer plutôt pour;
- le rejet total d'une grande partie de la population, les pratiques "dénaturées" et le mitage du territoire me font plutôt dire qu'on ferait mieux de les laisser peinards dans leur Slovénie natale, ces nounours.

Dans les articles, ils parlent d'études extérieures et indépendantes venant de pays étrangers (mais pas de Slovénie) afin de déterminer le bien-fondé de l'entreprise... j'espère que ça se fera et qu'on en saura un peu plus, plus clairement.

C'est quand meme un fiasco cette histoire, d'autant que les ours slovenes n'ont rien de semblables a ceux des pyrenées.. c'est pas parce qu'on se ressemble qu'on est identique!

J'ai un p'tit sens ecolo comme tt le monde mais je pense avant de reintroduire des bestiaux qui emmerdent la population, on ferait mieux de se preoccuper des insectes, abeilles, papillons et memes les moineaux qui sont en train de disparaitre de nos jardins..

Idem Pi...
une fois la disparition, c'est impossible de revenir en arrière. Il faut intervenir avant la disparition.
Quand on voit les sommes d'argent mises en jeu pour qq bestioles qui ont vraiment du mal à s'installer, je me dis que ce n'est plus la peine.
Mais lutter contre le Gaucho et consorts est complètement impossible, alors ... je crois bien qu'il ne nous reste plus qu'à pleurer...

tiens en parlant de disparition, ça y ets ; les derniers dauphins d'eau douce chinois ont disparu (du Yang-Tsé je crois)...