rebondir après un licenciement

herve a écrit:

Isabelle, as tu vu passer l'annonce pour le poste de généticien... chez Hendrix ?
Bon il est clair que ce n'est pas en Bretagne. Le déménagement serait plus conséquent...

c'est le poste de florence ytournel qui se libère ?

tient on a faire un jeu de chaise musicale alors

pour le moment j'ai paré comme une grande ma première vache
j'ai un gros avantage d'être ambidextre
donc une reinette main droite une reinette main gauche ...

Florence Y se barre ?

J'avais plutôt l'impression qu'ils faisaient comme le groupe Grimaud et qu'ils cherchaient un(e) généticien(ne) en chef pour le groupe.
Sans oublier que Alberts va bientôt partir à la retraite, à l'instar de Rudi Preisinger chez Lohmann.
Il y a de la place pour des (jeunes) "senior geniticists", sous réserve qu'ils aient des compétences en génomique en plus de la quantitative.
Plus toutes les compétences habituelles (fluent in English, capacité à communiquer, à diriger une équipe, bla bla bla...).

je serais officiellement sans emploi dans 4 jours.
c'était il y a si longtemps et n meme temps si rapide !!


J'ai 2 offres d'emplois fermes qui me sont proposés.
L'un dans mon domaine de compétences, très bien payé mais un peu loin de chez moi et pour un vrai temps plein.
l'autre intéressant nettement moins bien payé à coté de chez moi et avec toutes les vacances scolaires.

cruel dilemme. vie professionnelle /vie familiale
Les mamans du forum connaisse bien ça

J'ai Emilie qui a bientot 18 mois et qui présente ce que les médecins appel un retard des acquisitions. bref elle a besoin d'être stimulée et est suivie régulièrement par des spécialistes.
Je préfèrerais mettre ma carrière entre parenthèses pour lui consacrer le temps qu'il faut.
mais si dans 3-10 ans je me remets sur le marché du travail. ça donnera quoi ...

Choix difficile...
Sans la situation particulière d'Emilie je te conseillerais de ne pas mettre trop en retrait ta vie professionnelle mais je ne peux apprécier la réalité de son besoin à elle. Son retard est important ? il découle d'une pathologie diagnostiquée ou vous ne savez pas trop ?

perloch a écrit:

j...


Je préfèrerais mettre ma carrière entre parenthèses pour lui consacrer le temps qu'il faut.
mais si dans 3-10 ans je me remets sur le marché du travail. ça donnera quoi ...

Ca donnera que dans ton domaine de compétence, 10 ans sans y être, ben tu vaudras "plus rien"...
Je te parle d'expérience...
Les sciences évoluent tellement vite qu'à mon avis 2-3 ans sans y travailler est vraiment le max . Et encore tu te "déprécies" (aux yeux d'un recruteur tout ça bien sur...)

Après ton choix est cornélien : enfant ou carrière ? A mon avis, tu ne peux privilégier ta carrière que si DDN se charge de ralentir un chouia son activité (et je ne sais pas si c'est possible ?) pour que l'un de vous s'occupe d'Emilie...
C'est un choix à deux pour le coup !

Et qui dit choix dit forcément renoncement !

Perloch ne prévoit pas d'arrêter de travailler si je comprends bien, mais hésite entre un poste intéressant mais sans plus, moyennement rémunérateur tant en argent qu'en rayonnement, plus facile personnellement, et un poste plus exigeant personnellement, avec plus de retour sur investissement.
C'est une question compliquée en effet, nous autres femmes avons facilement tendance à ne pas trop pousser sur l'accélérateur côté carrière tant que les enfants sont petits. La question est quand même de savoir si tu pourras récupérer une opportunité comme celle ci plus tard, ou si ça restera un "profits et pertes".

Il me semble que le second poste, s'il est dans l'enseignement (sauf enseignant chercheur dans le supérieur style Agro Campus Ouest) éloignera (définitivement ?)  Perloch de son domaine actuel. Comme tu évoques les vacances scolaires et un maigre salaire, je le situe dans l'enseignement...
Elle le présente comme "intéressant", et la capacité de rebond est une grande force.
Au pire, dans 3 ou 10 ans elle cherchera à nouveau et sera amenée à dévier encore de sa formation initiale.

Si elle y parvient (ce que je lui souhaite), elle aura accompli une prouesse que peu de gens (par confort) osent entreprendre. Sans avoir sacrifié sa famille à sa carrière.

Mais comme il a été dit plus haut, il s'agit d'une décision qui se gère à deux.

Rigel21 a écrit:

Perloch ne prévoit pas d'arrêter de travailler si je comprends bien, mais hésite entre un poste intéressant mais sans plus, moyennement rémunérateur tant en argent qu'en rayonnement, plus facile personnellement, et un poste plus exigeant personnellement, avec plus de retour sur investissement.
C'est une question compliquée en effet, nous autres femmes avons facilement tendance à ne pas trop pousser sur l'accélérateur côté carrière tant que les enfants sont petits. La question est quand même de savoir si tu pourras récupérer une opportunité comme celle ci plus tard, ou si ça restera un "profits et pertes".

J'avais bien compris que Perloch ne restera pas "sans rien faire" à la maison. Mais mon point de vue est : elle travaille actuellement dans un domaine pointu et compétitif. Si elle s'en éloigne pour une période donnée (supérieure à deux ans à mon avis), elle aura beaucoup de mal à retrouver un poste de son niveau actuel. Je suis la première à le déplorer, parce que je pense que faire autre chose pendant un temps donné permet de développer d'autres compétences, qui seront ensuite profitables, mais voila quoi.... Aux yeux d'un recruteur... Elle aura "perdu sa valeur"...

herve a écrit:

Il me semble que le second poste, s'il est dans l'enseignement (sauf enseignant chercheur dans le supérieur style Agro Campus Ouest) éloignera (définitivement ?)  Perloch de son domaine actuel.
Elle le présente comme "intéressant", et la capacité de rebond est une grande force.
Au pire, dans 3 ou 10 ans elle cherchera à nouveau et sera amenée à dévier encore de sa formation initiale.

Si elle y parvient (ce que je lui souhaite), elle aura accompli une prouesse que peu de gens (par confort) osent entreprendre. Sans avoir sacrifié sa famille à sa carrière.

Mais comme il a été dit plus haut, il s'agit d'une décision qui se gère à deux.

Après, je suis d'accord que ça peut amener d'autres compétences, et avoir un parcours "hors normes" n'est pas sans intérêt, bien au contraire !!! Mais parfois plus difficile à "négocier" sur le marché du travail, en fonction du poste recherché...

Perso j'aurais tendance à dire "une bonne maman est une maman heureuse" alors un boulot où l'on ne s'éclate pas et en plus où le salaire diminue...Je crains qu'au bout d'un moment ça coince... Après si ce boulot peut plaire quand même pourquoi pas ? Mais c'est quand même tourner une page (et tourner le dos à son ancien travail) et l'on ne peut pas ré écrire une histoire.

Moi aussi j'ai eu à choisir quand mon mari a été muté dans le Maine-et-Loire. Démissionner ou garder mon poste (que j'adore) mais sur Paris, soit 3 h de porte à porte de chez moi. En gros, je pars à 6h30 et je rentre vers 21h en dormant une nuit par semaine sur Paris. Et je pars au mois 4 fois par an entre une semaine et 10 jours pour des missions à l'étranger.

Avec trois jeunes enfants, j'ai choisi de garder mon poste par contre je ne suis plus qu'à 3/5ème et tant pis pour le salaire. Par contre, je me dis que dans quelques années, je pourrais choisir de travailler plus et peut-être d'évoluer dans mon boulot.

Ma théorie c'est : "Il vaut mieux une maman un peu absente mais bien dans ses baskets qu'une maman présente mais déprimée"

Et puis, ils ont un super papa qui s'occupe de toute la troupe et une nounou le soir. Ca demande un peu d'organisation ...

Comme le dit Rigel, tout dépend de ce dont Emilie a besoin, et quel emploi t'attire le plus.
Le souci, c'est que personne ne connait l'évolution future du marché du travail.

J'ai tendance à penser qu'il vaut mieux ne pas avoir de regrets.

Si tu t'éclates à ton boulot, que tu es bien payée, tu seras sûrement mieux dans tes baskets que si tu prends l'option "à côté".
Le papa est là, l'éducation des enfants n'est pas l'apanage que des mamans.
Et en cas de coup dur, mieux vaut être rassuré sur sa "valeur" sur le marché.

Maintenant, tout est question de ressenti.

Bon courage pour la suite

Après, faut arriver à se concentrer dans son travail c'est à dire ne pas se dire sans cesse que l'enfant est en manque de sa maman.
Vraiment pas simple.
Parfois, sa carrière n'évolue pas comme on l'avait prévu.
Je suis passée d'ingé agri "prof" à agricultrice à prof à responsable de projets informatique... et si il y a 8 ans je passais ma licence d'inséminateur, je rentre tout juste de la Défense pour une formation certifiante MOA, pour encore acquérir davantage de méthodes. J'ai fait une formation SQL également. Tu vois, je suis très loin de ma formation, de mes 1er jobs.. On rebondit quand on doit. Chaque chose en son temps

Pour vous aider dans vos réponses, voici d'autres éléments :

- le poste très bien payé se trouve à 50km de chez nous, de l'autre côté de Rennes, ce qui signifie au minimum 1h aller, 1h retour (et encore je suis optimiste)
- depuis septembre, je suis passé à 80% et m'occupe des filles le mercredi.
- je vais les chercher tous les soirs à la garderie et chez la nounou.
- concernant Emilie, nous fonctionnons un peu à vue et allons de spécialistes en spécialistes. Pour faire simple, elle ne fait pas certains choses "primordiales" qu'elle devrait faire à son âge. Retard ponctuel ? Se diminuant ou se dégradant ?....pas facile à vivre tous les jours, je vous laisse imaginer.


Le poste proposé proche de la maison est de salaire moyen (identique au mien mais peu cher payé pour une thésarde avec 10 ans d'expérience). Néanmoins, comme j'ai dit à Isa, ce ne serait que son 2ème boulot et rien ne l'oblige à y rester de nouveau 10 ans.

Mettre sa vie professionnelle au ralentit pour cause d'éducation de jeunes enfants est tout à fait compréhensible par n'importe quel RH.
Après, il faut savoir se réinvestir professionnellement, surtout quand le personnel le permet.....là, c'est un peu compromis à mon sens.

Si vous n'avez pas de diagnostic pour Emilie, donc pas de pronostic non plus sur l'évolution, c'est sûrement très difficile à vivre, et ça rend la décision vraiment compliquée.
Quand on dit qu'il s'agit d'un "vrai temps plein", je suppose que les horaires sont un peu extensifs ? pas de perspectives de déplacement ? est-ce que le statut permettrait de travailler de temps en temps à la maison pour limiter la charge du transport ?

Non, temps partiel et télétravail pas autorisé....

je peux difficilement vous conseiller, le choix n'est vraiment pas simple et c'est une décision tellement personnelle...
Juste pour info, mon mari travaille à rennes et nous vivons a 100 kms, au bord de la mer. Il fait la route tous les jours depuis 10 ans.. 1H30 le matin et 1h30 le soir, ça se fait, c'est fatiguant mais ça se fait.
Bon courage.

Je vais prendre une position assez iconoclaste mais j'assume : que perloch fasse comme elle a envie.
Si le poste lui fait envie, elle va regretter de ne pas l'avoir pris. Elle culpabilisera sans doute de ne pas être autant là à côté d'Emilie que dans les manuels de mère parfaite, mais j'ai l'impression qu'Emilie (et sa soeur !) ont un papa qui est tout à fait présent, qui manifestement est capable de compromis professionnel - personnel (au passage, mes félicitations, ce n'est pas si fréquent !). Et puis Emilie et sa soeur vont grandir, on ne sait pas de quoi l'avenir est fait, peut être toutes les inquiétudes vont progressivement se lever, ou au contraire il sera alors temps pour Perloch de prendre d'autres orientations.
Si au contraire elle se dit qu'elle a envie d'être présente auprès de ses enfants, il vaut peut être mieux partir sur la solution plus "facile" car au quotidien l'éloignement sera difficile à vivre et l'engagement professionnel et personnel peut en pâtir.

Mais bon, qui peut le plus peut le moins : si dans deux ans elle en a plein le dos du poste exigeant, elle pourra toujours descendre en gamme. Monter après le poste "confort" sera plus dur, surtout avec le temps passant. Enfin, dressagedunord ne pourra pas durablement être à 80 % et faire toutes les sorties d'école, sauf à condamner lui même son développement professionnel sur le long terme : il faudra sans doute imaginer un relais dans l'autre sens à ce moment là ?

Je ne peux vous souhaiter que bon courage, et de bien vous entourer.
Pour le reste comme Rigel, il faut écouter son cœur pour ne rien regretter.

ici on a pris l'option : papa a pris certaines de mes tâches sur la ferme, et moi je fais le taxi ( 1 heure matin et soir)
en parallèle je développe une activité sur la ferme qui me fait travailler le WE,
et à ce moment là c'est papa qui prend le relais et cela pour permettre à la grande de combler ses "difficultés"
aujourd'hui même si ça nous coute, physiquement, et financièrement nous n'avons aucun regret
les progrès de notre fille, un avenir qui s’éclaircit, son bonheur de réussir, son épanouissement.... sont notre moteur.
Bon courage

En tout cas tout plein de z'ondes positives pour la réflexion.
Comme dit plus haut, bravo DDN, c'est pas si souvent qu'on voit le papa répondre présent dans l'organisation de la vie familiale.

Alors perloch, tu as donné une réponse à ces employeurs ? Je suis curieuse.

Perso, j'ai eu deux demandes d'entretien cette semaine. Un qui se concrétise lundi car j'ai passé le 1r entretien hier et après-demain on passe à la négo. Et un autre dans le courant de la semaine. Par contre les 2 sont loin de la maison, mais très bien payé.
J'ai l'impression qu'en septembre y'avait bcp d'embauches de jeunes diplômés, et qu'en octobre ça se dégage pour les personnes plus expérimentées.
J'avait eu 0 contacts entre juillet et fin septembre et là en octobre ça bouge drôlement.

les budgets sont généralement validés courant septembre c'est pour ça que Octobre jusqu'à fin d'année en principe ça bouge plus

Des retards des acquis,j'en vois bcp dans mon boulot et dans les cas où les enfants sont bien suivis et ont de bonnes stimulations et suivis professionnels,ils se résorbent TB

ES a écrit:

les budgets sont généralement validés courant septembre c'est pour ça que Octobre jusqu'à fin d'année en principe ça bouge plus

j'en parlais avec mon mari, et on se disait qu'il y a quand même un nombre de boîtes important qui ne clôturent pas en décembre. Mon ancienne boîte le faisait à fin septembre. Mais la période propice aux recrutements (en tout cas dans ma branche) semble être entre fin septembre et fin avril.

Alors Isabelle, tu as pris une décision ? Bon courage, moi, je déteste faire ça (et en principe, choisis toujours celle qu'il n'aurait pas fallu !)