L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille...
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mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Jeu 10 Juin 2021 - 17:07
Un peu passé inaperçu en temps de pandémie : https://www.acuite.fr/actualite/profession/190166/affaire-avastinlucentis-une-enorme-sanction-pour-trois-laboratoires
Citation :
Affaire Avastin/Lucentis : une énorme sanction pour trois laboratoires 23/09/2020 | 08:30
L’Autorité française de la concurrence a sanctionné 3 laboratoires pour « pratiques abusives » dans l’affaire Avastin/Lucentis. Une amende record de 444 millions pour Novartis, Roche et Genentech, accusés d’avoir cherché à préserver les ventes du médicament Lucentis pour traiter la DMLA, au détriment de l’Avastin, dont le prix est considérablement inférieur.
De cette somme, Novartis doit s’acquitter de la plus grosse partie : 385 millions d'euros. Roche et Genentech se partagent le reste.
Un prix multiplié par 30
Il s’agit d’un nouveau rebondissement dans cette affaire débutée dans les années 2000 et dont nous vous avons déjà relaté les épisodes. Pour rappel, le point central du débat est simple : les deux médicaments peuvent être utilisés comme traitement contre la DMLA... Sauf qu’une injection de Lucentis coûte 1 161 euros, contre à peine 40 euros pour une dose d’Avastin.
Initialement développé comme anti-cancéreux, l’Avastin s’est découvert cette autre caractéristique en parallèle du lancement du Lucentis en 2007. Sans qu’il ne dispose d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM), l’Avastin a alors été largement prescrit par les médecins. Ce qui menaçait « d’entraîner un manque à gagner significatif pour chacun des trois laboratoires concernés », précise l’Autorité de la concurrence.
« Discours alarmant, parfois trompeur »
Cette dernière reproche différents faits aux 3 laboratoires : La diffusion d’un « discours alarmant, et parfois trompeur, sur les risques liés à l’utilisation » de l’Avastin ; L’organisation par Novartis d’une « campagne de communication » entre 2008 et 2013 pour discréditer l’utilisation de l’Avastin en ophtalmologie ; Le refus de Roche (qui commercialisait l’Avastin en France) de fournir des échantillons du médicament pour examiner son efficacité par rapport au Lucentis ; L’implication depuis 2011 de Genentech dans des échanges avec Roche, indiquant les discours à adopter face aux autorités de santé.
Roche et Novartis ont annoncé faire appel de cette décision.
mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Dim 13 Juin 2021 - 3:30
A propos de cette affaire sur le médicament Lucentis, un témoignage (un ophtalmo visiblement) vu dans un commentaire du blog du Dr Maudrux et qui n’engage que son auteur, mais on ne va pas croire tout ce que les gens racontent bien sûr, mais la parole est libre en démocratie chacun peut se faire un point de vue :
Citation :
CASUFFIT 13 juin 2021
En réponse à Le Gueult qui demandait s’ils seront un jour condamnés La réponse en France est jamais, et Veran la fripouille le sait. Avez-vous vu un ministre condamné en France alors que les scandales se succèdent sans fin? Quand le poids des casseroles devient trop pesant, le ministre change ainsi que le nom des structures qui l’entouraient et le compteur est remis à 0.
Prenons un exemple qui me tient à coeur parce je suis l’affaire depuis 20 ans. C’est dans les commentaires de ce site qu’un confrère m’a appris que Roche et Novartis avaient été récemment condamnés en France quand, par ex en Italie, ce fut en 2014. Ils devront payer 444 millions€. L’Italie leur réclamait 1,2 milliards. Aucun média n’en a dit mot. Le Lucentis de Novartis est dans le TOP 4 des médicaments coûtant le plus cher à la sécu depuis 20 ans et son prix était à ses débuts dans les 1400€ la passe, aujourd’hui 800 et il en fallait au minimum 3 et la plupart du temps beaucoup plus. Comptez mini une moyenne de 400 millions/an pour la sécu. Novartis a donc escroqué 8 milliards ou plus à l’assurance maladie, mais la justice française le fait payer 444 millions, 20 ans plus tard !
On peut situer les premiers corrompus au sein de l’ Afssaps, puis le relais fut pris par la ministre Touraine; La direction générale de la santé étant son bras armé.
Il faut savoir que nombre de pathologies cécitantes du fait de néovaisseaux sous-rétiniens n’avait pas l’AMM et donc que les patients devenaient rapidement aveugles s’ils n’acceptaient pas ou ne pouvaient pas se ruiner pour acheter le Lucentis de Novartis de leur poche. On en a vu beaucoup faire des emprunts pour payer les piqouses. Nous faisions des pieds et des mains pour essayer de leur gratter à droite ou à gauche quelques dose gratos pour les plus pauvres. L’AMM a été très lentement étendue pour les néovaisseaux sous-rétiniens sans qu’aucune raison scientifique justifie cette lenteur. Je ne parle pas d’autres néovaisseaux comme par ex les cornéens comme ceux des enfants souffrant de la maladie de la lune, rares en France, légion à Mayotte où j’ai fait des missions à l’hôpital mais que Touraine m’interdisait de soigner.
Il faut savoir la mère Touraine avoir personnellement publié les pires menaces, non seulement contre les ophtalmos mais aussi contre les pharmacies centrales des hôpitaux s’ils nous procuraient de l’Avastin à 3 sous équivalent du Lucentis hors de prix, les 2 ayant exactement le même effet. Il faut savoir Touraine être allée à Davos rencontrer le patron de Novartis à hui-clos. La justice a condamné les labos voyous à payer une aumône quand ils ont gagné des milliards sur votre dos. Se retourne t’elle contre Touraine pour demander explications? Touraine est t’elle inquiétée pour sa responsabilité directe de 100, 1000, beaucoup plus, perte fonctionnelle d’un oeil, voire des 2 et donc cécité? Les médias, comme les politiques sont tous au courant. En entendez-vous un seul?
Fanny66 galop 7
Nombre de messages : 1645 Age : 38 Localisation : PO Date d'inscription : 09/01/2013
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Lun 14 Juin 2021 - 9:32
L'info est sortie il y a quelque mois
Citation :
[i]Il faut savoir que nombre de pathologies cécitantes du fait de néovaisseaux sous-rétiniens n’avait pas l’AMM et donc que les patients devenaient rapidement aveugles s’ils n’acceptaient pas ou ne pouvaient pas se ruiner pour acheter le Lucentis de Novartis de leur poche. On en a vu beaucoup faire des emprunts pour payer les piqouses.
Faudra qu'il m'explique, qui, en France, paye sa dose d'Avastin... Les patients, pour la plupart, ne savent pas ce que ça coûte. Et une grande partie n'a même pas besoin de cotiser à une mutuelle puisque la DMLA fait partie des pathologies prises en charge en totalité par la sécurité sociale.
A l’hôpital, on soigne d'abord, on fait payer après, si on peu.
D'ailleurs, quand j'étais étudiante (jusqu'en 2011), on injectait facilement du Lucentis (peut-être la moitié de patients, à la louche), l'étape délicate étant le reconditionnement, qui doit être adapté à une IVT ce que les pharmacies hospitalières font sans problème.
Je n'aime pas ces articles qui utilisent n'importe quel sujet pour pointer du doigt, à des fins politiques. Le diplôme de Dr en médecine n'empêche pas de dire des conneries. D'ailleurs celui dont tu parles est poursuivi par le conseil de l'ordre.
mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Lun 14 Juin 2021 - 10:02
Citation :
Prenons un exemple qui me tient à coeur parce je suis l’affaire depuis 20 ans. ....... Il faut savoir que nombre de pathologies cécitantes du fait de néovaisseaux sous-rétiniens n’avait pas l’AMM et donc que les patients devenaient rapidement aveugles s’ils n’acceptaient pas ou ne pouvaient pas se ruiner pour acheter le Lucentis de Novartis de leur poche. On en a vu beaucoup faire des emprunts pour payer les piqouses. Nous faisions des pieds et des mains pour essayer de leur gratter à droite ou à gauche quelques dose gratos pour les plus pauvres. L’AMM a été très lentement étendue pour les néovaisseaux sous-rétiniens sans qu’aucune raison scientifique justifie cette lenteur. Je ne parle pas d’autres néovaisseaux comme par ex les cornéens comme ceux des enfants souffrant de la maladie de la lune, rares en France, légion à Mayotte où j’ai fait des missions à l’hôpital mais que Touraine m’interdisait de soigner.
Je crois que nous n’avons pas lu la même chose.
Dans ce que rapporte cette personne (qui n’est n’est pas l’auteur du blog dont vous soulignez la mise en cause par le CO mais non encore jugé - présomption d’innocence ou déjà condamnable ?), je comprends que Lucentis n’avait pas à l’époque, puisque les faits rapportés remontent semble-t-il à une vingtaine d’années, l’AMM pour les néovaisseaux sous-rétiniens.Or, Mme Sécu rembourse uniquement pour les traitements qu’elle choisit de rembourser en gestionnaire garant de l’utilisation des cotisations de tous, et donc avec AMM pour l’indication en question. Si une prescription est hors AMM et que l’on peut se la procurer, il faut donc payer de sa poche....
Quelques infos sur Lucentis et Avastin :
1) En 2007 indication Lucentis :
Citation :
Indications LUCENTIS est indiqué dans le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/ct-4033_lucentis.pdf & Base de données publique des médicaments : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=64339586
AVASTIN (BEVACIZUMAB) DANS LA DMLA : LE LABORATOIRE ROCHE SOLLICITÉ PAR L'ANSM Par DAVID PAITRAUD - date de publication : 06 novembre 2014
L'ANSM a demandé au laboratoire Roche de lui fournir des informations relatives à l'utilisation hors AMM de la spécialité AVASTIN (bevacizumab).
Ce médicament anticancéreux parfois utilisé dans le traitement de la DMLA pourrait en effet faire l'objet d'une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) afin d'encadrer son utilisation hors AMM. Vision avec une dégénérescence maculaire (cliché @ Wikimedia). Vision avec une dégénérescence maculaire (cliché @ Wikimedia).
Le 13 février dernier, lors d'un séminaire de son Conseil d'administration, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) s'est penchée sur l'utilisation du médicament AVASTIN solution à diluer pour perfusion (bevacizumab) dans le traitement local de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), dans un contexte de débats sur le coût des médicaments et de recherche de minimalisation des coûts pour l'Assurance maladie.
En effet, le mode d'action anti-VEGF d'AVASTIN est identique à celui d'autres médicaments ayant une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour la prise en charge de la DMLA, tels le ranibizumab, commercialisé sous le nom de LUCENTIS par le laboratoire Novartis Pharma.
A ce titre, AVASTIN est parfois utilisé hors AMM en injections intravitréennes dans le traitement des atteintes oculaires avec néovascularisation pour un coût de traitement moindre qu'avec LUCENTIS. Mais, s'il apparaît que l'efficacité des deux produits dans le traitement de la DMLA est équivalente, les données de sécurité ne sont pas suffisantes pour valider cette utilisation.
Lors de cette réunion, la possibilité d'élaborer des recommandations temporaires d'utilisation (RTU) pour encadrer cette utilisation hors-AMM a été évoquée, notamment la possibilité d'élaborer des RTU économiques en présence d'alternative médicamenteuse appropriée afin d'éviter des dépenses ayant un impact significatif pour l'Assurance maladie.
L'instruction de la RTU a débuté Dans un courrier récent adressé au laboratoire Roche, le directeur de l'ANSM, Dominique Martin, a donc annoncé son intention d'évaluer l'utilisation d'AVASTIN dans le traitement de la DMLA dans sa forme néovasculaire.
Dans un délai de 3 mois, le laboratoire Roche est invité à fournir : l'ensemble des données dont il dispose, relatives à l'efficacité et la sécurité de ce médicament dans cette indication hors AMM, une estimation du nombre de patients potentiellement concernés en France, un projet de protocole de suivi des patients. Cette demande constitue une première étape dans l'instruction de la RTU concernant l'utilisation d'AVASTIN en ophtalmologie.
Pour aller plus loin Communiqué : courrier de l'ANSM au laboratoire Roche concernant Avastin (ANSM, 6 novembre 2014) Courrier de l'ANSM au laboratoire Roche (21 octobre 2014)
Fanny66 galop 7
Nombre de messages : 1645 Age : 38 Localisation : PO Date d'inscription : 09/01/2013
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Lun 14 Juin 2021 - 11:34
mazel a écrit:
Citation :
Prenons un exemple qui me tient à coeur parce je suis l’affaire depuis 20 ans. ....... Il faut savoir que nombre de pathologies cécitantes du fait de néovaisseaux sous-rétiniens n’avait pas l’AMM et donc que les patients devenaient rapidement aveugles s’ils n’acceptaient pas ou ne pouvaient pas se ruiner pour acheter le Lucentis de Novartis de leur poche. On en a vu beaucoup faire des emprunts pour payer les piqouses. Nous faisions des pieds et des mains pour essayer de leur gratter à droite ou à gauche quelques dose gratos pour les plus pauvres. L’AMM a été très lentement étendue pour les néovaisseaux sous-rétiniens sans qu’aucune raison scientifique justifie cette lenteur. Je ne parle pas d’autres néovaisseaux comme par ex les cornéens comme ceux des enfants souffrant de la maladie de la lune, rares en France, légion à Mayotte où j’ai fait des missions à l’hôpital mais que Touraine m’interdisait de soigner.
Je crois que nous n’avons pas lu la même chose.
Dans ce que rapporte cette personne (qui n’est n’est pas l’auteur du blog dont vous soulignez la mise en cause par le CO mais non encore jugé - présomption d’innocence ou déjà condamnable ?), je comprends que Lucentis n’avait pas à l’époque, puisque les faits rapportés remontent semble-t-il à une vingtaine d’années, l’AMM pour les néovaisseaux sous-rétiniens.Or, Mme Sécu rembourse uniquement pour les traitements qu’elle choisit de rembourser en gestionnaire garant de l’utilisation des cotisations de tous, et donc avec AMM pour l’indication en question. Si une prescription est hors AMM et que l’on peut se la procurer, il faut donc payer de sa poche....
Quelques infos sur Lucentis et Avastin :
1) En 2007 indication Lucentis :
Citation :
Indications LUCENTIS est indiqué dans le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/ct-4033_lucentis.pdf & Base de données publique des médicaments : https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=64339586
AVASTIN (BEVACIZUMAB) DANS LA DMLA : LE LABORATOIRE ROCHE SOLLICITÉ PAR L'ANSM Par DAVID PAITRAUD - date de publication : 06 novembre 2014
L'ANSM a demandé au laboratoire Roche de lui fournir des informations relatives à l'utilisation hors AMM de la spécialité AVASTIN (bevacizumab).
Ce médicament anticancéreux parfois utilisé dans le traitement de la DMLA pourrait en effet faire l'objet d'une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) afin d'encadrer son utilisation hors AMM. Vision avec une dégénérescence maculaire (cliché @ Wikimedia). Vision avec une dégénérescence maculaire (cliché @ Wikimedia).
Le 13 février dernier, lors d'un séminaire de son Conseil d'administration, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) s'est penchée sur l'utilisation du médicament AVASTIN solution à diluer pour perfusion (bevacizumab) dans le traitement local de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), dans un contexte de débats sur le coût des médicaments et de recherche de minimalisation des coûts pour l'Assurance maladie.
En effet, le mode d'action anti-VEGF d'AVASTIN est identique à celui d'autres médicaments ayant une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour la prise en charge de la DMLA, tels le ranibizumab, commercialisé sous le nom de LUCENTIS par le laboratoire Novartis Pharma.
A ce titre, AVASTIN est parfois utilisé hors AMM en injections intravitréennes dans le traitement des atteintes oculaires avec néovascularisation pour un coût de traitement moindre qu'avec LUCENTIS. Mais, s'il apparaît que l'efficacité des deux produits dans le traitement de la DMLA est équivalente, les données de sécurité ne sont pas suffisantes pour valider cette utilisation.
Lors de cette réunion, la possibilité d'élaborer des recommandations temporaires d'utilisation (RTU) pour encadrer cette utilisation hors-AMM a été évoquée, notamment la possibilité d'élaborer des RTU économiques en présence d'alternative médicamenteuse appropriée afin d'éviter des dépenses ayant un impact significatif pour l'Assurance maladie.
L'instruction de la RTU a débuté Dans un courrier récent adressé au laboratoire Roche, le directeur de l'ANSM, Dominique Martin, a donc annoncé son intention d'évaluer l'utilisation d'AVASTIN dans le traitement de la DMLA dans sa forme néovasculaire.
Dans un délai de 3 mois, le laboratoire Roche est invité à fournir : l'ensemble des données dont il dispose, relatives à l'efficacité et la sécurité de ce médicament dans cette indication hors AMM, une estimation du nombre de patients potentiellement concernés en France, un projet de protocole de suivi des patients. Cette demande constitue une première étape dans l'instruction de la RTU concernant l'utilisation d'AVASTIN en ophtalmologie.
Pour aller plus loin Communiqué : courrier de l'ANSM au laboratoire Roche concernant Avastin (ANSM, 6 novembre 2014) Courrier de l'ANSM au laboratoire Roche (21 octobre 2014)
Autant pour moi, je n'avais pas vu qu'il parlait d'il y a 20 ans. Mais je répète : à l’hôpital, on soigne d'abord.
Et si M. Maudrux est bien présumé innocent, la crédibilité de son blog en prend un coup (mais à y faire un tour dessus, même sans plainte de l'Ordre, je n'y aurai accordé aucune importance...)
Edit : Par contre, cette histoire d'AMM est une grosse arnaque et c'est bien que les labos soient sanctionnés. L'Avastin devrait obtenir l'AMM, au moins qu'il soit utilisé de manière systématique en CH, (c'est plus difficile à mettre en place en libéral).
LeVieux galop 5
Nombre de messages : 582 Age : 75 Localisation : 03400 Date d'inscription : 06/01/2014
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Mar 15 Juin 2021 - 16:15
les laboratoires ont été filous.... c' est sûr..... mais les services de l' Etat n' avait pas de ***..... Je me souviens de l' histoire, il y a 20 ans. Rappelée ici, par QueChoisir https://www.quechoisir.org/actualite-avastin-disponible-cet-ete-dans-la-dmla-n2299/
Citation :
C’est peu de dire que l’Avastin (bevacizumab) revient de loin. L’efficacité dans la DMLA de cet anticancéreux a été découverte par hasard. À la suite de ce constat, les ophtalmologistes ont commencé à l’administrer hors autorisation, avant de se voir interdire officiellement son utilisation à partir de 2012, au prétexte qu’il n’était pas conditionné pour une injection intra-oculaire. Deux ans plus tard, revirement du ministère de la Santé, qui reconnaît l’efficacité de l’Avastin. Il restait cependant à lui trouver un cadre légal d’utilisation. Car Roche, le laboratoire commercialisant l’Avastin, n’avait aucunement l’intention de demander une AMM en bonne et due forme dans la DMLA. Et pour cause : la société qui a développé le Lucentis, le traitement concurrent, appartient à Roche, qui n’avait donc pas intérêt à tuer la poule aux œufs d’or. L’UFC-Que Choisir avait d’ailleurs saisi l’Autorité de la concurrence à propos des éventuelles pratiques anti-concurrentielles des laboratoires Roche et Novartis.
C' était des OPH de l' hôpital des Quinze-Vingt à Paris, donc des gens sérieux.... ben les gratte-papiers avaient décidé que c' était pas bien.... répartir en une vingtaines de seringues (pour les yeux de 20 patients) le contenu d' un gros flacon destiné à être injecté à un seul cancéreux.... sous la responsabilité du pharmacien hospitalier, et des ophtalmologistes traitants... pas bien.... pas de prise de risques.... pour les bureaux de l' Etat....
bien sûr, pour donner un vernis légal à la pratique, ils n' ont pas eu l' idée de décider par eux-même une ATU....[autorisation temporaire d' utilisation] En ce cas, il aurait fallu que l' Etat prenne régulièrement l' initiative de prolonger la dite ATU..... dans l' attente d' une AMM que le labo aurait tout fait pour retafder, bien sûr.........
mazel et flika aiment ce message
mazel galop 7
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Dim 20 Juin 2021 - 17:10
Le Médiator et le laboratoire Servier
Mais, voilà la suite :
Citation :
Affaire du Mediator : les laboratoires Servier font appel de leur condamnation Le groupe pharmaceutique a été condamné à la fin de mars pour tromperie aggravée et homicides involontaires. Cet antidiabétique détourné comme coupe-faim entraînait de graves effets secondaires. Le Monde avec AFP Publié le 08 avril 2021 à 15h11 - Mis à jour le 08 avril 2021 à 19h01
Nombre de messages : 1560 Localisation : 62 Date d'inscription : 02/08/2005
Sujet: Re: L’histoire des « labos » n’est pas un long fleuve tranquille... Mer 7 Juil 2021 - 11:18
Citation :
Johnson & Johnson devra payer 2,1 milliards de dollars pour vente de talc cancérigène
Publié le 01-06-21 à 17h10 - Mis à jour le 01-06-21 à 19h49
La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mardi de se saisir d'un appel du groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, validant de fait sa condamnation à payer 2,1 milliards de dollars de dommages et intérêt pour la vente de talc accusé d'avoir causé des cancers.
La plus haute juridiction américaine n'a pas, conformément aux usages, justifié sa décision qui met un terme à des années de procédure et pourrait avoir un impact sur d'autres recours collectifs ou "class actions". La société de produits d'hygiène a fait face à des milliers de plaintes ces dernières années accusant son talc de contenir de l'amiante et de provoquer des cancers des ovaires.
Johnson & Johnson a pour sa part toujours affirmé que sa poudre pour bébés ne contenait pas d'amiante et ne causait pas de cancer.
Elle a été condamnée à plusieurs reprises, notamment en 2018 par un jury qui avait consolidé plusieurs dossiers et lui avait ordonné de verser 4,7 milliards de dollars de dommages et intérêts à 22 plaignantes. En juin 2020, une cour d'appel du Missouri avait réduit cette somme, considérant que certaines plaignantes, n'ayant pas de liens avec l'Etat, n'auraient pas dû être incluses dans le procès.
Mais elle avait estimé que le groupe avait "sciemment vendu aux consommateurs des produits contenant de l'amiante", suscitant une forte "angoisse physique, mentale et émotionnelle". Johnson & Johnson avait adressé un recours à la Cour suprême du Missouri qui avait refusé de s'en saisir, puis à la plus haute juridiction du pays qui a donc fait de même mardi.
Le groupe avait plaidé que le recours collectif incluant des plaignants d'autres Etats violait ses droits, et contesté le montant jugé punitif des sommes attribuées.
La décision de la Cour "laisse en suspens d'importantes questions juridiques auxquelles les tribunaux étatiques et fédéraux continueront d'être confrontés" sur des questions de procédure et de compétence des tribunaux, a réagi l'entreprise mardi. Elle n'est pas liée à la "sécurité du produit", a insisté Johnson & Johnson.
Deux juges de la Cour suprême se sont récusés. Selon la presse américaine, Samuel Alito possède des actions du groupe et le père de Brett Kavanaugh a travaillé comme lobbyiste pour la société.
Tout en maintenant son innocence, Johnson & Johnson a annoncé en mai 2020 qu'il arrêtait de vendre cette poudre à base de talc aux Etats-Unis et au Canada, pays où les ventes ont reculé en raison de l'évolution des habitudes et d'une méfiance vis-à-vis du produit.