Enfants et relations dans la fratrie

Encore un topic sur nos enfants... Aux parents de plusieurs enfants, j'aimerais connaître leurs relations frères-sœurs, du tout petit à l'âge adulte, comment vous gérez les conflits, dans quelle mesure vous intervenez dans leurs interactions, etc. Comment cela se passe s'il y a un déséquilibre, de l'injustice, un rapport dominant-dominé, du rejet, de la jalousie ou autre. Comment vous faites face lorsqu'il semble y avoir incompatibilité de caractère, de centres d'intérêt...

En gros résumé, je suis en questionnement par rapport aux deux miens dont les rapports ne sont pas toujours faciles.

J'ajouterai à ton questionnement le rôle des parents dans le déséquilibre des relations entre enfants. Parfois ils peuvent en être responsables.
Faudrait donc voir la problématique en triangulaire : enfant 1, enfant 2, parents (voir parents 1 / parents 2).

Clairement dans ma fratrie, mes parents n'ont pas facilité l'acceptation de mon petit frère. Maintenant que ma mère est décédée, je retrouve mon frère et on s'entend bien tous les 2.

les deux notres sont hyper proches et fusionnels
ils arrive que ça chouine un peu mais très rarement .
je suis contente pourvu que ça dure car avec mon frère on se chamaillait bcp

Les miens, de bien entendu, ont connu tous les stades
Tout jeune, j'ai eu l'impression que Julien a regretté l'arrivée de sa sœur, alors que nous l'avions, croyons nous bien préparé, ils ont deux ans d'écart. Donc il a fallu gérer une petite jalousie. ca se faisait assez bien, avec le dialogue, je n'ai jamais été au point de sévir ou punir pour ça.

Ensuite, vers les 8-10 ans, Coline s'est révélée assez peste, il aurait fallu que son frère cède sur tout. Idem, mais dans le registre du dessus, j'ai commencé à râler sec. Elle allait jusqu'à claquer les portes, (mais jamais à se battre) je la reprenais continuellement. Julien soupirait, son meilleur moyen de défense c'était de laisser dire ...du coup sa sœur de mettait encor plus en rage, cela a duré toutes les années collège.
Quand son frère est parti en pension, elle a ressenti un manque et tout c'est calmé, pour un jour ... c'est à dire qu'il rentrait le vendredi, tout roulait jusqu'au dimanche matin où elle redevenait la "princesse de service", cela correspond aussi à la période où elle s'est mise sur l'ordi, comme son frère faisait ses études dedans il aurait dû accourir dés ses premiers couinements.
Donc grandes conversations avec ma pré-ado elle m'en a donné du fil à retordre en même temps je tentais de faire comprendre à mon fils de son statut d'aîné ne lui autorisait pas tout ( à l'époque nous avions une connexion internet non illimitée)

Cela est devenu agréable quand ma fille est entrée elle aussi en pension pr sa seconde, ils se retrouvaient le WE avec plaisir et échangeaient leur idées, s'aidaient pour les devoirs, bref ça roule depuis. Ils se sont épaulés pr les exam, pr les permis ....

Quand je devais intervenir, je les prenais tjs en tête à tête, jamais les 2 ensembles, ils sont trop différents, je ne devais pas utiliser les mêmes mots pr arriver au même résultat.
Et oui je dis souvent "je",car au niveau éducation mon mari n'a jamais dit grand' chose.
Quand j'arrivais à bout, j'étais obligée de lui dire et il y a allait comme à l’abattoir il n'a jamais sû dialoguer avec Julien par exemple. N'a jamais sû quoi lui dire, me demandant même de quoi je pouvais bien lui parler, heu comment dire chéri ...... Ils arrivent à parler depuis qq mois, comme si il attendait que son fils soit "adulte". QQ part je ne lui en veut pas, son père a agit comme ça avec lui, tout en superficiel, rien en profondeur, et ce jusqu'à la fin

Et bien justement, pas facile dans certains cas concrets de se positionner en tant que parents... Difficile d'expliquer la situation globale sans faire trop long, mais si je prends notre exemple d'hier soir. Qui nous a conduits à une remise en question sur un point de l'éducation sur lequel on ne pensait pas céder : le fait de se dire bonjour / au revoir / bonne nuit entre frères et sœurs (j'entends en se faisant un bisou, vu qu'ils sont petits). Ma fille de 3 ans, qui depuis plusieurs semaines ne s'y pliait que dans les cris, m'a balancé au coucher, toute droite, qu'elle n'y arrivait pas, car son cœur lui disait que son grand frère n'est pas gentil, il tape et pousse et joue jamais avec elle. Comment ne pas entendre son argument (qui au passage m'a retourné les tripes mais bon ) du coup le lendemain on lui a expliqué qu'on allait arrêter de la forcer, elle dirait bonjour et au revoir à son frère si elle en a envie, parce qu'on a compris que c'était trop dur. J'ai aussi parlé au grand de ce qu'elle m'avait confié, il n'a pas semblé étonné et encore moins ému. Enfant assez égocentrique et à 6 ans ce n'est plus lié à son niveau de développement... Quant à elle, elle l'aime mais ne reçoit pas grand chose en retour. Du coup elle l'agresse, et lui fait encore moins d'efforts, cercle vicieux. De plus, ils sont tous les deux débordants d'amour et sont expansifs vis à vis de moi. Mais s'ils sont à deux, c'est la bataille pour quémander mon attention tout en repoussant l'autre (ça en est ridicule à certains moments).
J'ai déjà essayé plusieurs choses, mais avec mon mari (qui n'est pas le père du grand) on se rend compte depuis un moment qu'on crie et envoie bcp au coin et ça ne change rien aux comportements à long terme.

ben moi je forcerais le bisou du "bonjour/bonsoir", ils sont bien trop jeunes pour décider de choses non négociables

et moi pas
le fait de dire bonjour/ bonsoir/ à mon sens suffit:
je ne suis pas tactile, je n'apprécie pas particulièrement que l'on vienne me faire la bise (forcément je ne refuse pas à mes enfants mais avec d'autres personnes c'est difficile: j'ai passé 2 jours chez mon père cet été, la bise du matin & du soir m'étaient difficiles)

quant aux relations entre frères & sœurs ..je pourrais écrire un roman avec mes 3 loustics
à 16, 10 & 8 ans ils sont souvent infectes entre eux en notre présence (sauf si comme en ce moment il y en a 2 qui sont sur les ordi & 1 avec ses chats) et très sérieux/ sages quand ils sont seuls.
Mon soucis est d'éviter que l'aîné ne se prenne pour le parent des petits & le donneur de leçon, voire de remontrances
combien de fois ai-je dis "tu n'es pas son père, tu n'as pas à gérer ça" ...

il y a aussi la place du milieu qui n'est pas simple,

mais on fait ce que l'on peut, je leur consacre toutes mes soirées en semaine (sauf quand j'ai des réunions) et ils les 2 aînés ont des matchs le week end auxquels nous nous efforçons d'assister

ce qui ME gène, c'est de laisser le choix...

Après, soit à la maison on se fait la bise, soit pas (c'est selon chacun).
Mais on ne laisse pas le choix à de si jeunes enfants selon moi.
Qu'est-ce que ce sera après ?

Pour l'histoire du bisou ce n'était que l'exemple le plus récent. Pour moi (chéri bossait quand c'est arrivé) ce n'est pas un pb lié au contact physique, car elle est tactile, c'est juste qu'avec ses mots et juste après s'être pris une fessée qui l a bien fait pleurer, elle a ravalé ses larmes pour renvoyer "pourquoi je devrais lui montrer de la tendresse quand tu me l'imposes alors que lui me repousse continuellement"... J'ai essayé de lui dire que parfois il jouait avec elle, mais elle dit que non...

En tous les cas, hasard ou pas, ce matin quand son frère s'est levé elle lui a fait un bisou sans qu'on lui demande... Peut être qu'elle ressentait qu'il y avait un enjeu autour de ça et qu'elle s'y est engouffrée pour manifester son opposition. Je pense que ça a désamorcé le truc et que du coup ça devrait se régler par la suite. Lui crier dessus à chaque fois, ne faisait que la braquer davantage, elle s'était déjà pris de grosses soufflantes, l'étape d'après ça aurait été de la jeter par la fenêtre

Mais ça ne règle pas le reste... On a envisagé toutes les éventualités , même le fatalisme : ben s'ils veulent pas s'entendre, tant pis... ou dans d'autres cas se mettre sur leur peau : jouer avec eux, les driver dans leur comportement, les "séparer" et chacun des adultes s'occupe de l'un des enfants séparément...

A noter que le fils de mon mari (qui est chez nous environ 1/3 du temps, tandis que Hugo va chez son père aussi 1/3 du temps, du coup ils se voient quelques heures le mardi soir, les WE et une partie des vacances) est surinvesti par mon fils. Ils ont une chouette relation. Le grand (10,5 ans) n'a aucun souci de rivalité avec la petite, au contraire il est bienveillant.

waouuh c'est drôlement perso ça, le bisou, je n'ai jamais forcé !!
On propose et ils font ou pas. par contre je n’ai jamais transigé sur le "bonjour-au revoir-merci".
Vous savez ou est tactile ou on ne l'est pas, comment peut on décider à la place de qq'un d'autre, si petit soit-il ?
C'est comme la pudeur quant elle se met en plus, il faut la respecter. Mes loupiots ont pris leur bain ensembles jusqu'au moment où ils ont eu l'envie de passer l'un après 'autre, je n'ai même pas fait attention, je les ai laissé gérer. ils ont été autonomes de bonne heure, donc ....

Donc le bizou icite c'est pour MAMAN !! Entre eux c'est jour " 'jour, ça va ?" et depuis tout jeune, Julien n'est pas bisouteux, comme on aurait pû s'en douter  

maud(belgique) a écrit:

ben moi je forcerais le bisou du "bonjour/bonsoir", ils sont bien trop jeunes pour décider de choses non négociables

Pas moi du tout. La petite vit une vrai souffrance et si elle dit des choses sur son frère, c'est que ça va sans doute plus loin que ce que voit les adultes.
Je serais très attentive à ce que dit et vit la petite et la protègerais. Sauf que cette protection risque d'engendrer une réaction du grand encore pire, pas simple.

Sinon, pour l'histoire des bisous au lever et au coucher, ma mère m'a toujours obligée à le faire avec elle et j'en avais une sainte horreur.
- elle se mettait une crème hyper collante qui puait et je ne supportais pas
- obliger à faire des bisous quand le coeur n'y est pas vraiment, par obligation sociale, c'est vraiment du foutage de gueule et moi je ne marche pas à ce moteur là.

Résultat : je suis toujours mal à l'aise sur les bises, je cherche toujours à les éviter au maximum parce que pour moi c'est du bidon dans l'affection. Je serre la main à mon entourage social ou rien du tout et fait les bises à mes proches.
Je suis au bord de l'asphyxie (estomac retourné, mal de tête, un bonheur...) quand je vais en spectacle et que la nana du dessous est tombée dans son flacon de parfum avant de venir.

LOL c'est clair, rien qu'à voir les filles entres elles au bureau
Bise : "Bonjour ma chérie, tu-vas-bien ? "
Bise : .....saleté

maud(belgique) a écrit:

ben moi je forcerais le bisou du "bonjour/bonsoir", ils sont bien trop jeunes pour décider de choses non négociables

ce qui n'est pas négociable c'est la politesse
le bisou c'est plus que ça, ça commence à entrer dans l'ordre de l'intime.
mes gamins sont très polis, 'fin, je pense ...nous aussi, part contre tu nous voit pas bizouter, ça doit aussi faire partie de l'éducation dans les familles.
Je lis Cath et je me rends compte que mes parents ne m'ont jamais obligéz non plus, s'était spontané ... de temps en temps ....mais n'empêche que mon frère et moi on s'adore

Sinon pour répondre plus à ta question, moi j'aurais tendance à les laisser vivre leur vie. je n'ai jamais rien imposé aux miens, ils ont été autonomes de bonne heure, sans nounou à partir de la 6ème donc il a fallu gérer.
Quand cela dépassait le seuil de tolérance je discutais avec l'un ou l'autre, j'ai tjs pensé que la discussion était le meilleur moyen, imposer tu braques et ça ne donne rien ....c'est un peu comme les poulains hein montrer le chemin ....

le bisous c'est particulier, idem ici océane n'est pas tactile du tout, pas démonstrative, pas expansive, etc etc
elle a du mal avec le bisous du matin bizarrement celui du soir par contre, est hyper important,
j'suis pas super fan du bisous du matin non plus, les gens puent de la gueule les 3/4 du temps, il me faut un certain temps pour sortir du cosmos
donc on force pas, comme dit plus haut faire un bisous si l'attention n'y est pas quel intérêt, pour moi c'est qq chose de trop "personnel"
si elle ne le sent pas je ne la forcerai pas , et j'expliquerai au grand que sa soeur est très triste pour telle et telle raison
et que c'est pour ça qu'elle n'a pas envie de lui faire le bisous pour l'instant, et que si il veut un bisous il faudra qu'il change de comportement avec elle.
bon et puis l'arrivée des 2 petits derniers risquent de tout rechambouler

calinoeta a écrit:

si elle ne le sent pas je ne la forcerai pas , et j'expliquerai au grand que sa soeur est très triste pour telle et telle raison
et que c'est pour ça qu'elle n'a pas envie de lui faire le bisous pour l'instant, et que si il veut un bisous il faudra qu'il change de comportement avec elle.
bon et puis l'arrivée des 2 petits derniers risquent de tout rechambouler

+1 pour l'ensemble

Je ne peux que répondre pour moi en temps qu’aînée d'une fratrie de trois sœurs puisque mon fils est seul pour l'instant. On s'est chamaillée toute notre enfance et on commence à bien s'entendre maintenant qu'on est toute les trois adultes... Je suis d'accord avec Cath pour dire que les parents sont pour beaucoup dans la relation entre frère et sœur.

Par contre je ne suis pas du tout d'accord avec Maud au sujet du choix. On passe notre temps à râler parce que les ados/jeunes adultes/adultes ne savent pas faire de choix alors justement, je laisserais choisir un enfant dès son plus jeune age. Cela ne veut pas dire qu'il a le droit de tout faire, au contraire. Le cadre est posé, il est rigide comme tous les cadres, et dans ce cadre l'enfant est libre. Libre de faire ses propres choix sur pleins de choses. Dans le cas de ta fille Uzi-Lee, je ferais comme vous avez opté: je lâcherais la pression et ne la forcerais surtout pas. Si elle en a envie elle fera le bisou, sinon on passe à autre chose. D'ailleurs elle y est allée d'elle-même dès que vous aviez décidés de lâcher la pression

Voici en lien une vidéo d'une conférence assez longue mais elle vaut le coup d'être vue je pense. C'est un atelier animé par Marshall Rosenberg, un psy américain fondateur de la Communication Non Violente. Elle m'a fait énormément réfléchir!

https://www.youtube.com/watch?v=yO_2C3t2w1I

au-delà du bisou, il y a aussi la différence d'âge.
Entre 6 et 3 ans je trouve qu'il y a un gouffre dans les intérêts, la communication, etc.
Quand la petite passera les 4-5 ans, ce sera plus facile certainement.

Au départ, Judith a eu énormément de mal avec les jumeaux, et c'est rien de le dire. Elle a mis environ 3 ans, voire même 4 à les accepter…
Aujourd'hui ça va beaucoup mieux, mais à 3/4 ans, j'avais aussi droit à des phrases qui retournent : "je voulais être toute seule", "je les aime pas", "je voulais pas qu'ils naissent". Bref.

Tout ça pour dire que le principal est de communiquer et d'écouter l'enfant. Parfois dans le quotidien on a le nez dans le guidon et on ne prend pas le temps de vraiment voir comment ils vont.
A force de parler, d'expliquer, ça porte ses fruits. J'ai l'impression que c'est ce que tu fais, tu es à l'écoute; ça va le faire !

Moi j'étais désespérée du comportement de Judith. Elle hurlait, me tapait des crises monstrueuses, me reprochait beaucoup de choses, et ça s'est calmé presque d'un coup.
Tous les efforts que nous faisons en leur parlant, leur expliquant portent leurs fruits un jour.
Les miens ont 16 mois d'écart, donc on pourrait croire qu'ils jouaient très vite ensemble, mais non, moi je trouve que c'est depuis les 4 ans des jumeaux que ça va.
Ils se chamaillent beaucoup, mais passent aussi du temps à jouer ensemble.

J'imagine que tu leur a expliqué l'arrivée des jumeaux, mais j'insiste sur la préparation des enfants. Tu seras beaucoup moins disponible, et c'est important d'avoir un repère genre un bouquin sur le sujet qu'on relit ensemble quand ça va pas.
J'ai pas fait, et j'ai regretté.

Moi j'aime bien le principe de la CNV, mais c'est pas toujours facile à mettre en place avec des enfants je trouve.

gritou a écrit:

au-delà du bisou, il y a aussi la différence d'âge.
Entre 6 et 3 ans je trouve qu'il y a un gouffre dans les intérêts, la communication, etc.
Quand la petite passera les 4-5 ans, ce sera plus facile certainement.

....

Tout ça pour dire que le principal est de communiquer et d'écouter l'enfant. Parfois dans le quotidien on a le nez dans le guidon et on ne prend pas le temps de vraiment voir comment ils vont.
A force de parler, d'expliquer, ça porte ses fruits. J'ai l'impression que c'est ce que tu fais, tu es à l'écoute; ça va le faire !

....

J'imagine que tu leur a expliqué l'arrivée des jumeaux, mais j'insiste sur la préparation des enfants. Tu seras beaucoup moins disponible, et c'est important d'avoir un repère genre un bouquin sur le sujet qu'on relit ensemble quand ça va pas.
J'ai pas fait, et j'ai regretté.

+1

Pour les âges, ça dépend, ma nièce de 6 ans joue très souvent avec son frère de 3 ans, sa soeur de 8 ans va plus faire la maman avec son frère... Les 2 soeurs jouent bien ensemble mais ça se chamaille, ça se jalouse, ... et quand elles sont séparées, elles s'ennuient, ... elles sont des caractères très différents, la 1ère est plutôt timide et n'ose pas, la 2ème fait sa starlette, ...

Le dialogue c'est très important, et faut aussi trouver le temps pour passer des moments avec chacun d'eux et essayer d'être le plus "égalitaire". Je suis assez d'accord avec le cadre de Keolia, j'avais lu qu'il faut leur laisser un peu de choix mais entre 2 ou 3 choses seulement.

Mes enfants ont 2,5 ans d'écart (1 an pour la dernière), l'aîné attention c'est sa soeur...
Quand j'étais enceinte, j'avais acheté Tchoupi maman attend un bébé et Tchoupi a une petite soeur... on les a lu souvent, il a toujours dit oui pour avoir une petite soeur (mais naturellement il va très facilement jouer avec les autres enfants), de ce côté là ce fut assez facile pour nous... après faut quand même gérer les petites jalousies, les chamailleries, ...
Je viens d'acheter Zaza fait ses 1er pas avec Trotro pour bien lui expliquer qu'il faut qu'il fasse attention parce qu'il la bouscule facilement (elle est aussi très brute).

Les relations dans une fratrie c'est super compliqué (on est obligé de vivre avec son frère qu'on n'a pas choisi!), c'est aux parents d'essayer de tempérer mais pas toujours facile avec la gestion du quotidien. Parfois, mieux vaut passer sur le bisou (ou autre) pour que la pression redescende... puis peut-être essayer de passer du temps avec juste les 2 (aller au resto, à la piscine, au parc, au zoo, ...) pour leur montrer qu'ils peuvent passer un bon moment ensemble.

Oui j'essaie de faire tout cela. Même si je suis HS, je suis à la maison du fait de la grossesse et j'ai le temps de m'occuper des deux, et les moments où le grand n'est pas chez moi elle bénéficie de l'exclusivité, elle en profite bien d'ailleurs... Elle est tellement pleine de gentillesse et d'émotions, un langage très développé, malgré qu elle bouge beaucoup et soit souvent dans la provocation. Et puis c'est quand même bien plus facile d'élever un enfant avec son père, on est plus ou moins d'accord sur tout.

Avec Hugo c'est bien plus compliqué, aucune communication avec le père (mais vraiment aucune , le néant, ce qui est bien préférable aux conflits hallucinants devenus depuis longtemps inévitables au moindre contact même écrit). Hugo a conscience de cette mésentente, que je ne lui cache pas sans pour autant lui en faire état. De ce fait il s'est forgé une carapace, tout en étant très capricieux, susceptible et égoïste... Pour autant il a un très bon fond. Il avait 15 mois à la séparation... J ai tendance à lui trouver des excuses, ce qu'il peut vivre peut être assez moche à certains moments. Trop long à relater dans les détails, mais tout est lié à l'environnement pathogène autour du père, de faible caractère et sans doute pris dans une sorte de guet-apens moral. En gros Hugo, lorsqu'il quitte la maison, part dans un contexte où toutes les personnes qu'il côtoie nous haïssent mon mari et moi, et cherchent ou ont cherché par tous les moyens de nous causer du tort...

Enfin comme souvent quand j'en parle, ils m'ont fait mentir aujourd'hui. Une très bonne journée, passé l'après midi chez des amis qui ont des enfants dans la même école, très peu de caprices et pas de conflit entre eux. Et le bisou du matin et du soir sans histoire. Quand on les valorise sur leur comportement, ils sont fiers...

Uzi-Lee a écrit:

Enfin comme souvent quand j'en parle, ils m'ont fait mentir aujourd'hui. Une très bonne journée, passé l'après midi chez des amis qui ont des enfants dans la même école, très peu de caprices et pas de conflit entre eux. Et le bisou du matin et du soir sans histoire. Quand on les valorise sur leur comportement, ils sont fiers...

la petiote se sent peut-être mieux d'avoir dit ce qu'elle ressentait ?


Quand je dis qu'il ne faut pas laisser le choix pour le bisou, c'est pour répondre à l'exemple donné. Après, je persiste quand même qu'il faut bien baliser le parcours des enfants car  ils en ont besoin.
Il y a un âge pour tout et bien entendu que plus tard, ils seront amenés à faire leurs propres choix.
Mais par expérience, laisser trop de latitude quand ils sont petits est plus insécurisant qu'autre chose.

Quant à Hugo, il doit se sentir pris en tenaille,en  plein conflit de loyauté entre ses parents : pas évident ,ni pour lui, ni pour toi ni pour la fratrie

Je ne peux te parler que de mon expérience perso. Ma sœur a 5 ans de plus et mon frère 3 ans.
Avec ma sœur, on n a jamais eu aucune relation de tendresse ou même d amitié petites, et ado c était un vrai chameau, à faire énormément souffrir mes parents ce que je lui ai beaucoup reproché et ce qui m a fait éviter une sale crise d ado car j avais assez vu mes parents tristes.
Mon frère lui ne pensait qu'à une foot, avec mon père a fond dedans. J ai été très jalouse de lui, car il jouait à haut niveau et mon père le conduisait partout, or quand moi je demandais de me conduire au poney, je devais prendre mon vélo, même si la voiture était dans le garage. Bon je caricature car ce n était pas toujours le cas, mais je ressentais une profonde injustice.
Et c est resté...
Je suis un peu plus proche de ma sœur depuis qu elle a eu des enfants, et moi ma fille, mais mon frère on se croise parfois chez mes parents ou lors des quelques fêtes de famille.

Et je sais très bien que le jour où mes parents ne seront plus là, rien ne nous réunira...j ai même des doutes avec ma sœur...

je trouve que ce que tu dis ptiteblue confirme ce que disait cath. : les parents jouent un rôle primordial dans l'entente des enfants.

Les enfants ont un sens très aigüe de la justice, de l'égalité. Il faut vraiment faire en sorte de ne pas privilégier l'un plutôt que l'autre car cela se ressentira plus tard et sera ancré dans l'histoire de l'enfant, à juste titre d'ailleurs.

Je trouve vos expériences perso un peu tristes, en se plaçant du point de vue parental puisque je n'insinue pas du tout que vous n'êtes pas heureuses parce que pas spécialement proches de vos frères et sœurs. Et même Gritou, ce que disait Judith sur les jumeaux me fait froid dans le dos. Je crois avoir idéalisé tout ça
Lorsqu'on fait des enfants, naturellement on pense qu'ils vont s'aimer... Mais ça peut etre plus compliqué.

J'ai moi même une grande sœur mais on a quasi 7 ans d'écart. Pas de rivalité, elle me protégeait pas mal, même si la domination était flagrante je n'en ai pas souffert. Elle a vite eu un petit ami et quitté le nid, j'avais dans les 11 ans. Aujourd'hui on a des rapports corrects, mais un caractère très différent. Je me suis beaucoup confiée à elle mais il y a quelques années elle m'a déçue, il y a eu un clash et depuis on se voit beaucoup moins et les rapports sont moins intimes, plus superficiels.

Mon mari est très fusionnel avec sa sœur cadette, ils s'appellent tous les jours ou presque, c'est mignon je trouve.

gritou a écrit:

je trouve que ce que tu dis ptiteblue confirme ce que disait cath. : les parents jouent un rôle primordial dans l'entente des enfants.

Les enfants ont un sens très aigüe de la justice, de l'égalité. Il faut vraiment faire en sorte de ne pas privilégier l'un plutôt que l'autre car cela se ressentira plus tard et sera ancré dans l'histoire de l'enfant, à juste titre d'ailleurs.

Oh même en faisant comme ça, ils arrivent à te le lançer ds les gencives !! Vu comment c'était parti entre les 2 nôtres, on a tjs fait très attention à l'équité, Coline était une championne pr surveiller que tout se passe à égalité. Une fois j'ai même dû pousser dans l'absurde tellement cela en devenait oripilant.
Elle a tout de même réussi à nous dire qu'elle avait tout après son frère .........à 17 ans, là, je me suis fâchée