Quand ça veux pas...

fany76 a écrit:

Je suis au 36ème dessous, on a mis une heure à embarquer une SF d'1m70 à la saillie et dès qu'elle bougeait, j'étais limite en panique. Je suis au bord des larmes, si j'ai peur comme ça, vaudrait surement mieux tout arrêter .

Puisqu'on t'a dit que la peur était une réaction normale et qu'en plus qu'elle passait ! Laisse toi le temps bon sang ! Repose toi et arrête d'aller voir les chevaux pendant un temps ! Ca va revenir c'est certain. Y a que toi qui en doutes ! Dommage qu'il n'y ait pas un mariage royal tous les jours pour te distraire !

fany76 a écrit:

Je suis au 36ème dessous, on a mis une heure à embarquer une SF d'1m70 à la saillie et dès qu'elle bougeait, j'étais limite en panique. Je suis au bord des larmes, si j'ai peur comme ça, vaudrait surement mieux tout arrêter .

Fany c'est une réaction normale que d'avoir encore peur , le coup que tu as eu est trop récent , si tu est une passionnée ne t'inquiètes ta passion sera plus forte que tout et tu arriveras à reprendre confiance et à surmonter ta peur , IL TE FAUT DU TEMPS !!!! pas de précipitation réintegre la confiance d'abord avec une jument trés trés calme en passant du temps avec en les observant en s'occupant de tes chevaux mais progressivement , ne brûle pas des étapes ...tu y arriveras ,
( le travail à pied je pense est trés bénéfique pour reprendrte confiance...)

Je sais que ça va passer, mais c'est me sentir impuissante et inutile qui me désespère!! Quant à me reposer, c'est la jument d'un client que je dois amener à l'écho, donc pas trop le choix...Au final j'ai quand même réussi (pour la redescendre, on avait loupé le rendez vous et on doit remettre ça en début d'aprem). En plus elle était même pas violente, juste butée...C'est quand même dingue, souffler une jument avec Masi ne me pose aucun état d'âme, mais dès que je m'approche de la croupe d'une jument, j'ai des sueurs froides...

fany76 a écrit:

Je sais que ça va passer, mais c'est me sentir impuissante et inutile qui me désespère!! Quant à me reposer, c'est la jument d'un client que je dois amener à l'écho, donc pas trop le choix...Au final j'ai quand même réussi (pour la redescendre, on avait loupé le rendez vous et on doit remettre ça en début d'aprem). En plus elle était même pas violente, juste butée...C'est quand même dingue, souffler une jument avec Masi ne me pose aucun état d'âme, mais dès que je m'approche de la croupe d'une jument, j'ai des sueurs froides...

Tu n'es pas impuissante et inutile mais en CONVALESCENCE après avoir failli te faire exploser le foie !

Valérie a écrit:

fany76 a écrit:

Je sais que ça va passer, mais c'est me sentir impuissante et inutile qui me désespère!! Quant à me reposer, c'est la jument d'un client que je dois amener à l'écho, donc pas trop le choix...Au final j'ai quand même réussi (pour la redescendre, on avait loupé le rendez vous et on doit remettre ça en début d'aprem). En plus elle était même pas violente, juste butée...C'est quand même dingue, souffler une jument avec Masi ne me pose aucun état d'âme, mais dès que je m'approche de la croupe d'une jument, j'ai des sueurs froides...

Tu n'es pas impuissante et inutile mais en CONVALESCENCE après avoir failli te faire exploser le foie !

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fany76 a écrit:

Je sais que ça va passer, mais c'est me sentir impuissante et inutile qui me désespère!! Quant à me reposer, c'est la jument d'un client que je dois amener à l'écho, donc pas trop le choix...Au final j'ai quand même réussi (pour la redescendre, on avait loupé le rendez vous et on doit remettre ça en début d'aprem). En plus elle était même pas violente, juste butée...C'est quand même dingue, souffler une jument avec Masi ne me pose aucun état d'âme, mais dès que je m'approche de la croupe d'une jument, j'ai des sueurs froides...

Fany... si tu as besoin... va voir un/une psychologue, ne serait-ce qu'une seule séance pour t'expliquer comment ça marche dans notre tête.
La peur est un sentiment archaïque, qui est là pour nous sauver. Sur cet incident, tu as réactivé cette émotion profonde qu'on oublie souvent. C'est l'émotion elle-même qui t'effraye. Laisse là venir, laisse là s'exprimer (pleure, hurle, regarde-là venir).

Je l'ai véçu une fois, sans conséquences physiques graves. Au galop, pas très loin de la maison, quand j'ai voulu repasser au pas, le mors a pété (défaut de fabrication sur un mors en résine ). Le cheval est resté au galop, je me suis retrouvée avec le filet à la main et nous sommes rentrés comme ça à la maison : chemins agricoles, puis routes encadrées de talus avec intersections où on ne pouvait pas nous voir venir. Ca a duré quoi ? 2 min ? 2 min pendant lesquelles j'ai essayé tout ce que je pouvais pour freiner le cheval et en descendre, où j'étais en position d'attente au cas où il saute un talus ou par dessus une voiture qui déboucherait, 2 min pendant lesquelles je me suis dit qu'il n'était pas fou, qu'il rentrait juste que ça allait s'arrêter qu'il fallait juste prier pour ne rien rencontrer. Dès qu'il a freiné très fort pour rentrer dans la cour de la ferme sur un virage à angle droit, j'ai sauté. Je me suis quand même bien rétamé sur le bitume et encore j'ai pensé pendant le saut à me repousser de lui pour ne pas finir dessous (n'empêche que ses postérieurs m'ont touchée).
C'était mon cheval depuis 10 ans, en lequel j'avais parfaite confiance même s'il n'était pas toujours pratique. Après, j'étais rincé par la scène, j'avais mal partout au corps, mais rien de comparable à ce que tu évoques chez toi. Je ressens très très peu la peur (je ne la provoque jamais non plus, je ne vis absolument pas dangereusement), c'est juste comme ça chez moi.
Malgré tout, pendant 3 mois, dès que le cheval passait une certaine vitesse au galop en se tendant, le ventre se nouait. Il m'a fallu pas loin de 6 mois avant que la sensation ne passe. Alors imagine ce qu'il va en être pour toi.

Salut Stéphanie,

oh là là, je viens seulement de découvrir ton post.....j'avais appris que tu avais reçu des coups de pieds étant donné que j'étais étonnée de ne pas te voir à Saint Maur!
je ne croyais pas et ne savais pas que cela été aussi grave.... Bon rétablissement ....prends le temps qu'il faudra, le boulot....il attendra !

Pour la peur, comme tout le monde, je pense que c'est tout à fait normal après un choc pareil. Tout le monde serait dans cette situation. Là aussi, le temps va apaisser les choses jusqu'à quasiment les faire disparaître.

Si tu as besoin, n'hésites surtout pas!

Bises
Sabrina

Non seulement la peur est une réaction normale mais aussi utile...
laisse le temps faire son oeuvre
ma vieille daicha m'a envoyé les deux postérieurs à son arrivée à 19 ans, je n'ai jamais oublié, je suis toujours prudente lorsque je suis derrière elle, cela ne m'empêche pas d'avoir des relations "normales" !

La, c'est ton corps qui parle. Il se souvient, c'est tout frais, tu n'y peux rien, il s'exprime. Laisse le tranquille, il a besoin de récupérer. Ne te bat pas contre toi, écoute toi.

Je me demande si je vais pas essayer de voir quelqu'un, mais qui? J'ai tenté d'aller voir une psy l'année dernière, au bout de la 2ème séance, j'en ai eu marre qu'elle me parle des emissions sur les chevaux qu'elle avait vu à la télé la veille...Je venais pas vraiment la voir pour lui parler de ce que mangeait un cheval ni de comment ça pouvait sauter haut...

Fany, n'était-ce pas la bonne personne. Il y en a d'autres. Demandes éventuellement autour de toi histoire d'avoir un avis. Beaucoup l'ont dit, il va te falloir du temps pour panser tout cela. Courage et penses à toi. Ce sera ton premier pas de guérison

Tout d'abord, je suis désolée pour toi ... c'est vraiment difficile à vivre, ce qui t'arrive ...
Comme les autres, je suppose que cette peur est en quelque sorte un mécanisme d'auto-défense contre le risque, qui est réel avec les chevaux mais qu'on finit par oublier tant qu'on n'a pas d'accident avec eux.
J'ai le sentiment que lutter contre cette réaction risque plus d'ancrer cette peur que la laisser se diluer dans le temps, finalement.
Le seul problème est que tu sembles n'avoir guère le choix que de devoir t'y confronter, si j'ai tout bien compris.
Mais autant que possible, si tu peux t'éviter certaines tâches qui te mettent face aux juments, dont le contact te tétanise en ce moment, n'hésites pas, car le stress que ça déclenche actuellement n'est pas du tout propice à atténuer cette peur. C'est trop frais ...
Donc du temps, encore du temps et du recul autant que possible, pour te permettre de récupérer un peu de sérénité ...
Bon courage pour petit à petit retrouver confiance et pouvoir renouer le contact progressivement, sans que ça soit une torture mentale qui te noue le ventre.

wow... dis-donc, costaud l'accident.
comme les autres, essaie autant que possible de te reposer, de te changer les idées.
La peur est un sentiment normal, salvateur, faut du temps pour que ça passe, que tu puisses gérer.
Faut que ça décante tout ça...

Par contre pour le foie, je rejoins les autres, il me semble que c'est quand même un peu plus surveillé. Ton généraliste, il en dit quoi ?

Alors Fany, comment TU vas ?

Je fais un petit up pour prendre des nouvelles. Comment ça va Fany ?

Désolée pour l'absence de nouvelles et merci à tous ceux qui en ont pris
Physiquement ça va beaucoup mieux, c'est dans la tête que ça foire ; j'arrive à m'occuper des chevaux mais si ça gesticule un peu trop, je dégage vite fait. Bon en même temps, comme disais mon ancien patron, éleveur, à qui j'ai confié mes angoisses : "jusqu'à présent vous vous croyiez invulnérable et vous preniez des risques inconsidérés, maintenant vous serez plus prudente". Il a pas tort, il m'a déjà vu à l'oeuvre...
Par contre, je suis en pleine déprime, crise de larmes intempestives, remise en question de tout ce que j'ai fait jusqu'à présent et l'impression d'avoir tout loupé. J'ai voulu faire de l'élevage, et j'ai entraîné ma famille dans un mode de vie qui nous interdit le moindre écart agréable. Je fais des poulains auxquels personne ne s'intéresse, je me suis mise en tête de faire de l'endurance pour valoriser un étalon alors que ça ne sert à rien (les gens préfèreront toujours le fils de machin qui n'a rien fait ou truc qui est bai ou alezan parce que gris c'est pas bien), j'ai un boulot dans lequel on me prend pour une cruche en me promettant une augmentation qui ne vient jamais, j'ai une fille adorable que je vois peu parce que je part à 8h le matin et que je rentre à 19h, j'ai contraint mon mari à vendre une maison qu'il avait restauré de ses mains pour aller vivre dans un bled où comme on est pas d'ici, on nous regarde de travers (bon pas tous, mais j'arrive pas à m'y faire).
Et avec tout ça, j'ai perdu 1/3 de mon salaire en avril et la MSA me balade pour compléter, ce qui avec le crédit que j'ai pris pour la voiture, me met dans une panade noire...

En plus je suis incapable de décrocher un mot pour parler de mes angoisses à mon mari (alors que ça me ferait surement du bien)...Vais me mettre au prozac, tiens...

fany76 a écrit:

Désolée pour l'absence de nouvelles et merci à tous ceux qui en ont pris
Physiquement ça va beaucoup mieux, c'est dans la tête que ça foire ; j'arrive à m'occuper des chevaux mais si ça gesticule un peu trop, je dégage vite fait. Bon en même temps, comme disais mon ancien patron, éleveur, à qui j'ai confié mes angoisses : "jusqu'à présent vous vous croyiez invulnérable et vous preniez des risques inconsidérés, maintenant vous serez plus prudente". Il a pas tort, il m'a déjà vu à l'oeuvre...
Par contre, je suis en pleine déprime, crise de larmes intempestives, remise en question de tout ce que j'ai fait jusqu'à présent et l'impression d'avoir tout loupé. J'ai voulu faire de l'élevage, et j'ai entraîné ma famille dans un mode de vie qui nous interdit le moindre écart agréable. Je fais des poulains auxquels personne ne s'intéresse, je me suis mise en tête de faire de l'endurance pour valoriser un étalon alors que ça ne sert à rien (les gens préfèreront toujours le fils de machin qui n'a rien fait ou truc qui est bai ou alezan parce que gris c'est pas bien), j'ai un boulot dans lequel on me prend pour une cruche en me promettant une augmentation qui ne vient jamais, j'ai une fille adorable que je vois peu parce que je part à 8h le matin et que je rentre à 19h, j'ai contraint mon mari à vendre une maison qu'il avait restauré de ses mains pour aller vivre dans un bled où comme on est pas d'ici, on nous regarde de travers (bon pas tous, mais j'arrive pas à m'y faire).
Et avec tout ça, j'ai perdu 1/3 de mon salaire en avril et la MSA me balade pour compléter, ce qui avec le crédit que j'ai pris pour la voiture, me met dans une panade noire...

En plus je suis incapable de décrocher un mot pour parler de mes angoisses à mon mari (alors que ça me ferait surement du bien)...Vais me mettre au prozac, tiens...

Et ben ... Peux pas trop te conseiller sur l'aspect élevage, vie perso mais si tu n'arrives pas à en parler à ton mari, fais lui lire le post ...
Pour ce qui est de ta fille, c'est un peu le lot de beaucoup de mères de famille qui travaillent : Tu es loin d'être une exception.
Pour ton intégration dans ton village, sure que ça va prendre du temps. Le meilleur moyen : t'investir dans une association locale. Ca marche bien. Tu as fait une petite fête pour arroser votre arrivée ? Tu y es depuis combien de temps ?
Pour le reste, peux pas t'aider ...

Je me sens ridicule à me plaindre ainsi, d'autres ont des problèmes beaucoup plus graves, pas de boulot, pas de maison problèmes de santé grave. En fait j'alterne entre des moments où j'essaie de me filer des coups de pieds aux fesses et d'autres où je plonge véritablement.
Quand je me relis je me rends compte que pris individuellement ce ne sont que des minis soucis, mais pris ensemble, ça me plombe le moral.
On va faire une crémaillère mais on est dans les travaux, donc on voudrais que ce soit fini d'abord. Pour l'assos, j'ai pas vraiment le temps, quand je rentre à 19h, il y a encore les chevaux à nourrir, les saillies, donc si j'arrive à libérer 1/4 d'heure ou plus, je préfère les passer avec ma fille...

Fany, je ne sais pas trop quoi te dire, je passe par des moments de doute comme toi, et je pense que tout est exacerbé par ton accident..
Tu ne prends plus trop de plaisir en ce moment avec les chevaux, du coup tu te dis "à quoi bon tous ces sacrifices" (financiers, temps passé etc...et risques pour ta santé )
Et ensuite c'est la spirale infernale, on remet tout en doute.
Vraiment je pense qu'il faut que tu extériorises, que tu en parles à ton conjoint, et en le formalisant, tu prendras la mesure de tout ça. Tu as une famille autour de toi qui te suit dans tes choix, et c'est une vraie chance, ne culpabilise pas pour çaTu es encore choquée par ce qui t'est arrivé, peut-être devrais-tu aller voir qqn, comme on en parlait au début.
Bon courage

Oh, la belle déprime !!
Bon, sans faire de psy à deux balles, tu es en plein contre coup. Tu peux pas trouver quelqu'un (genre, un bon pro ?) sur les genoux de qui aller vider ton sac ? Je n'ai pas eu aussi grave mais pour avoir eu quelques misères (vraiment anodines pourtant) par ci par là avec des poulains, c'est très déstabilisant, on se met vite à mouronner des idées idiotes comme quoi on est nulle, on n'y arrivera jamais, toussa toussa. Faut pas mouronner ça va te filer des aigreurs : trouve quelqu'un et déballe !

(Pi ton homme, et ta fille, ils ont pas l'air si malheureux que ça, hein...)

idem Rigel, ton accident c'est la goutte d'eau qui fait déborder le trop-plein du vase des bornes des limites.
ça cristallise tout ce qui va "moyennement mais c'était pas si pire" en "rmise en question de rien ne va plus".
Donc effectivement tu peux en parler à ton mari ou ta fille (enfin je sais plus quel âge elle a) mais sinon, l'idée serait de trouver un tier plus ou moins "inconnu et objectif" à qui déballer le paquet.

Qu'en pensent ton mari et ta fille ? Ils te font des réflexions sur leur mode de vie ?
Si oui, en parler avec eux.
Si non, c'est juste dans ta tête et j'abonde avec Rigel, tu as visiblement besoin de parler avec quelqu'un, en dehors de ton cercle familial (qui va juste te dire, mais non c'est rien, tu te fais des idées. Ben oui justement, tu te fais des idées, et ça va pas).

Oui, je crois que le mieux est d'en parler à un pro. Ça t'aidera aussi à en parler avec ton mari. Courage ma belle!

Ma fille a 3 ans et demi, donc pour l'instant, elle ne me reproche encore rien, ça viendra à l'adolescence (mais bon ça quoique je fasse j'y aurais droit ). Mon mari ne dit rien, mais compte tout, on est invité fin juin et il ne voulait pas y aller à cause de la nuit d'hôtel à payer (bon, j'ai décidé à sa place et on y va), il ne s'achète plus de fringue pour sortir parce que c'est trop cher, même pour les finitions dans la maison, il hésite à acheter du matos dont il a besoin, sans compter le temps qu'il passe à s'occuper de sa fille et des chevaux quand je suis au boulot...
Vous parler via le forum me fait du bien, c'est toujours plus simple d'écrire que d'exprimer, j'ai moins l'impression de me plaindre égoïstement...