début du bac demain!!!!

Mon fiston, qui avait la mention TB en vue au départ a été dépité lorsque Luc Chatel a dit que l'exercice de proba était annulé, sachant qu'il n'avait pas bien réussi son exo de spécialité maths mais nickel celui de proba...
Aujourd'hui, vue l'annonce, il se dit que finalement la mention TB pourrait être au bout. Mais il m'a dit ça sans aucune joie. Je lui ai dit que ça devrait lui remonter le moral (il est pas bien avec toutes ces histoires, pas vraiment envie de se retaper les épreuves).
Il m'a répondu: "Oui, c'est sûr, ce serait super si j'avais la mention TB, mais quand ils vont voir, plus tard sur mes CV que j'ai eu mon bac en 2011, ça n'aura plus aucune valeur!"

colisa a écrit:

Il m'a répondu: "Oui, c'est sûr, ce serait super si j'avais la mention TB, mais quand ils vont voir, plus tard sur mes CV que j'ai eu mon bac en 2011, ça n'aura plus aucune valeur!"

T'inquiètes Isa... J'ai bien mon bac 68
et ça n'a jamais constitué un handicap.

colisa a écrit:

Il m'a répondu: "Oui, c'est sûr, ce serait super si j'avais la mention TB, mais quand ils vont voir, plus tard sur mes CV que j'ai eu mon bac en 2011, ça n'aura plus aucune valeur!"

Oh ... c'est mignon ... ça prouve qu'il est honnête et n'aime pas usurper les titres, ton fils ...
Mais il ne faut pas qu'il s'inquiète pour ça : d'une part, c'est n'est jamais qu'une solution pour tenter de réajuster au prorata.
Et puis qui se souviendra de ça dans 3 ans ? Personne

C'est ce que je lui ai dit! L'important c'est d'avoir le bac en poche et faire bien la suite! Les études ne sont pas terminées, il a le temps d'avoir de bons résultats à des examens sans fuite.
Il me parlait aussi des 1800€ de bourse au mérite mais il faut être boursier... loupé, on est trop riche! Ça, c'est bien dommage, ça aurait mis du beurre dans ses futurs plats de pâtes estudiantines. Parce que, même si on est "trop" riche, il va en manger des pâtes, c'est moi qui vous le dis ou alors, faudra qui trouve un job estudiantin! bon, tu me diras, il a déjà prévu et presque trouvé, il va essayer de rentrer au casino de Bordeaux comme son frère aîné pour être croupier. Pas évident au niveau rythme mais bien payé.

Il veut faire quoi avec une mention TB ?
A mon époque (24 ans en arrière et une simple mention AB) c'était prépa aux grandes écoles quasi obligatoire. Disons que choisir une autre voie (à part Médecine) aurait paru hautement saugrenu...

Et dans ce cas 2 constats :
1° vraiment rien à battre de l'année d'obtention du BAC... on regardera plus l'Ecole que tu intègres.
2° par contre difficile de prendre un job à côté (mais ces études là, à l'époque, étaient gratuites (sauf cantine et internat/hébergement bien évidemment)).

herve a écrit:

Il veut faire quoi avec une mention TB ?
A mon époque (24 ans en arrière et une simple mention AB) c'était prépa aux grandes écoles quasi obligatoire. Disons que choisir une autre voie (à part Médecine) aurait paru hautement saugrenu...

30 ans en arrière, chez nous, mention Bien ou TB pour revendiquer une prépa et accès aux grandes écoles ... AB, ça n'a jamais témoigné d'un niveau au dessus de la norme.

mention ou pas.. de toute façon, les jeux sont faits pour les entrées dans les bonnes prépas!

mais ça fait toujours plaisir au gamin!

Après c'est quoi une "bonne prépa ?"
-" Facile !!! Celle qui a un bon % de réussite au concours ! ".

Mouai à ce compte là l'équipe pédagogique ne compte pas pour grand chose vu les inégalités très nettes sur le recrutement à l'entrée entre les "grands" lycées parisiens et des capitales régionales par rapport aux "petites" prépas plus modestes.

Il peut y avoir un "effet d'entrainement" mais bon ça reste un concours. C'est pas parce que ton copain est pris que tu le seras aussi (même si même si c'est vrai, à Ste Geneviève ils intégraient à mon époque entre 17 et 21 élèves d'une classe dans la même Ecole). En fait c'est même une chance en moins pour toi... Il est vrai qu'il y a des prépas où les taux de réussite sont assez faibles et il y a donc de quoi s'interroger. Mais à partir du moment où tu rentres dans le cursus, le but c'est de réussir le concours ! Et il faut donc privilégier une prépa capable d'amener une population d'un niveau donné N au premier trimestre de l'année 1 à un niveau N+ DELTA, 2 ans plus tard au moment de passer les concours. Avec un DELTA le plus grand possible. Et c'est là que la qualité de l'enseignement doit se faire sentir.

Si l'on se base uniquement sur les taux de réussite, on passe à côté d'un élément clé je pense. Les élèves brillants qui réussissent à Louis le Grand auraient probablement aussi réussi en étant dans une obscure prépa de province. Peut être pas l'X ou Ulm mais une très bonne école tout de même.

Là où il faut s'interroger c'est quand on est bon sans être exceptionnel en terminale. Et choisir la prépa qui te fera bien bosser. Au prix où les profs sont payés pour les kholles, tu as ceux qui profitent de l'occasion pour revoir la leçon si l'élève ne l'a pas assimilée. Il se tape un taule méritée mais il ressort avec une chance supplémentaire de s'en tirer. Et puis tu as les profs qui, blasés, filent un 4/20 épicétou.
Le tableau est un poil caricatural mais pas tellement... le premier type de kholleur sera plutôt dans la prépa où l'équipe enseignante sait qu'elle a un challenge à relever car le niveau de base est peut être moins important qu'ailleurs.

Après je veux bien entendre que pour les écoles du haut du panier (si on est TRES ambitieux) il faut une prépa qui forme "hors programme" parce que justement c'est ce qui tombe lors des épreuves.

ce qui est bien avec toi Hervé, c'est que tu fais les questions et les réponses....

quand j'ai fini de te lire, je me demande ce que je peux écrire pour faire suite à ton message...


Si je vous raconte ma propre expérience.. ou plutôt celle de mon fils..

Eléve avec des résultats honnêtes en terminale (1er tiers). Lycée privé avec notes serrées et appréciations sévères... type "peut faire mieux!" même s'il a une bonne note!

bref! arrive l'orientation en terminale avec son lot d'interrogations.. réunion de parents.. les profs disent à Max qu'il peut viser plus haut qu'une école de commerce post bac...

Forum des Ecoles au lycée.. on rencontre des profs d'une prépa privée sur Lille.. on discute.. on parle des résultats de max.. pour eux c'est jouable...

On va à leurs journées portes ouvertes.. les élèves font des simulations d'entretien ( l'entrée en prépa se faisant sur entretien..) ça se passe super bien... on dit à Max que c'est du tout cuit.. tout juste si on défile pas le tapis rouge!

Arrive le jour de l'entretien .. le vrai...

le type le prend avec du retard... déjà c'est sympa...jette un oeil désabusé sur ses notes et zou... direct sur la liste d'attente! si ça c'est un entretien de motivation!.. ah! oui! il a quand même le temps de casser du bois sur les écoles post bacs!

maxime décide de s'inscrire sur la prépa en public toujours à Lille.. là c'est remplissage de dossier sur admission post bac... aucune nouvelle jusque début juin où il apprend qu'il est aussi sur liste d'attente...

On est le 24 juin... et pas d'admission en vue.. 2 fois sur liste d'attente!

A méditer..

>md, pfff quelle galère... dur dur les débuts pour ton fils.

Visiblement l'important pour la 1e prépa privée, est de s'assurer un bon vivier d'inscrits potentiels, et après on choisit la crème de la crème (pour meilleures stat à la sortie, cf Hervé).

Pour la 2e prépa publique... et ben c'est pareil.

D'un autre côté les grilles d'évaluation des dossiers des élèves du privé à l'entrée des prépas publiques...
J'avais dans ma promo d'Agro un gras rentré en 3/2 via Ginette alors qu'il avait été refusé à Chaptal (où j'étais et qui n'était PAS un grand lycée par ses taux de réussite même s'il était parisien).

Je ne sais pas si ça a évolué mais il est notoire qu'à une époque les dossiers du privé pouvaient être singulièrement cassés par certains examinateurs du secteur public.

En tous cas j'ignorais que les choix post bac étaient devenus aussi galères.

Mais que Max ne s'inquiète pas trop : il est jeune... il a encore le temps de connaitre des désillusions mais aussi de beaux moments !!!

Quand tu choisis une prépa, est ce que privé et public se trouvent sur la même liste de choix ? Est ce que tu es obligé de les prioriser l'un par rapport à l'autre ou est ce que tu peux être pris dans l'un et l'autre puis faire ton choix ?

Hervé : je ne sais pas si c'est le même circuit (APB). Je pense que non, car dans la liste des lycées de prépa, les choix possibles n'étaient que des lycées publics.
Les prépas privées n'entrent à mon avis pas dans le cadre de l'APB, ne serait-ce que parce qu'elles n'ont pas de valeur, ne donnent pas d'équivalence dans les cursus universitaires (alors que les prépas publiques type maths sup, Hypokhâgne, le peuvent).

Vraiment très complexe, pour ne pas dire obscur, la lecture des critères de sélection des dossiers en prépa..
Le discours officiel dans le public est de dire qu'ils préfèrent des dossiers d'élèves qui ont eu une scolarité régulière, qui ont de bons résultats dans la durée, des élèves à priori "solides".

Normalement, le programme d'hypokhâgne, c'est le même pour tous les lycées. En théorie, on devrait donc exiger les mêmes capacités, le même niveau de compétence d'un lycée à l'autre ...
Pourtant, il est vraiment difficile d'évaluer les réels critères de sélection des prépas publiques : on ne sait pas trop pourquoi un tel accepte d'entrée tel dossier et d'autres le rejettent en bloc sans même le mettre en liste d'attente.
C'est ce qui s'est passé pour ma fille : elle n'avait pas établi sa liste ni son ordre sur des critères de taux de réussite à tel ou tel concours.
Elle avait choisi sur d'autres critères : elle ne voulait pas un lycée trop sélectif et/ou trop axé compétitivité, a aussi intégré le bête critère de temps de transport ...

Sa liste APB était remplie de prépas. 1 seul lycée parisien l'a acceptée d'entrée; il se trouve que c'était le 2d de sa liste.
Mais les autres, qu'ils fussent moins ou plus renommés, l'ont refusée d'office (même pas de liste d'attente).

Elle a plutôt un bon dossier, celui d'une élève constante tout au long de sa scolarité, qui tournait constamment à 14 ou 15 de moyenne générale au plus bas, sans jamais "d'accident" et le tout avec un an d'avance.
On peut se demander ce qui a fait que son dossier d'élève sortie du 95 a été retenu d'office dans ce lycée du VIIe qui ne cache même pas qu'il reçoit essentiellement des élèves d'un niveau social élevé (c'est dit noir sur blanc sur leur site) et a été rejeté sans appel ailleurs ...

Md > je suis passée par les mêmes affres que ton fils, mais quand j'ai vu cette pensée élitiste à 2 balles qui ne sert qu'à te faire croire que tu es le meilleur même si tu ne l'est pas et surtout à faire de toi un bon petit soldat (donc à la solde de...), je me suis cassée pour la fac où j'ai fait ma petite vie : maîtrise mention TB, Mastère Ponts et Chaussées, DEA mention AB, thèse avec les félicitations du jury.
M'enfin pour voir où çà me mène en terme de responsabilités et d'autonomie dans le travail, plus ça va, plus j'ai envie de devenir artisan ou agriculteur

Tout ça pour dire, qu'il y a plein d'autres mondes à côté des prépas. Qu'on y survit et peut même y trouver son bonheur.

Me suis toujours marrée en voyant le foin fait en France pour le bac.

Nous n'avons pas de bac, de simples examens de fin d'année comme tous les ans depuis que le gamin à 6 ans.
En décembre, à Paques pour les petits et en juin.

Les enfants sont habitués aux examens, donc pas plus stressés en terminale que lors de n'importe qu'elle autre année (bah oui, raté et c'est redoublement!)

Mais les mêmes questions par rapport au niveau se posent.
Les université ont de plus en plus d'inscrits, mais les quotas de réussitent restent les même, donc ça cote sec et quand j'ai commencé mes études universitaires, 950 étudiants en 1ère, 100 qui terminaient avec le diplome...

ptiteblue a écrit:

Me suis toujours marrée en voyant le foin fait en France pour le bac.

Nous n'avons pas de bac, de simples examens de fin d'année comme tous les ans depuis que le gamin à 6 ans.
En décembre, à Paques pour les petits et en juin.

Les enfants sont habitués aux examens, donc pas plus stressés en terminale que lors de n'importe qu'elle autre année (bah oui, raté et c'est redoublement!)

Mais les mêmes questions par rapport au niveau se posent.
Les université ont de plus en plus d'inscrits, mais les quotas de réussitent restent les même, donc ça cote sec et quand j'ai commencé mes études universitaires, 950 étudiants en 1ère, 100 qui terminaient avec le diplome...

Oui mais la France c'est le Phare de l'Intelligence, le pays des Lumières !!
Disons que ce fut peut être le cas fin 18ème, quand il fallait parler français dans toutes les cours royales ou impériales.

Aujourd'hui ce n'est plus le cas c'est clair... Faut faire avec !

cath. a écrit:

Md > je suis passée par les mêmes affres que ton fils, mais quand j'ai vu cette pensée élitiste à 2 balles qui ne sert qu'à te faire croire que tu es le meilleur même si tu ne l'est pas et surtout à faire de toi un bon petit soldat (donc à la solde de...), je me suis cassée pour la fac où j'ai fait ma petite vie : maîtrise mention TB, Mastère Ponts et Chaussées, DEA mention AB, thèse avec les félicitations du jury.
M'enfin pour voir où çà me mène en terme de responsabilités et d'autonomie dans le travail, plus ça va, plus j'ai envie de devenir artisan ou agriculteur

Tout ça pour dire, qu'il y a plein d'autres mondes à côté des prépas. Qu'on y survit et peut même y trouver son bonheur.

Cela dit je pense que pour REUSSIR à la fac, il faut beaucoup plus de maturité qu'en prépa. Clairement je ne me serais pas vu en Fac pour deux sous et le système prépa où on te prend en charge du matin au soir et du soir au matin en te faisant ingurgiter des tonnes et des tonnes de connaissances (pas toutes utiles j'en conviens) m'allait très bien. J'étais préformaté, bon candidat à ce lavage de cerveau.

Maintenant si on peut REUSSIR (et une fois de plus, je dis RESPECT !) en fac, que se passe t il pour tous ceux qui s'y plantent ? En tentant la prépa, et si on se plante on en sort en général tout à fait armé pour affronter les amphis de la fac.
Sans même évoquer les voies d'admission parallèles dans les Grandes Ecoles (concours B et C).

Après on peut aussi s'interroger sur la réussite sociale, est-ce synonyme de réussir sa vie ? Toujours est-il qu'il vaut mieux avoir le diplôme kivabien à 23 ans que pas de diplôme du tout.
Même si des cons dépourvus de "sens de la vie" sont tout à fait aptes à réussir des concours et décrocher des diplômes...

Il me parait important d'avoir un diplôme pour réussir sa vie. Sans diplôme, les voies sont très très étroites.
Mais autour de moi, je vois des artisans et des professionnels de la santé (non médecins) qui réussissent très très bien dans la vie.
Certes, ils ont moins de connaissances élitistes (mais qui intéressent combien de personnes en France ?), pour autant ils me semblent épanouïs, gagnent bien leur vie, ont du travail et avec du sens, sont pas cassés dans leur tête, ...

Suis pas sûre du tout qu'en sortant de prépas, on soit bien armé pour la fac pour les raisons que tu évoques : il faut se prendre en charge. Je ne me souviens pas pour les prépas proprement dites, en revanche ceux qui arrivaient de médecine ou de pharma ne s'en sortaient pas mieux.

Heu, j'en connais plein qui réussissent en fac. Comme en prépa, il suffit de bosser. La donne est la même. On n'a rien sans rien. La sélection y est moins puissante parce qu'exercée sur une note moyenne et non sur une compétitivité. Le moule y est moins fort : on peut évoluer et choisir sa voie progressivement. Il laisse plus de place à la construction de l'individu et à la créativité.

marielaure95 a écrit:

Hervé : je ne sais pas si c'est le même circuit (APB). Je pense que non, car dans la liste des lycées de prépa, les choix possibles n'étaient que des lycées publics.
Les prépas privées n'entrent à mon avis pas dans le cadre de l'APB, ne serait-ce que parce qu'elles n'ont pas de valeur, ne donnent pas d'équivalence dans les cursus universitaires (alors que les prépas publiques type maths sup, Hypokhâgne, le peuvent).

Vraiment très complexe, pour ne pas dire obscur, la lecture des critères de sélection des dossiers en prépa..
Le discours officiel dans le public est de dire qu'ils préfèrent des dossiers d'élèves qui ont eu une scolarité régulière, qui ont de bons résultats dans la durée, des élèves à priori "solides".

Normalement, le programme d'hypokhâgne, c'est le même pour tous les lycées. En théorie, on devrait donc exiger les mêmes capacités, le même niveau de compétence d'un lycée à l'autre ...
Pourtant, il est vraiment difficile d'évaluer les réels critères de sélection des prépas publiques : on ne sait pas trop pourquoi un tel accepte d'entrée tel dossier et d'autres le rejettent en bloc sans même le mettre en liste d'attente.
C'est ce qui s'est passé pour ma fille : elle n'avait pas établi sa liste ni son ordre sur des critères de taux de réussite à tel ou tel concours.
Elle avait choisi sur d'autres critères : elle ne voulait pas un lycée trop sélectif et/ou trop axé compétitivité, a aussi intégré le bête critère de temps de transport ...

Sa liste APB était remplie de prépas. 1 seul lycée parisien l'a acceptée d'entrée; il se trouve que c'était le 2d de sa liste.
Mais les autres, qu'ils fussent moins ou plus renommés, l'ont refusée d'office (même pas de liste d'attente).

Elle a plutôt un bon dossier, celui d'une élève constante tout au long de sa scolarité, qui tournait constamment à 14 ou 15 de moyenne générale au plus bas, sans jamais "d'accident" et le tout avec un an d'avance.
On peut se demander ce qui a fait que son dossier d'élève sortie du 95 a été retenu d'office dans ce lycée du VIIe qui ne cache même pas qu'il reçoit essentiellement des élèves d'un niveau social élevé (c'est dit noir sur blanc sur leur site) et a été rejeté sans appel ailleurs ...

la prépa privée que Maxime a demandé était dans admission post bac, la seule différence avec le public, c'est qu'ils font passer un entretien

herve a écrit:

Cela dit je pense que pour REUSSIR à la fac, il faut beaucoup plus de maturité qu'en prépa.
...
En tentant la prépa, et si on se plante on en sort en général tout à fait armé pour affronter les amphis de la fac.
Sans même évoquer les voies d'admission parallèles dans les Grandes Ecoles (concours B et C).

C'est en gros de cette façon qu'a été "vendue" la prépa à ma fille, qui ne voulait pas en entendre parler au départ, mais que rien intéressait en fac : la possibilité d'acquérir une méthodologie et une capacité de travail et de mûrir son projet.
Les profs de fac disent qu'ils reconnaissent vite les élèves sortant de prépa rapport à cette méthodologie et cette capacité de travail qu'ils ont acquises.

Mais pour le reste, oui, bien sûr que l'on peut réussir sa vie et réussir tout court en ayant fait tout à fait autre chose et heureusement qu'il y a aussi (et entre autres) des artisans heureux dans leur métier, débordés de boulot et qui gagnent bien leur vie !
Niveau qualité de vie au travail, je ne suis pas certaine du tout que le tertiaire soit le meilleur terrain pour s'épanouir, d'ailleurs.

Pour la capacité de travail je veux bien mais pas pour la méthodologie. On l'acquière aussi à l'université (et par soi-même si on veut bien). Encore une fois, quand on veut bosser à la fac, on peut. Si on a ses diplômes avec toujours 10 de moyenne, c'est sûr qu'on ne peut pas comparer. Mais si on est bon élève à la fac, on est un bon élément professionnel.

On m'a bassiné de méthodo dès la première année de fac et si j'ai pu faire un bon parcours à l'université c'est sans doute que j'avais cette méthodo. Je précise que je suis passée par plusieurs boutiques (et la pire était l'ENPC en foutage de gueule).
DEUG à Lyon I
Maîtrise à Brest
Master : Ecole nationale des Ponts et Chaussées
DEA : Ecole d'archi de la Villette / Ecole des hautes études en sciences sociales
Thèse : labo à Brest reconnu en urbanisme. Accessoirement, j'ai aussi eu la qualification que seulement la moitié des doctorants obtiennent.

Si dans les grandes écoles, on ne rend pas les élèves plus intelligents ni plus efficaces, on les rend plus conquérants, plus sûrs de leur supériorité (mode élitisme). Pour avoir eu des journées spéciales métiers à l'ENPC, j'en ai eu un aperçu.
Au quotidien, je ne suis pas du tout convaincu par les profils qui sortent de la filière grandes écoles. C'est pas là que j'y trouve les esprits les plus ouverts et les plus adaptables. Et en urbanisme, je vois passer de tout : géographes (j'en veux plus !), ingénieurs, juristes, sciences po, économie, environnement...

Comme tu dis à la fac on acquiert des méthodes "si on le veut bien".
Avec toutes les tentations de ne rien fiche qui sont très fortes.
En prépa on ne te propose rien, on te l'impose...

Ensuite il est clair qu'une fois le concours passé on te sert le mode élitiste à ton arrivée "bravo vous êtes les meilleurs !!". Mais même si honnêtement ça fait plaisir la première fois que tu l'entends, cette flatterie de l'ego du Directeur ne vaut pas grand chose et on s'en rend vite compte. Et surtout on s'en lasse assez vite.

Pour nuancer je dirais quand même que lors de réunions professionnelle plus collégiales où les gens ont différents cursus, il n'est pas rare que les meilleures synthèses soient réalisées par des gens brillants qui ont eu le diplôme kivabien. Heureusement chaque règle a ses exceptions, mais sans que puisse dire si c'est la raison ou la cause il n'est pas rare que les diplomés de GE sortent du lot.

An sortant de l'école, j'ai été dans une école supérieure en commerce.
J'avais l'impression d'être retournée à l'école, on nous tenait la main, devoirs et leçons à apprendre, présences en classe et abêtisement par les profs.

J'ai tenu un an, j'ai terminé mon année haut la main (sans rien fiche, 66% de moyenne, mdr) puis je me suis barrée à l'université.
Là par contre, je suis tombée de haut, et je me suis royalement plantée la première année, car pas de méthodologie, et je profitais de cette nouvelle liberté.

Finalement j'ai eu ma licence avec 14 de moyenne, et j'ai bien profité de mes années d'université, passant mes journées à monter des chevaux à la place d'aller aux cours, lol!

Je corrige, cette année encore, l'anglais LV1 en série S. J'ai récupéré mes copies hier et après maintes discussions avec les autres correcteurs et l'inspectrice, il s'avère que le sujet était très mal conçu (questionnaire trop décousu et souvent questions mal formulées, trop d'implicite (et bien caché, celui-là...), des erreurs dans le vocabulaire des questions, ...), il a fallu revoir tout le barème de notation.

Bref ! une horreur à corriger ! Et même en étant un peu cool, j'arrive à obtenir 1 point sur 50 en compréhension (je ne vous raconte pas combien il va avoir en expression puisque sa copie est quasi blanche) !!! Des fautes ééééénooooormes, une présentation plus que moyenne et surtout, pas de suite dans les idées. Déjà qu'on est passés de 300 mots à 250 en expression, on se demande sur quoi on va pouvoir noter si ça continue...

Une collègue corrige en série L. "C'est la catastrophe" en ce qui concerne le niveau m'a-t-elle encore dit tout à l'heure. "Même nos élèves les plus faibles sont bien meilleurs que la moyenne des copies réunies".

Et les parents qui ont tendance à réclamer les copies de plus en plus, nous obligeant à prouver les notes que nous mettons. Finalement, on passerait presque plus de temps à nous justifier qu'à corriger des horreurs (euh ! erreurs !). Ah qu'il est encore (trèèèèès) loin, ce niveau B2 dont on nous bassine les oreilles à longueur d'année !!!

Et après cela, on fera croire que le niveau ne baisse pas. Qu'il est loin le temps où on corrigeait des copies plaisantes et bien écrites !

lily

En série S, tu as déjà corrigé des copies plaisantes et bien écrites ??

Je rigole à peine. En fait la question induite est "depuis quand y a t il des LV à l'écrit au BAC scientifique ?".

J'ai connu l'oral.
Mais j'suis (définitivement) un vieux con

Cela étant je suis surpris que le niveau soit si mauvais en anglais. Je sais bien que l'enseignement des langues a longtemps été catastrophique en France mais je croyais (naïvement ?) que des réformes successives avaient visé à changer la donne.

En même temps, comment espérer des élèves qu'ils puissent s'exprimer en anglais ou en allemand s'ils ne maitrisent pas leur langue maternelle (et vu le nombres d'heures de français en moins...) ?

les résultats sont tombés pour mon BAC PRO ...