Mon conjoint est dépressif comment réagir ? besoin de vos avis

J'en connais 4 sûr.
Et non à mon sens ce n'est pas si rare. C'est devenu à la mode d'en parler ? Et bien tant mieux, de quoi permettre aux victimes (vraies !) de reconnaître ce qui leur arrive, de pouvoir se déculpabiliser et se reconstruire.
Perso, c'est sur le forum quand Sand en a parlé la première que j'ai pu mettre un concept sur qq chose que je vivais ou avais vécu et allais encore vivre.
Je sortais à peine d'un que paf, je retombe sur une autre au boulot. La même ! les mêmes petits mécanismes de fonctionnement. Du coup, elle je l'ai vu tout de suite.
Ca m'a coûté un burn out, des années pour se reconstruire. Un changement de boulot et une grande révolution intérieure (pare que si on est facilement victime des PNM c'est qu'il y a une raison et ils en profitent).
Notre société actuelle favorisent leur développement, leur expression. Ils font plus de dégâts, on parle davantage de ces sujets. Ca devient banalisé ? Ben tout le monde peut avoir accès à l'information et pas seulement ceux capables de lire du Bourdieu dans le texte.

c'est peut-être une mode pour ceertains mais pas pour moi ni pour ceux qui ont vécu ou qui vivent encore avec ces personnages, et comme dit cath tant mieux si on en parle plus qu'avant, c'est que justement on commence à les connaitre et à les dévoiler, ce qui n'était pas le cas avant, il passaient dans l'ombre et personne ne pouvait mettre un mot sur leur problème de comportement.

No more comment

YAC : subir un PNM est quelque chose d'absolument affreux. Arriver à mettre un mot, une définition sur ces personnes qui ne sont là que pour détruire est un grand grand soulagement et le premier pas vers son propre sauvetage.
Parce qu'il ne faut pas croire que c'est simple de s'en sortir.
Le PNM tisse une prison autour de sa proie : il trouve tous les moyens pour isoler sa proie, lui faire subir les violences morales en aparté, et surtout être "charmant" en société.
La victime est seule, désorientée, et très peu de monde peut le comprendre. On prend souvent ces victimes pour des personnes dépressives ou très agressives. Ca isole encore plus la victime et dès qu'elle demande de l'aide, juste pour reprendre pied ou respirer, on lui renvoie que son PNM est quelqu'un de tellllllement charmant, intelligent, etc ...

Si la vulgarisation du pb aide quelques personnes à s'en sortir, quitte à en devenir un phénomène de mode, je trouve ça très bien tout de même.

Tu sais, on imagine mal la violence de la manipulation morale. Pour te donner une idée, j'aurais largement préferé me faire tabasser physiquement. Les bleus, ça se voit, on ne peut pas le nier.

La 1ère fois que j'en ai entendu parlé, je faisais ma compta sur mon pc, avec en fond sonore la télé, le journal de France2 puis l'émission "Toute une histoire". Je ne suis pas forcément fan de cette émission tape à l'oeil, mais à un moment je suis sortie de ma compta pour écouter.
J'étais frappée car on était en train de raconter exactement ma vie à la télé. Celle que personne ne comprenait.
Je me souviens encore de la sensation de libération que j'ai ressenti à ce moment là.

Avant ? Avant quoi ?
Il y a plein choses dont on ne parlait pas plus que ça avant le Net, et les réseaux sociaux. Échanger et devenu tellement plus simple aussi, c'est logique qu'il y est explosion de certains sujets finalement.
Idem ma dépression, il y a 10 ans, je n'en parlais pas, je la cachais même

Et comment faire quand le couple est en depression ?
Quand les vases communiquants sont pleins.
Lorsqu'aucun des deux n'a plus la force d'aider l'autre.

Avez vous essayé un psychologue Marie ?

j'ai enfin consulté un psychiatre il y a peu, je le revoie demain, il m'a dit qu'il me conseillerai un psy pr la suite, mais bon je ne sais pas .... je pense que j'ai enfin pris la décision de quitter mon job, je ne sais pas quand et comment ça va se faire, mais comme je sais que la solution est là .... je ne vois pas trop ce qu'un psy y fera de plus

Isabel a écrit:

Avez vous essayé un psychologue Marie ?

j'ai enfin consulté un psychiatre il y a peu, je le revoie demain, il m'a dit qu'il me conseillerai un psy pr la suite, mais bon je ne sais pas .... je pense que j'ai enfin pris la décision de quitter mon job, je ne sais pas quand et comment ça va se faire, mais comme je sais que la solution est là .... je ne vois pas trop ce qu'un psy y fera de plus

Un psy quoi ? psychiatre ou psychologue ? les approches sont différentes.
Le psychologue va t'écouter, t'aider à réorganiser tes idées, à voir le principal pour toi qui est noyée dans plein de choses émotionnelles.
Sinon, pour le reste, le changement, tu fais le bon choix sans doute. Quand je vois dans quel état rester à la poste te met psychologiquement et physiquement...

La-Marie a écrit:

Et comment faire quand le couple est en depression ?
Quand les vases communiquants sont pleins.
Lorsqu'aucun des deux n'a plus la force d'aider l'autre.

Je ne sais pas mais moi je l'ai fait toute seule, je n'avais personne pour m'épauler et je ne l'aurais pas supporter parce que l'autre ne peut pas vraiment comprendre ce que tu vis. Il te regardera toujours avec un filtre "d'idéalisation de ta personne". Alors que le psychologue te prend plus comme tu es réellement puisqu'il ne te connais pas et n'a pas d'idées préconçues sur toi.

Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre.
Par exemple, ce matin, j'ai échangé avec une collègue, je vois que ça ne va pas depuis qq temps, depuis un entretien avec notre directeur. Elle m'a dit qu'elle en avait marre d'être cataloguée rigoureuse et de se faire enfermer dans ce schéma social, et donc d'avoir les travaux de l'entreprise en conséquence.
lol, elle a atteint la quarantaine, la période des grandes révolutions intérieures. Olé, elle plonge en plein dedans.
Si elle en parle à son entourage, tout le monde va lui dire "mais t'es comme ça, on ne se change pas..." et ne pourra pas en sortir et ressentira de plus en plus de distance avec son entourage qui ne la comprendra pas.
Si elle en parle à l'extérieur, à un psy, il va lui dire, ok vous voulez changer, lui expliquer comment gérer ce virage pour elle et son entourage.

En revanche, quand c'est le couple, faut faire la démarche à 2 chacun de son côté. Si seul l'un deux le fait, ça ne marchera pas.

Sand : je sais parfaitement de quoi on parle. Mais encore une fois, les gens prennent le chemin le plus court pour aller du point a au point b, et au grand galop encore!
Il n'a jamais été dit que les PNM n'existaient pas
Il a été dit qu'on en voit partout, une vraie mode, y a meme le mode d'emploi de décryptage avec au moins 13 points . Si toute notre société ne fonctionnait pas comme ça, je me demanderais s'il faut rire ou pleurer devant cette vulgarisation a outrance.
Bref.

c'est comme tout, pour savoir si un individu est une fille ou un homme il y a des critère a prendre en compte (ex sur les squelettes), pour savoir que tu as la grippe il y a aussi des critères/symptomes a prendre en compte ... tout est caractérisé par des critères.

Excusez-moi du malentendu: quand je disais à la mode, je voulais dire non pas que le profil de PN surgit soudain maintenant du néant, mais qu'il me semble en général très vulgarisé et sorti de son contexte psychiatrique au point que cela incite à appliquer la liste de critères PN (de 13 à 30 critères selon les articles...) à toute personne avec qui on est en conflit, sans encadrement psy, comme si c'était un test de magazine féminin. Vous savez bien que tout ce qu'on voit à la télé ou sur le net n'est pas fiable pour autant, tout est audimat et visibilité, même mal placés. En tout cas, je suis frappée comme beaucoup de gens dans mon entourage qui se disent victimes de PN ressassent tous les articles qui sortent sur le sujet, voient des PN partout dans les relations des autres, disent n'attirer que des PN, etc. Mettre un nom sur un phénomène c'est bien, mais ensuite?

Si, à la suite de lectures ou témoignages, votre souffrance vous paraît en lien avec un PN, la meilleure démarche est de consulter. Parce que finalement l'important, c'est surtout la suite: on ne peut pas changer l'autre, on ne guérit pas en constatant/regrettant/reprochant que l'autre nous déçoive ou ne comble pas mieux nos attentes. Le psy aidera à sortir de ce formatage "profil de coupable" ou "profil de victime" (le corollaire existe aussi càd des listes de critères de victimes de PN), comprendre quelle place on a laissé l'autre prendre en nous pour que nous ressentions tant de souffrance dans cette relation, retrouver notre libre-arbitre, redevenir responsable de soi dans cette relation, se pardonner.

Bien sûr, je ne juge pas les situations dont vous témoignez ici, qui portent à l'évidence beaucoup de souffrances. On dit que face à un PN, il n'y a qu'une stratégie: fuir, pour redevenir soi, et ce chemin demande en effet beaucoup de courage et de lâcher-prise, mais permet aussi de se redécouvrir.

En ce qui me concerne, à cette époque je ne travaillais pas, il me reprochait de ne pas travailler, me reprochait de ne pas être à sa disposition si je trouvais un job en intérim, m'a isolée de ma famille, de mes ami(e)s, refusait que je sorte sans lui, me faisait du chantage si je refusais de l'accompagner dans une de ses activités, me reprochait de lire, de me cultiver, et les chevaux, juste bons en steak, parce que ce n'était pas SES centres d'intérêt.


Et en prime, et pour couronner le tout, en plus de me nier le droit d'être MOI, toute liberté, et toute indépendance vis à vis de lui, il me niait mon avenir puisque selon lui, j'allais mourir jeune après une longue maladie, car il en avait soit-disant rêvé.


La seule fois où il a failli craquer et lier la violence physique à la violence psychologique, on venait de rompre quelques jours auparavant, on était chez des amis communs, j'ai refusé de passer la nuit avec lui, il avait bu, a commencé à vouloir lever la main sur moi, un ami bien plus costaud que lui lui a dit "tu la touches, je te démonte", il a laissé tomber, et moi je suis allée passer la nuit chez une amie, où j'ai reçu des sms hyper dégradants pendant la moitié de la nuit, avant de mettre 400 km entre lui et moi, et de rentrer chez maman.

3 mois après, j'étais chez moi, indépendante, et j'avais un boulot, mais il a mis un an avant d'arrêter de vouloir monter le monde entier contre moi. Et oui, j'ai vu un psy!

Bon Manon !!!!!!
Comment vas tu ???

il faut se méfier des amalgames,il me semble : une personne excessivement jalouse, dominatrice,violente, manipulatrice etc n'est pas forcément une PNM. Je crois que c'est là qu'il faut un diagnostic professionnel,la VRAIE perversité n'est pas si courante et heureusement

Ecoute je vais aussi bien qu'on peut l'être dans ce type de situation. Il y a des hauts et des bas mais j'ai l'impression que les choses avancent petits à petits. On a repris une vie à peu près normale et on a des petits moments d'affection, même si pour le moment il ne m'embrasse pas et ne dors pas avec moi. Je tiens le coup pour nous deux. Et je me dis que la maladie y est pour beaucoup et que ça va s'arranger avec du temps. Ce qui est sur c'est qu'il n'est pas du tout un PN, et se soucie un peu de moi avec de petites attentions et cherche à se soigner. Il a des rendez vous chez un magnétiseur, chez son médecin et psy, donc je me dis qu'il cherche à sortir de cet état. C'est une bonne chose. Je le trouve un peu mieux depuis quelques jours. L'avenir nous dira la suite...

Pour ma part j'ai retrouvé un équilibre alimentaire, je fais de la course à pieds au moins 3 fois par semaine pour me détendre et faire sortir tout mon énervement, et je me réconforte auprès des mes chevaux. Pour le moment je n'ai pas trouvé un psy pour moi mais j'y travaille même si le pas à franchir est dur...

Bonsoir manon,
Accroche toi, tu es dans un tunnel et la porte de sortie est au bout, tu peux y arriver...
courage !!!

Courage à toi.
Les animaux nous aident énormément dans ces moments.

as tu pû consulter ça raconte quoi pour toi ? ( et lui aussi )

Merci Isa de prendre des nouvelles,
Alors pour ma part j'ai consulté une psychologue mercredi et j'ai de nouveau rendez vous la semaine prochaine. Autant vous dire que ça m'a fait du bien et que je dors de mieux en mieux. Alors on a juste fait un point sur "ma vie" et on a commencé à soulever les problèmes qui perturbent mon existence. Elle a commencé à m'apporter des pistes de réflexions on continuera la semaine prochaine. En parallèle je travaille toujours sur moi et j'essaie d'avancer. Le moral fait toujours la vague certain jours. A la maison on vit en collocation on est bienveillant l'un envers l'autre tout en étant plus libre chacun de son coté. Les regards complices reviennent petit à petit et certains moments tendres transcrivent de l'espoir. D'après la psy il serait néfaste pour tous les deux que je m'en aille et selon elle il faut patienter laisser les choses revenir d'elles même et surtout me préserver par rapport au concours.

De son coté je ne sais pas où il en est niveau thérapie il ne m'en parle pas. Moi je lui ai dit que j'avais consulté du coup j'espère que ça l'aidera à franchir le cap.

C'est bien.
Le principal c'est votre peau à tous les deux, le reste .... la vie s'en chargera. Si on savait d'avance ce qui nous attend, ça serait nettement moins drôle

Je découvre ton post et te souhaite bien du courage ...
J'ai vécu quelque chose d'assez similaire ... implosion en vol de mon concubin après 19 ans de vie commune ... Il a déserté le navire, tout laissé en plan.
1 an de prise de distance, tour à tour odieux de froideur et d'indifférence, ou en larmes (à se trouver "nul") lorsqu'il "passait' à la maison, à consulter un psy qui a (à mon avis) davantage remué que réglé ses trauma d'enfance et, au bout, une rupture pour ce qui nous concerne.

Chaque situation et chaque couple étant différent, j'espère vraiment qu'il en sera tout autre chose pour toi. Ta chance est sans doute qu'il reste sous le même toi que toi.
Mais vraiment, tout ce que tu encaisses actuellement, je l'ai encaissé aussi et ne saurais te dire qu'une chose, c'est de penser à toi, de te préserver autant que possible car au fond, quand le partenaire sombre dans ses problèmes existentiels, on plonge aussi et c'est assez insupportable et injuste de se retrouver en position de bouc émissaire de leur crise.
Tu fais bien de consulter, car cela t'aidera à réaliser ce que tu peux ou au contraire ne dois pas supporter/accepter dans cette situation.
Bon courage à toi.

Quelques nouvelles : Après presque deux mois chaotiques, où j'ai beaucoup pleuré, douté, remise en questions, chercher des réponses que je n'ai pas forcément trouver à ce jour et des moments de grande tristesse ou de joie. Je peux dire que ça va mieux... Je suis toujours suivi psychologiquement même si je commence à n'en plus ressentir le besoin. Pour mon couple il y a beaucoup de positif, on refait des sorties chez des amis, on recommence à se projeter dans l'avenir et à envisager des choses, (sortie ciné, vacances, week end...) ce qui n'était plus le cas. Les points toujours sombres sont qu'on ne dors toujours pas ensemble et qu'il refuse de m'embrasser préférant me faire des bisous dans le cou... Il est beaucoup plus câlin et ne me rejette jamais quand je viens lui en faire. Il commence même à prendre l'initiative de m'en faire lui.... La psy me disait qu'il devait faire son travail psy tout seul et que ça prendrait du temps mais que ça avancerait quand même. Et je pense que c'est ce qu'il se passe... enfin je l'espère.
Certain jour, j'éprouve encore la peur de l'abandon et de me retrouver seule, je suis en manque affectif indéniable malgré ce qu'il me donne, et je ne suis pas rassurer pour autant sur l'avenir. J'ai l'impression de porter une croix et d'être l'unique responsable de ce qui se passe. Je fatigue de me décarcasser comme une malade pour lui convenir. Je fais toujours en sorte d'être belle (sans pour autant aucune réaction de sa part), je m'occupe de la maison fais le repas tout le temps (alors que je ne cuisiner pas avant) et parfois pour pas grand chose en retour, je suis fatiguée... Certain jour ça me met en colère et je passe la journée à ruminer tout ça. Parfois j'ai envie d'envoyer tout valser moi aussi et pour de bon. Je me dis que j'ai moi aussi le droit d'être heureuse et actuellement ce n'est pas le cas et ça m'attriste...

Pour ce qui est de mon concours, je ne me fais plus d'illusion je ne suis pas certaine de l'avoir, bosser sérieusement est trop irrégulier en ce moment, et pourtant l'avoir me ferait le plus grand bien psychologique et financier....

Bon, prochain épisode, et le plus rapidement possible, tu fais les choses pour TOI, te faire belle pour TOI, et cuisiner pour TON plaisir, sinon conserves
Il faut à tout prix arrêter ça : "Je fatigue de me décarcasser comme une malade pour lui convenir"
A lui de raccrocher les wagons au moment qu'il choisira, quand il se sentira prés. il a déjà fait de gros progrès, mais il ne doit pas se sentir assez sûr de lui pour sauter le pas.
par contre pour la peur de l'abandon, je pense que vu ce que tu décris, ce n'est pas dans ses projets Il n'y a peut être pas que lui qui manque d'assurance

je sens la première moitié de ton message plus positif que la fin... pourquoi ??

Peut-être parce que je ça m'attriste et que je bousille mon année de concours en l'air à cause de tout ça c'est le pompon. Pourtant je sais bien qu'il faut que je me bouge les fesses pour travailler.